Reconnu coupable de faits de viol à lui reprochés, Salif a écopé d'une peine d'emprisonnement ferme de 20 ans. L'affaire a été tranchée par défaut et un mandat d'arrêt a été décerné contre lui. En effet, le viol sur une mineure de 12 ans dont Salif s'est rendu coupable a eu lieu le 26 mars 2001 à Bobo-Dioulasso. Dika (appelons-la ainsi) qui, avec sa camarade revenait d'une causerie sont accostées par « l'accusé» qui leur propose de faire un « tour » chez lui. Une proposition qu'elles vont balayer du revers de la main. Salif va pourtant les contraindre à le suivre. La camarade de Dika arrive à s'enfuir la laissant dans les mains de celui qui va lui enlever sa virginité. Une fois à la maison, indique le juge, Salif a menacé« la petite » avec une arme avant d'abuser d'elle.
Ces actes sexuels sans consentement et de surcroît sur une mineure de 12 ans sont punis par la loi. Traduit devant la chambre criminelle de la Cour d'appel, Salif a soutenu que la fille était bien consentante. Ce que la Cour a rejeté parce que, a-t-elle dit : « Même si la victime a consenti, elle n'était pas consciente de ses actes, surtout avec les menaces que lui a proférées son bourreau ». Le Procureur général s'appuyant sur l'article 417 du Code pénal en ses alinéas 1 et 3 a requis de condamner l'accuséà 10 ans de prison ferme. C'est la peine citée plus haut qui a été retenue contre lui.
Son copain l'a abandonnée dans les mains de trois hommes
Il l'a abandonnée dans les mains de trois hommes qui entretiendront chacun des relations sexuelles avec elle sous contrainte. Les faits remontent du 3 au 4 avril 2001 alors que Riamam et son copain s'apprêtaient à avoir des relations sexuelles dans une cour d'Eglise. Ils sont surpris par un passant. Ce dernier connaissant bien le gardien des lieux alla l'informer de ce qui se tramait dans la cour de « Dieu ». Avec un autre homme, ils iront à trois pour empêcher les deux tourtereaux dans leur quête de plaisir sexuel.
Le copain à Riamam va prendre la poudre d'escampette, laissant sa dulcinée dans les mains de trois hommes devenus « ravisseurs » et qui n'hésiteront pas à prendre du plaisir sexuel avec elle. Interpellés pour ces faits, aucun d'eux n'a nié son acte. Devant le tribunal, Riamam leur a tous pardonnés et n'a demandé que les frais d'ordonnance. Aucune des parties n'a comparu à l'audience. Le dossier jugé par défaut a été tranché en faveur de la victime. Conformément à la loi sur le viol 20 ans de prison ont été prononcés contre les trois ravisseurs avec à l'appui un mandat d'arrêt.
Rassemblées par Bassératou KINDO
L'Express du Faso