Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all articles
Browse latest Browse all 82090

Fin des Etats généraux de l'Enseignement supérieur : Vers l'élection des Présidents des universités

$
0
0

Les Etats généraux de l'Enseignement supérieur au Burkina ont clos leurs travaux le samedi 15 juin 2013. Pendant trois jours, les participants ont recherché des solutions aux problèmes que connaissent actuellement les Universités burkinabè. Au sortir des assises, le Ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le Pr Moussa Ouattara, ainsi que les représentants des différentes couches socioprofessionnelles se sont dits satisfaits des propositions même si certains points continuent de diviser les uns et les autres.

Grand-messe de l'Enseignement supérieur burkinabè. Près de 450 personnes, venues du monde universitaire, ont pris part aux Etats généraux de l'Enseignement supérieur au Burkina.

Pendant Trois jours, ils ont réfléchi, sur la base d'un document qui avait étéélaboré par un Comité ad'hoc et qui faisait le point des problèmes de l'enseignement supérieur, à des solutions pour sortir les Universités burkinabè du bourbier dans lequel elles se trouvent actuellement.

Effectifs pléthoriques des étudiants, insuffisance d'infrastructures, insuffisance d'enseignants, insuffisance de moyens financiers, déficit dans l'accompagnement des étudiants par les œuvres universitaires, des problèmes de sécurité sur le campus, les grèves à répétition, la liste des maux des Universités publiques burkinabè est très longue.

Des solutions acceptées par les participants

Répartis en 6 commissions, les participants se sont penchés sur « la gouvernance universitaire, l'éthique et la sécurité», « l'offre de formation, LMD et TIC », « les ressources humaines, infrastructures et équipement », « les recherches scientifiques, coopération et partenariat », « les financements et Œuvres universitaires » et « l'enseignement supérieur privé».

Les commissions à enjeux étaient celles sur « la gouvernance universitaire, l'éthique et la sécurité», « l'offre de formation, LMD et TIC », « les ressources humaines, infrastructures et équipement ».

Election des présidentes des universités

Au sortir des travaux, les participants ont proposé pour ce qui concerne la première commission, que les premiers responsables des universités soient désormais élus par les enseignants.

« Si nous devons élire les présidents des universités, nous le ferons sur la base des programmes de chacun des candidats. Et si le candidat élu ne suit pas son programme ou que s'il y a un déficit de rendement, nous pourrons le sanctionner selon des règles qui seront élaborées », a indiqué le Pr Magloire Somé, secrétaire général du SYNADEC.

Les étudiants veilleront au choix de la société de gardiennage

Sur le volet sécurité, les 450 participants ont marqué leur accord pour le recrutement d'une « société de gardiennage compétente et professionnelle ». Ce point, bien qu'ayant reçu l'adhésion des étudiants, l'Union générale des élèves et étudiants du Burkina (UGEEB) indique qu'elle suivra de près le choix de la société.

« Il y a déjà des vigiles sur le campus mais ils estiment que ces vigiles ne sont pas fiables et qu'ils veulent changer de société. Nous attendons de connaitre l'identité de la société qui sera choisie et en temps opportun nous dirons ce que nous pensons », a indiqué Mahamadou Fayama, président de l'UGEEB.

Pour la commission, « les ressources humaines, infrastructures et équipement », proposition a été faite de recruter 100 enseignants par an pendant 5 ans et des efforts devront également être faits pour construire suffisamment d'infrastructures au profit des étudiants.

Des points de désaccord

Outre ces points choisis car les résolutions sont nombreuses, il est ressorti dans les documents la proposition d'augmenter les frais d'inscription dans les Universités à 50 mille francs CFA et les repas au restaurant universitaire devront, si l'on met en application cette proposition des Etats généraux, connaitre également une hausse et passeront de 100 francs CFA le ticket à 250 FCFA.

Une proposition à laquelle s'est opposée l'UGEEB. « Ils ont fait passer cette proposition malgré notre gré. Mais nous disons d'ores et déjà que nous ne sommes pas d'accord », a ajouté Mahamadou Fayama, président de l'UGEEB.

Pour la mise en œuvre du système Licence-Master-Doctorat (LMD), l'UGEEB a de nouveau réaffirmé son opposition. Car estime son président « nous ne sommes pas encore prêts pour aller au LMD ».

Non au moratoire sur la grève

Il a également été question d'un moratoire dans lequel les différentes composantes de la vie universitaire prendront l'engagement de ne pas aller en grève pendant 5 ans afin de permettre au gouvernement de résoudre les problèmes des Universités publiques.

Mais l'UGEEB s'est affichée tout de suite contre cette idée. « Nous disons que le moratoire s'imposera si le gouvernement honore ses engagements de résoudre nos problèmes.

Nous n'avons pas besoin de signer des documents pour ne pas aller en grève. Mais si le gouvernement tient parole, le moratoire s'imposera de lui-même parce que nous n'irons plus en grève », a ajouté M. Fayama.

Outre l'UGEEB d'autres organisations syndicales d'étudiants ont pris part aux travaux. Tous ont pu donner leurs propositions dont certaines n'ont pas été prises en compte. Qu'à cela ne tienne, la plupart des participants repartent « satisfaits dans l'ensemble des conclusions des Etats généraux ». Les recommandations seront remises dans les jours à venir au Premier ministre et seront probablement rendues publiques.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net


Viewing all articles
Browse latest Browse all 82090

Trending Articles