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Point de vue : “Le peuple sait très bien reconnaitre les loups déguisés en agneaux”

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Dans ce texte que nous avons reçu, son auteur se livre à une analyse historique et sociologique de la situation politique et économique de notre pays, et s'interroge sur les capacités des partis de l'opposition à incarner une alternative au pouvoir en place. Décapant !

C'est un moment important dans l'histoire du Burkina Faso qui s'écrit au moment où se dessinent les échéances électorales 2015. C'est un moment de créativité et d'innovation où le peuple doit affronter avec intelligence les divergences du moment. C'est un moment de grande vitalité, d'expression citoyenne et de pluralité des opinions à canaliser en faveur de l'enracinement de la démocratie. Comme dit l'adage, c'est du choc des idées que jaillit la lumière. Malheureusement, à première vue, la crise actuelle laisse paraitre une cacophonie, tant certains acteurs semblent parler sans écouter les autres.

C'est un moment dominé par la communication violente et fort éloigné de l'esprit de dialogue qui caractérise notre société. Il y a un danger de dérapage car la violence dans la communication précède la violence dans les actes. Si les acteurs politiques n'y prennent garde, on peut basculer dans la violence comme ce fut le cas en 2011 ou pire encore, comme on le constate dans les autres pays. Face à ce qui tend à devenir un moment d'émotion et de défoulement collectif, et de conflit, il est temps de donner place au dialogue démocratique participatif et productif. La gestion pacifique de la crise comme le privilégie le gouvernement doit devenir la règle pour l'ensemble de la classe politique.

De la nature de la crise

Connaitre la nature réelle et les différentes dimensions et contours de la crise que traverse notre pays est une condition nécessaire pour sa gestion adéquate et sa résolution définitive. Après la colonisation et sa mission civilisatrice et l'adoption de l'idéologie du développement, nous n'avons pas pris le temps de penser le projet sous-jacent de modernisation de la société qui est en cours actuellement. Aujourd'hui encore on peut se demander : que signifie moderniser une société ? Quels sont les avantages et les inconvénients de la modernité ? Quelles sont les implications socioculturelles et les difficultés inhérentes à un tel processus ? Comment moderniser une société sans trop de conséquences négatives ?

Qu'on rétienne les termes comme civilisation, modernisation, progrès, évolution ou développement, tous ces phénomènes macro-sociaux comportent des conséquences positives et négatives. Or, ils affectent de manière irréversible l'organisation et le fonctionnement des sociétés. Les efforts à faire dans tous les domaines (culturel, social, psychologique, politique, économique, technologique,) affectent la société dans son ensemble.

A tous les niveaux, les acteurs se concentrent sur les attentes positives sans prendre les dispositions pour gérer les éventuelles incidences négatives des actions engagées. Malheureusement, les aspects négatifs sont souvent ignorés, négligés dans les politiques de développement. Pourtant, dans le cadre de la modernisation sociale, les familles sont déstructurées et disloquées, les liens sociaux se distandent, l'individualisme devient la règle et les individus s'approprient leurs droits et se libèrent de tout contrôle ou coercition sociale (normes et règles) à cause du processus de changement des valeurs socioculturelles.

Du reste, les inégalités et la marginalisation sociales constituent des aspects normaux dans les sociétés modernes et libérales fondées sur l'adaptation aux valeurs et à la rationalité utilitariste, le mérite personnel et la compétition permanente pour l'appropriation des biens. Quand une société adhère à ce modèle social, il doit s'attendre à voir des inégalités importantes et des groupes marginalisés. Pourtant, c'est de là que nait le malaise social qui finit progressivement par affecter la cohésion sociale, la paix et la stabilité sociopolitique dans les pays en développement et même en Occident.

