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Autant le dire… : C'est donc eux qui entravent le développement ?

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Tout le monde ou presque se plaint des procédures de décaissement des finances au sein du ministère de l'Economie et des Finances. Que ce soit dans les ministères, dans les institutions, dans les mairies rurales ou urbaines, à statut particulier ou non, dans les conseils régionaux et même chez les fonctionnaires, notamment ceux qui vont à la retraite pour la première fois, on se plaint des procédures qui sont selon certains, compliquées et lourdes et, du coup, paralysent ou retardent le fonctionnement de certaines administrations. Si ce n'est pas la mise en œuvre, c'est le démarrage de certains projets ou programmes de développement.

Mais, les procédures ne sont faites que par les hommes et pour les hommes, pourquoi donc ne pas les simplifier si on veut réellement que les choses se passent plus rapidement ? Du coup, on a l'impression que c'est à dessein qu'on le fait pour tout simplement retarder ou entraver le développement. Sinon, comment comprendre que dans le cadre de certains projets, ou de certains fonds, on ose dire à la fin de l'exercice que tout le fonds n'a pas été entièrement consommé. Dans un pays pauvre comme le nôtre, c'est tout de même incompréhensible et inexplicable que des fonds alloués à un programme de développement ne soient entièrement consommés alors que les attentes des populations sont là ? Comment peut-on expliquer que par une simple procédure, un agent qui a travaillé durant des dizaines d'années et qui va à la retraite doit attendre plusieurs mois après, pour bénéficier de sa pension méritée ? Si ce sont des agents qui compliquent ou qui font du zèle tout simplement pour se faire valoir, il faut tout simplement les mettre à la porte et permettre à l'administration de fonctionner normalement et rapidement. Si ce sont les procédures qui sont ainsi faites, il faut aussi les réviser et les adapter à la nouvelle vision du développement.

Il est reconnu que depuis son arrivée au ministère de l'Economie et des Finances, Lucien Noël Marie Bembamba a fait de grandes et bonnes réformes tant sur le plan économique que financier et qui font que le Burkina Faso est apprécié et donné en exemple en matières de réformes dans le domaine. C'est su et c'est reconnu.

La dernière reconnaissance en date est le rapport d'évaluation indépendante de la Gestion des finances publiques commandité par la Banque africaine de développement, le Danemark et la Suède et publié par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) qui place le Burkina Faso parmi les meilleurs pays africains en matière de gestion des finances publiques. Le rapport indique que trois facteurs sont à la base du succès des réformes de la Gestion des finances publiques au Burkina. Il s'agit d'un engagement politique clair et durable, d'un cadre solide pour la mise en œuvre des réformes et leur coordination et de l'existence d'un autre cadre de l'appui des Partenaires techniques et financiers (PTF) aux programmes et du suivi des progrès et la gestion du dialogue avec les parties prenantes extérieures et nationales.

Voilà donc des efforts bien reconnus qu'il faut nécessairement maintenir. Autrement dit, si au plus haut niveau du ministère on fait des efforts, les agents, du plus petit au plus grand doivent jouer pleinement leur part afin que les choses avancent dans le sens voulu au bénéfice des usagers. A défaut, qu'on prenne sérieusement de mesures et mette l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Et que plus jamais, des fonds destinés à un quelconque développement ne retournent à l'envoyeur parce qu'à cause des procédures, on n'a pas pu les consommer.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso


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