Le Rassemblement des partis de l'opposition du Houet (RPOH), coordonnateur de la journée nationale de protestation du 29 juin 2013 a fait le bilan de sa marche. Sans entrer dans les chiffres, Moussa Zerbo et ses 04 coordonnateurs ont jugé leur marche satisfaisante à Bobo-Dioulasso, au cours d'un point de presse tenu le 08 juillet 2013.
Satisfaisant. C'est l'adjectif qui ressort du bilan de la journée nationale de protestation de l'opposition burkinabè dans le Houet. Face aux journalistes, Moussa Zerbo de l'UPC, Jean Marie Sanou du CNDP, Odette Sanou du PAREN, Aristide Ouédraogo du Faso Autrement sont revenus sur la marche du 29 organisée par le Chef de file de l'opposition burkinabè. « Nous sommes satisfait de la mobilisation. Nous avons le mérite d'avoir eu des participants qui comprenaient notre cause. Nous n'avons pas eu à intimider, à transporter des gens. Merci à la population », a laissé entendre le coordonnateur Moussa Zerbo.
Aux questions combien de personnes avez-vous mobilisé et combien a coûté la journée nationale de protestation dans le Houet ? Moussa Zerbo et ses camarades ont répondu. Sauf qu'ils n'ont pas donné de chiffre. Pour eux, ils étaient difficiles d'estimer le nombre de personnes. De même que le coût parce qu'au niveau du RPOH, chaque parti s'est débattu avec ses moyens pour la cause. Sur la question qui divise au Burkina, à savoir la création et la mise en place du sénat, le RPOH est toujours contre : « nous disons non au sénat ; la qualité des lois ne font pas défaut au Burkina ; le problème de notre démocratie, c'est la mal gouvernance ». En se posant comme question : « Peut-on construire une paix dans l'arrogance ? », le RPOH demande au gouvernement burkinabè de prendre en compte les préoccupations réelles des burkinabè.
A Bobo, c'est le sort de L'hôpital Souro Sanou, et de la zone industrielle qui inquiètent les opposants. Sinon, au niveau national, l'éducation, du primaire au supérieur est dans une léthargie et les conditions de vie des burkinabè difficile, selon le RPOH.
Gouvernement « brouette »
Intervenant sur l'actualité du moment à Bobo-Dioulasso, Aristide Ouédraogo du Faso Autrement a salué le courage des habitants des secteurs 24 et 25. Pour lui, « nous avons affaire à un gouvernement brouette » parce qu'il ne faut pas attendre que le peuple sorte avant de réagir. Le RPOH, toujours par la voix d'Aristide Ouédraogo, pense que les manifestations consécutives à l'accident du 04 juin 2013 ont remis en cause le plan d'aménagement de la ville de Bobo-Dioulasso. Pour lui, il n'est pas normal que l'on puisse bloquer l'axe Ouaga/Bobo à travers une seule voie. Tout en restant discret sur les actions à venir, le RPOH a laissé entendre que la marche du 29 juin n'était qu'un début. « Les jours à venir seront très, très chauds », selon Moussa Zerbo.
Ousséni Bancé
Lefaso.net