La malnutrition infantile constitue au Burkina, un sérieux problème. Qui préoccupe à la fois les décideurs, les autorités sanitaires mais également les populations qui en sont victimes, de manière directe ou indirecte. D'où l'idée de mettre à contribution, toutes les expertises afin d'y apporter une réponse satisfaisante. Lancée en 2005 sous l'impulsion du groupe de recherches et d'échanges technologiques (GRET), l'initiative nutrifaso arrive ainsi à son terme. Le moment pour les initiateurs et les bénéficiaires de dresser un bilan autour des acquis engrangés, le 23 juillet 2013 à Ouagadougou.
Le ministère de la santéà travers la direction de la nutrition estime que les indicateurs relatifs à la malnutrition sont suffisamment évocateurs.
« Ainsi, note-t-il, en 2012, le retard de croissance des enfants de moins de cinq ans est de 32,9% et l'émaciation elle, est de 10,9% ».
Résultant principalement d'une situation en partie imputable à« l'inadéquation des pratiques alimentaires pour les jeunes enfants », toujours selon les données du ministère de la santé. Qui met en cause « le faible taux d'allaitement maternel exclusif associéà une introduction tardive des aliments de complément. Mais parfois à cause de leur qualité nutritive approximative.
L'idée a donc consisté en un appui aux unités de fabrications de farines infantiles, mais également par le biais d'un suivi de la qualité ainsi qu'un appui à la commercialisation à un prix raisonnable et accessible à tous.
Ainsi en l'espace de huit ans, la capacité de production mensuelle est passée de 200kg à 8 tonnes. Quant aux volumes de vente, ils sont passés de 2 tonnes à 36 tonnes. En combinant ainsi l'aspect AGR avec le volet social, nutrifaso est parvenu à un niveau de rendement satisfaisant.
Juvénal Somé
Lefaso.net