Depuis les années 1970, la société burkinabé a amorcé sa transition de la tradition à la modernité et cela ne se fait pas sans frictions et malaise comme en témoignent quelques évènements dans l'histoire du pays. En réalité, la société burkinabé subit une crise psychosocologique grave liée à sa transformation en profondeur pour s'adapter à la modernité et au mode de vie capitaliste libéral. Par conséquent, la société burkinabé souffre aujourd'hui d'une crise identitaire, une crise culturelle, une crise du leadership politique, une crise des institutions, une crise de la co-existence inter-générationnelle et une inadaptation de son modèle social aux valeurs traditionnelles.

La société burkinabé fait face à une crise liée à une connaissance insuffisante des données concernant ce qui lui arrive, un conflit sur les valeurs promues ou imposées dans le cadre du développement et un conflit d'intérêts entre les acteurs dominants en présence. Ce n'est donc pas seulement une crise ponctuelle liée à la conjoncture politique actuelle relative à l'échéance électorale de 2015. Dans le cas burkinabé, la crise a un caractère multidimensionnel et historique qui dépasse de loin la période récente marquée par les débats politiques sur la mise en place du Sénat et le changement de régime politique. C'est plutot une crise de longue durée qui accompagne le difficile processus de transformation de la société. Presque tous les pays du monde engagés dans le processus de modernisation font face à cette même situation avec des moments plus ou moins intenses de divergence et de confrontation normaux et maitrisables s'ils sont bien gérés.

Une crise multidimensionnelle et à plusieurs niveaux

La crise actuelle a plusieurs dimensions si on considère plusieurs facteurs qui la génèrent. La crise actuelle que traverse notre pays est liée à des facteurs exogènes et endogènes. Au niveau exogène, le Burkina subit de plein fouet les conséquences des crises mondiales (économique, énergétique, alimentaire, financière, géopolitique). Ces crises mondiales sont à la base de plusieurs problèmes internes du pays. La tendance à la baisse drastique de l'aide internationale et les soubresauts de l'économie mondiale remettent en cause les projections macro-économiques du pays. Cette situation oblige à la prudence et à l'anticipation dans la gestion des ressources nationales qui n'est pas sans incidences sur les possibilités de réponse aux demandes sociales.

Au niveau endogène, la crise est à la fois culturelle, sociale, politique et économique. Elle est aussi inter-générationnelle, interpersonnelle, conjoncturelle et structurelle. Les différents modèles de développement qui ont été appliqués depuis les indépendances ont favorisé l'occidentalisation de la société et la perte des valeurs culturelles essentielles au niveau moral et éthique. L'individualisme, la déification de l'argent, et l'adoption de la culture du paraitre ont une incidence néfaste sur la société. Cela entraine une crise identitaire affectant l'ensemble des composantes de la société. L'augmentation des taux de scolarisation renforce l'occidentalisation et accroit les demandes sociales des personnes éduquées qui aspirent à des standards de vie meilleure.

Du reste, les indicateurs de développement humain constituent les références au niveau des standards que l'état doit assurer à chaque citoyen. On est passé d'une situation d'autonomie économique des populations essentiellement rurales à une urbanisation rassemblant des cohortes de jeunes diplômés et de personnes désoeuvrées qui attendent vainement d'être embauchés. Le marché de l'emploi ne s'est pas développé pour absorber tous les diplômés dont le nombre va aller en croissant. Beaucoup de diplomés rechigent à retourner à la terre ou à développer des initiatives d'auto-création d'emploi. Ils vivent dans une précarité propice à la frustration et deviennent des proies faciles pour l'instrumentalisation politique.

Pour résoudre les problèmes des composantes sociales et la crise qui en résultent, il faut s'attaquer à ces différentes dimensions et à tous les niveaux. Dans le cadre de ses efforts de développement, l'Etat burkinabé met en oeuvre des actions pour résoudre les problèmes endogènes. Mais, de plus en plus de citoyens adoptent une mentalité d'assistés et comptent sur l'Etat pour satisfaire leurs besoins vitaux. Ils exigent de plus en plus qu'il satisfasse rapidement ces divers besoins. Ce faisant, on assiste à l'instauration forcée d'une forme d'Etat-providence sans que le pays ne l'ait prévu et surtout ne dispose des moyens pour satisfaire à moyens et long terme les exigences liées à une telle pratique.

