
Le toilettage du code électoral n'a pas fait l'unanimité. Avant, pendant et même après le vote de la loi consacrant la nouvelle mouture du texte, majorité et opposition ont étalé leur divergence. Des Organisations de la société civile donnent également de la voix. Le 4 aout 2018, le Rassemblement Patriotique, essentiellement un regroupement d'artistes était face à la presse pour donner sa position sur le nouveau code électoral.
Le Rassemblement patriotique pour sa part exprime ‘'sa satisfaction et son soutien'' au code électoral nouvellement adopté. Mais les deux conférenciers Macus Dicko alias Dick Marcus, et Passamdé Sawadogo, de son d'artiste, Ocean, ont lancé un appel aux autorités. Elles doivent selon eux, mettre tout en œuvre pour permettre «à nos compatriotes de l'intérieur et surtout de l'extérieur de disposer des documents exigés à savoir carte nationale d'identité Burkinabè et le passeport ordinaire afin d'accomplir leur droit civique ».
Les conférenciers ont de ce fait, invité la CENI à prendre toutes les dispositions pour enrôler les Burkinabè aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur en âge de voter. Foi de Rassemblement patriotique, au-delà de l'acte qui va consister à glisser son bulletin dans l'urne, le vote est une opportunité de raffermissement des liens avec la mère patrie.
« Nous ne justifions rien. Nous saluons seulement l'ouverture du vote à la diaspora, et encourageons les autorités à mettre tout en œuvre pour le rendre effectif », a expliqué Ocean pour dire qu'ils ne prennent pas position dans le débat qui se mène entre majorité et opposition.
Pour sa part, Dick Marcus indique qu'en tant que citoyens, ils ont le droit de s'exprimer librement sur les questions qui concernent la vie de la nation. « Il n'y a pas de débat selon moi. C'est la CNIB qui fait d'un Burkinabè un Burkinabè. En deux ans, c'est possible pour les Burkinabè qui ne disposent pas du document de l'acquérir », a conclu l'artiste.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net