Le démarrage des travaux de la voirie et de l'assainissement de la ville de Dédougou est annoncé pour les toutes prochaines semaines. C'est ce qui a motivé la conférence de presse du maire Abel Dabakuyo le 25 juillet 2013.
Dans quelques jours, les Dédoulais vont devoir s'habituer aux vrombissements des machines et autres gros engins qui vont occuper les grandes artères de la ville pour l'exécution des travaux de la voirie et de l'assainissement. Le marché a déjà eu preneur. Reste le feu vert du contrôle financier pour le démarrage effectif des chantiers, a rassuré le maire de la commune face aux représentants locaux des média. Sur la même question, Abel Dabakuyo a ajouté que ces travaux concernent particulièrement les secteurs les plus démunis à l'image du secteur 3, habituellement dans les eaux pendant la saison des pluies. On se souvient qu'en 2012, cette situation a engendré la colère des riverains qui n'avaient pas tardéà marcher sur la mairie pour exprimer leur ras-le-bol devant l'autorité communale. «Le conseil municipal actuel va donc se pencher sérieusement sur la situation pour éviter d'éventuels troubles», a laissé entendre son président. Auparavant, Abel Dabakuyo et ses 92 conseillers vont initier des séries de concertations avec les différentes couches socio-professionnelles de la commune. Question de prendre en compte leurs préoccupations dans l'exécution des différents projets. «La reconstruction du nouveau marché de Dédougou et le non paiement de la taxe par certains occupants véreux, seront les points phares lors des échanges avec les commerçants», a informé le maire qui compte également se saisir de cette tribune pour aborder d'autres points non moins importants tels que la question des recettes au niveau de l'abattoir frigorifique et la clôture du cimetière.
Le retrait de parcelles envisagé
S'il y a une question qui alimente les conversations en ce moment à Dédougou, c'est bien le choix du site de construction de la cité des forces vives. Le premier site identifié dans le village de Passakongo appartenait à la communauté musulmane. «Nous avons rencontré les premiers responsables, question d'avoir leur accord et leur faire la proposition d'un nouveau site», a expliqué le locateur de l'hôtel de ville qui regrette que les choses ne soient pas comprises dans ce sens. «La communauté musulmane s'est opposée catégoriquement à notre décision en refusant d'abandonner le site. Mieux, elle prévoyait une marche pour semble-t-il dénoncer la décision de l'autorité», a laissé entendre le maire. Pour éviter le bras-de-fer, le conseil municipal s'est vu donc obligé de revenir sur sa décision en identifiant le site de la Sonatur toujours dans le village de Passakongo pour la réalisation de la cité. «Cependant, indique le premier maire élu sous la bannière de l'UPR, injonction a été faite à la communauté musulmane pour la mise en valeur du site avant le 11 décembre 2014 ». A ce sujet, des mesures draconiennes sont même envisagées à l'encontre de tous détenteurs de parcelles non-mises en valeur dans la ville de Dédougou. Le conseil municipal pour prendre une délibération à ce sujet pour sévir. Les parcelles non valorisées ont même été déjà identifiées.
Les carrières du personnel communal, notamment celles des agents de la police municipale, ont également été abordées au cours de ce point de presse. Recrutés en 2002 comme agents de police municipale, ils sont toujours agents. Abel Dabakuyo pense que ces travailleurs ont été simplement brimés par la faute de l'administration communale d'alors. Il promet de réparer au plus vite la faute à travers l'organisation en octobre prochain, du concours professionnel dans le grade des assistants. Plusieurs autres sujets relatifs au fonctionnement de la commune ont été abordés au cours de ce point de presse, premier du genre depuis la création de la commune de Dédougou. C'est un exercice auquel le conseil municipal de la 4ème mandature compte se soumettre tous les trois mois afin de donner l'information vraie au citoyen.
Ousmane TRAORE
L'Express du Faso