Les efforts consentis pour la sortie de crise en 2011 et les revendications actuelles des differentes composantes sociales illustrent cette situation paradoxale de surenchère citoyenne. Les deux questions cruciales à répondre sont les suivantes : quelle est le standard minimal de vie que l'Etat peut et doit garantir à chaque citoyen avec les ressources dont il dispose actuellement ? Comment faire pour garantir aux générations futures les mêmes conditions de vie pour ne pas perpétuer le conflit inter-générationnel observé actuellement ?

Une responsabilité collective

Lors du cinquantième anniversaire de l'indépendance de notre pays, le bilan qui a été fait a permis de faire les constats sur les changements négatifs dans la société et des explications ont été proposées. Le bilan établi traduit le résultat cumulé de l'action des différents gouvernements qui se sont succédés depuis 1960 dans la gestion des affaires de l'Etat et des agents publics commis aux tâches de développement. Il est la résultante des actions des partis politiques, clandestins ou officiels, du pouvoir ou de l'opposition qui ont animé la vie politique nationale et influencé d'une manière ou d'autre le cours de son destin. Il est aussi le résultat des actions des leaders coutumiers et religieux pendant au sein de leurs communautés respectives. Il est le résultat des actions des organisations de la société civile dans toute leur diversité et leurs domaines d'intervention.

Il est le bilan des actions des partenaires techniques et financiers qui, par leur grande influence sur la gouvernance nationale, ont déterminé les priorités d'allocation et de gestion de l'aide au développement. Il est enfin le résultat des actions individuelles, familiales et communautaires, entreprises de façon autonome par des citoyens et citoyennes pour assurer leur propre survie et leur bien-être. Aujourd'hui, le Burkina Faso est ce que ses fils et ses filles ont oeuvré individuellement et collectivement à ce qu'il devienne.

De la nécessité de recentrer le débat

On assiste à une lecture réductionniste de la crise actuelle qui tend à mettre en exergue les dimensions politiques et économiques, omettant les autres dimensions tout autant importantes. Au nom de l'idéal démocratique, les revendications pour l'alternance politique se multiplient. La démocratie est un idéal à concrétiser avec des principes et règles. Celles-ci sont apprises, interprétées et appliquées selon les valeurs culturelles et les réalités propres de chaque pays. Tous ceux qui participent au jeu sont astreints au respect des règles démocratiques.

Dans la pratique, on assiste à la mise en place de modèles spécifiques de démocratie. C'est ainsi qu'on parle de la démocratie à l'américaine, à la russe, à l'anglaise ou à la chinoise. Chaque société invente donc son modèle de démocratie selon sa spécificité et ses moyens. Il n'y a pas de modèle pret-à-porter en la matière. Qu'on parle de vieilles ou de nouvelles démocraties dans le monde, aucune n'est exempte de lacunes. Tous les pays du monde sont en perpétuelle construction ou d'amélioration de leurs démocraties. Celles-ci reflètent toujours la culture politique des hommes qui les animent à un moment de l'histoire et des idéologies qui soutendent leurs projets de société. La gouvernance politique a une histoire qui est faite par des hommes et des femmes. Chaque acteur direct ou indirect à une part de responsabilité dans le devenir des nations et doit trouver un cadre pour s'exprimer.

Les problèmes et insuffisances relevés dans le bilan du cinquantenaire sont repris dans les discours des partisans d'un changement de régime politique en 2015 qui accusent le gouvernement d'être seul à l'origine des problèmes. Ce qui surprend, c'est que des acteurs aient choisi délibèrement d'attiser le feu de la crise à des fins politiciennes en usant d'un argumentaire tiré par les cheveux qui ne résiste pas à l'analyse. Ces leaders (de l'élite intellectuelle, politique, religieuse et de la société civile) ont pris l'option de la critique facile et de la diffamation en se désolidarisant du bilan antérieur auquel ils ont plus que contribué. Ils tentent de se dissimuler à travers des discours moralisateurs, méssianiques ou guerriers sans précédent qui visent à diviser et semer la confusion dans l'esprit des honnêtes citoyens.

