
L'attaque terroriste du 2 mars dernier, le procès du coup d'Etat manqué de septembre 2015, l'interpellation du colonel Auguste Denise Barry. Ce sont les points qui ont été abordés au cours de cette conférence de presse, organisée ce mercredi 7 mars 2018, par le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/ PRESCA).
Après avoir condamné l'attaque terroriste simultanée menée contre l'Etat-major général des armées et l'ambassade de France au Burkina, le Mouvement Plus rien ne sera comme avant, qualifie cette attaque d'un « complot tendant à déstabiliser les institutions ». Convaincu que cette attaque revendiquée par la coalition des groupes terroristes, dirigée par Iyad Ag Ghaly, « un proche collaborateur de l'ex président Blaise Compaoré et des généraux Gilbert Diendéré ( ex chef d'Etat-major à la présidence du Faso ) et Djibril Bassolé ( ancien ministre des affaires étrangères) », le M /PRESCA exige que ces derniers soient tous poursuivis « pour haute trahison, de collision avec des groupes terroristes et de déstabilisation du Burkina Faso et de la sous-région ». « Sous le régime de Blaise Compaoré, ils (terroristes) circulaient librement dans cette ville. C'est pourtant eux qui attaquaient le Mali, le Niger. Le Burkina hébergeait des terroristes. Qui sont ceux qui participaient à la libération des otages des terroristes » a laissé entendre le coordonnateur du M /PRESCA, Claude Ouédraogo. Et d'ajouter, que lui et ses camarades souhaitent l'extradition du président Blaise Compaoré et de son frère, François Compaoré.
- Claude Ouédraogo, coordonnateur du MPRESCA
S'agissant du procès du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015, cette organisation de la société civile soutient que « le tribunal militaire a pris le procès du peuple en otage ». Face à des citoyens qui ovationnent l'ouverture du procès des putschistes et un tribunal militaire qui refuse l'accès de la salle aux journalistes avec leurs outils de travail, le M /PRESCA se dit indigné. « Ce procès qui se dit public a même été délocalisé dans une grande salle. Lorsque les faits sont avérés, lorsque les faits sont évidents, nul n'a besoin d'élaborer des principes » a relevé le coordonnateur du MPRESCA, Claude Ouédraogo, conviant les autorités judiciaires militaires à prendre des dispositions pour assurer une retransmission en direct du procès. Dans la même dynamique, le mouvement invite le Conseil supérieur de la communication (CSC) à revoir sa copie en matière de régulation, en l'occurrence les réseaux sociaux, dans un contexte sécuritaire marqué par des attaques tous azimuts.
Du colonel Auguste Denise Barry
A qui profite l'arrestation du colonel Auguste Denise Barry ?s'est interrogé le M /PRESCA. Arrêté en fin décembre pour une tentative présumée de déstabilisation du pouvoir, Claude Ouédraogo rappelle : « On nous avait dit qu'on serait édifié. Cela fait près de deux mois qu'il est à la MACA. Il va falloir communiquer parce que c'est un dossier très sensible » a-t-il noté. Et de poursuivre : « On lui reproche d'avoir tenté de déstabiliser des institutions de la république et pendant ce temps, nous assistons à des attaques qui ont tendance à déstabiliser les institutions. Raison pour laquelle, nous demandons au ministre de la sécurité de nous situer sur le dossier Denise Barry ».
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net