Au Burkina à l'instar de tous les pays du monde, la concentration des populations dans l'espace urbain a toujours créé des problèmes de mobilité. C'est ainsi que plusieurs types de transport sont mis à la disposition des citoyens pour vaquer à leurs occupations d'un point à un autre de la ville à un coût modique. Les taxis constituent donc le type de transport urbain privilégié dans nos cités.
Mais que constate-t-on à Bobo ? Des épaves tremblotantes qui semblent avoir existé bien avant l'indépendance du pays en 1960. On les voit partout dans la ville. Beaucoup de ces épaves ambulantes n'ont pas de feux de signalisation. A l'intérieur, des sièges déchiquetés et sales dégageant une odeur nauséabonde, des portières que seul le chauffeur peut fermer ou ouvrir. Certains de leurs chauffeurs, pour changer de direction, ont recours à la signalisation manuelle, aujourd'hui en l'an 2013 s'il vous plaît. Ils chargent les bagages sans limite. On peut légitimement se demander si les propriétaires de ces véhicules d'un autre siècle savent ce qu'on appelle visite technique, pourtant obligatoire.
Le hic, est qu'ils roulent en ville au vu et au su de tous. Paradoxalement, le citoyen lambda qui se conforme à la loi avec son véhicule en bon état, il suffit qu'il accuse un léger retard dans la mise à jour de sa visite technique pour se retrouver en infraction et voir ses pièces retirées. Allez-y comprendre cette logique selon laquelle c'est celui qui respecte la loi qui est sanctionné et celui qui la foule au pied ne craint personne. Question à qui de droit ! Comment peut-on développer le tourisme dans la région s'il n'existe pas de transport adéquat pour les déplacements des touristes ?
E. Ben
L'Express du Faso