Sans avoir nullement fait leur propre auto-critique, leur irresponsabilité politique et leur ambition démesurée à conquérir le pouvoir d'Etat les poussent à prétendre à la vertu si ce n'est l'innocence en se jetant dans une vaine tentative de positionnement héroique facile à démasquer. En refusant de participer à l'effort d'auto-critique des élites passées et présentes dans la gestion de l'Etat, en tentant maladroitement de se démarquer de leurs camarades d'hier, ils montrent si besoin en est qu'on ne doit pas leur faire confiance.

Au moment où se mène la réflexion sur l'agenda du développement post-2015, l'élite et l'opinion nationale devaient être mobilisées pour réflechir sur les grands enjeux et défis pour le Burkina Faso et les problèmes globaux de la sociétéà résoudre. Au lieu de cela, les soi-disants opposants s'emploient à une mise en scène exclusive d'une crise sociopolitique majeure et chaotique pour satisfaire leurs ambitions politiques personnelles et leur impatience d'accéder au pouvoir. Ils ratissent large en tentant de coalliser toutes les frustrations et en créant de toute pièce des mouvements d'insatisfction pour défier l'autorité de l'Etat et rendre le pays non gouvernable.

En procédant à ce conditionnement psychologique violent et irréversible de certaines composantes sociales vulnérables, en exploitant l'ignorance et le manque d'esprit critique de ces groupes, ils propagent la haine, l'intolérance et la violence comme modes d'expression citoyenne. Tous les canaux médiatiques, les relais socio-professionnels ainsi que les réseaux sociaux sont investis à longeur de journée pour manipuler l'opinion nationale et internationale et inciter les burkinabéà la révolte et à la violence collective.

Non à une démocratie à la carte

Les règles et principes du jeu démocratique doivent être les mêmes pour les partis au pouvoir que pour ceux de l'opposition. Il n'y a pas de place pour des interprétations libres dans leur application. Démocrates, ils ne le sont que de nom, s'ils considèrent l'adversaire politique comme un ennemi terrasséà qui il faut “porter l'estocade”. S'ils n'hésitent pas à maudire publiquement ceux des burkinabés qui ne partagent pas leurs manoeuvres égoistes, et ne supportent pas la contradiction et la liberté d'expression des autres citoyens, ils dévoilent ainsi leurs penchants tyraniques. Un vrai démocrate doit favoriser le dialogue citoyen au lieu de promouvoir la pensée unique et le monopole de l'expression publique par une minorité violente.

La pluralité des opinions est garante d'une participation citoyenne adéquate à la démocratie. L'achat de conscience des personnes pauvres et vulnérables est l'arme secrète utilisée pour séduire les jeunes. Mais, il s'agit d'un couteau à double tranchant car c'est la conscience citoyenne et la culture démocratique qui sont ainsi détruites. Le peuple vigilant du Burkina Faso est témoin de ce travail acharné de destruction psychologique de la société qui est en train d'être fait par le Chef de file de l'opposition et ses divers partenaires. Les coûts économiques et sociaux du travail de déconstruction et de sape des valeurs culturelles pacifiques dans la société risquent de dépasser le budget tant décrié du Senat à mettre en place. Les leaders de l'opposition, partisans d'un coup de force institutionnelle par tous les moyens, rendront compte en temps opportun.

Contre la stratégie de la terre brulée

Ils disent vouloir imiter la stratégie utilisée par l'opposition sénégalaise. Ils oublient que le Burkina Faso n'est pas le Sénégal. Ils oublient la Libye, la Tunisie, l'Egypte et le Mali. Le peuple sait très bien reconnaitre les loups déguisés en agneaux. Il sait aussi reconnaitre les bons leaders politiques des apprentis-sorciers, ceux qui peuvent conduire sa destinée et ceux qui risquent fort d'assoubrir ses lendemains parce que ne sachant vers où et quoi les conduire. Jusque-là, ils n'ont rien promis mais mobilisent des personnes qui leur font confiance aveuglement sans savoir sur quoi leur demander des comptes dans l'avenir.

