Ce samedi 20 juillet 2013, la coalition contre la vie chère, CCVC, a tenu un meeting à la place de la nation à Ouagadougou. Comme prévu, les manifestants ont protesté contre le renchérissement du coût de la vie, mais également contre la gouvernance publique au Burkina.
Après les partis membres du Chef de file de l'opposition (CFOP) le 29 juin 2013, suivis une semaine plus tard du Congrès pour la Démocratie et le progrès (CDP), c'était au tour de la coalition contre la vie chère de se frotter à la Place de la nation.
C'est ainsi que des travailleurs et sympathisants du mouvement ont pris d'assaut et très tôt le matin, les voies conduisant au lieu de rassemblement. Pancartes, slogans, musique et chants ont rythmé une manifestation destinée à resserrer les rangs face disent-ils, à l'incapacité du gouvernement à résoudre leurs problèmes. C'est pourquoi ils se disent déterminés et à ne pas se laisser faire.
C'est en tout cas ce qu'ont laissé entendre les intervenants à la tribune et parmi lesquels l'organisation démocratique des jeunes au Burkina Faso, ODJ. Le message du ‘'général''
Prenant la parole en dernier, Tolé Sagnon, par ailleurs président de la CCVC a tenu à saluer la mobilisation de ses camarades. Même si pour lui, cela est certes appréciable, mais pas encore suffisant, dira-t-il, pour faire sauter les barrières des zones rouges. Et plus encore pour prendre la direction de Kossyam.
Dans cette optique, les militants sont priés de rester à l'écoute en attendant les autres mots d'ordre à venir. Au passage, il a brossé un tableau particulièrement sombre de la situation nationale. A travers notamment les désengagements de l'Etat des secteurs stratégiques jusqu'à l'impunité en passant par la corruption, les atteintes aux libertés démocratiques et syndicales…
L'affaire du Sénat en formation elle, n'a pas manqué d'être au rendez-vous. Mais pour Tolé Sagnon, « la démocratie burkinabè souffre moins de l'insuffisance du nombre d'institution que de leur dysfonctionnement et des intérêts qu'elles servent ». Toutes choses qui, pour lui, militent fortement en faveur de l'adoption des candidatures indépendantes dans le jeu politique. Particulièrement dans les élections législatives et municipales.
Juvénal Somé
Lefaso.net
Vu et entendu
Boukary Kaboré dit « le lion » empêché, et star malgré lui
Que s'est-il passé entre Boukary Kaboré dit « le lion » et les organisateurs de la manifestation du 20 juillet 2013 ? Une chose est certaine, à son arrivée sur le lieu du meeting, muni d'un balai, l'homme politique a, dans un premier temps, été empêché d'accéder à l'espace réservé aux invités.
Une situation qui a suscité de chaudes explications, le comité de sécurité estimant n'avoir pas reçu d'instruction pour le laisser passer. Finalement après bien de tractations, « le lion » a pu se trouver une place assise. S'attirant ainsi les faveurs de la presse, qui n'a pas manqué de lui tendre son micro.
Et le concerné, tout sourire de dire plus tard que « la mobilisation citoyenne ce n'est pas un jeu de cartes ». Surtout lorsque qu'une partie des manifestants réclamait une marche ici et maintenant. Au point s'attirer les foudres de la Coalition, qui n'a pas hésitéà la qualifier d'éléments infiltrés.
Juvénal Somé
Lefaso.net