L'opposition burkinabé doit être jugée sur la qualité de son projet de société et il serait très dangereux de lui donner le bon Dieu sans confession. Etant sans projet de société explicite, ils surfent sur les sujets qui fachent, quitte à mentir et à dénaturer les faits. Ce sont des vendeurs d'illusion qui veulent exploiter à petit frais la misère et la frustration des catégories vulnérables pour se hisser au pouvoir. La jeunesse burkinabé doit faire attention pour ne pas servir de moutons de sacrifice à des populistes et démagogues spécialisés en manipulation des foules.

Comment comprendre qu'en près de cinq ans, des prétendants à la magistrature suprême ne puissent présenter ne serait-ce qu'une esquisse de programme politique ou un projet de société qui soutienne leurs ambitions ? Quelles sont les solutions proposées pour les problèmes des jeunes, les travailleurs et les autres composantes de la société ? Quelles sont les solutions proposées pour lutter contre la corruption qui gangrène la société et freine ses efforts de développement ? Quel est le bilan du passage des leaders de l'opposion au sein du gouvernement, et à la tête des institutions publiques et privées ? Sont-ils des modèles d'intégrité, de transparence, de bonne gouvernance, de justice sociale, de démocratie ? Sont-ils vraiment différents de ceux qu'ils critiquent et veulent livrer à la vindicte populaire ? Sans des réponses claires à ces questions fondamentales, la déception risque d'être très grande pour les personnes crédules qui accepteraient d'aider ces pyronomanes pour bruler la patrie. La déception sera amère si on confie le destin de la nation burkinabéà des personnes qui n'ont de désir que de satisfaire leur besoin ardent de pouvoir.

Depuis près de cinq ans, ils critiquent mais ne proposent rien de concret. Ils pompent l'air dans des débats aux allures savantes qui ne servent qu'à mystifier et amuser les personnes peu averties. Ils ne proposent rien et ne font rien pour résoudre les problèmes des populations qu'ils se plaisent à citer avec force exagération dans leurs discours et écrits. Certains se sont faits des noms comme maitres de l'art discursif. Ils ignorent le grand écart entre la théorie et la pratique de la gouvernance politique. Le peuple burkinabé n'est pas dupe et saura, aujourd'hui comme hier, reconnaitre les imposteurs.

Depuis le renouveau démocratique, l'opposition burkinabé n'a jamais pu faire la preuve visible de son apport au développement social, économique et politique du pays. Elle ne veut que le pouvoir pour le pouvoir. Or, la conquête du pouvoir ne peut constituer la raison d'être d'un parti encore moins d'une opposition responsable et crédible et d'un rassemblement d'acteurs hétéroclites aux intérêts contradictoires et individualistes.

Croyant à tord que tous ceux qui gérent l'Etat se sont appropriés les ressources publiques, ils disent que c'est leur tour de prendre le pouvoir pour s'enrichir. Ils recherchent le changement de régime et pas seulement l'alternance. Ce n'est donc pas pour l'intérêt collectif qu'ils se battent mais pour leurs intérêts personnels. Leur intention étant ainsi clairement exprimée, les dégats qu'ils vont causer, par le détournement massif des ressources publiques, seront sans précédent. On ne risque pas de voir une amélioration de la gouvernance économique et politique avec de tels gouvernants.

Du reste, on a vu suffisamment à l'oeuvre les opposants pour bien connaitre leurs errements, leurs égoismes et leurs conflits de personne qui la minent, leurs trahisons, leur incompétence, leur manque de vision idéologique claire et leur incapacitéàêtre une force de proposition pertinente. En démocratie, l'alternance politique dépend toujours de l'alternative proposée. Celui qui ne sait pas où il va ne peut pas y conduire quelqu'un d'autre.

Baowendsom Ouédraogo


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