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Fatimata Diarra, femme aux multiples activités : « Je suis raélienne et fière de l'être »

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Elle est affectueusement appelée « Tata Mama Africa ». Un surnom que lui ont donné les jeunes artistes, les enfants de la rue, des handicapés… 48 ans et mère de quatre enfants, Diarra n'est pas encore mariée, officiellement. Et n'en fait d'ailleurs pas un problème. Libre penseur, la « Mama Africa » des jeunes est animée d'un positivisme absolu du fait de sa croyance en Raël. Il s'agit là, de Fatimata Diarra, danseuse et commerçante. Nous l'avons rencontrée le mardi 11 juin 2013 à Bobo-Dioulasso.

Elle s'est faite baptiser le 7 avril dernier. Désormais raélienne, sa « foi et sa positivité se sont davantage renforcées », si l'on l'en croit. En effet, née à Bobo-Dioulasso d'un père, ancien combattant et d'une mère coiffeuse, Fatimata a fait une partie de son enfance en Côte d'Ivoire. « En 1974, j'étais dans une troupe de danse du nom de bôbô banlafonlan. Nous dansions à Assini et à l'hôtel Ivoire », se souvient-elle. De retour au pays, ses parents l'inscrivent à l'école. Elle ira jusqu'en 2nd AB3 où malheureusement, dit-elle : « j'ai contracté une grossesse qui a mis ainsi fin à mes études ». A 20 ans Fatimata est ainsi mère d'un enfant. Plus donc d'études. Petite, elle, qui avait appris à tresser auprès de sa mère, se lance dans la coiffure. Mère de 4 enfants à 28 ans, elle va quitter le père de ses enfants en 1997 lorsqu'elle a voulu reprendre ses activités artistiques. « Le père des mes enfants n'a pas voulu que je retourne à ma passion qui est la danse. J'aime ma liberté et pour ne pas trop polémiquer, je l'ai quitté», fait-elle savoir. D'ailleurs, renchérit-elle : « quand ça ne va pas dans un foyer ou dans un couple, mieux vaut se séparer pour permettre à chacun de vivre mieux ». En plus donc de ces activités artistiques, « la Tata Mama Africa » mène d'autres notamment la décoration, la vente de fournitures de bureau, d'ordinateurs, des véhicules que des amis lui envoient d'Europe ou de touristes qui les revendent. Commerçante depuis 2000, elle dit être en règle dans toutes ses activités commerciales. « Je vends aussi des voitures depuis un moment », poursuit-elle. Mais, cela n'empêche aucunement ses activités artistiques.

Au Jardin de l'Amitiéà Ouagadougou

« C'est moi qui ai étéà l'origine de l'organisation des soirées au Jardin de l'Amitiéà Ouagadougou. Chaque soir, je faisais venir une troupe pour donner une prestation. Nous le faisions aussi lors des buffets à l'hôtel Indépendance ». A Bobo-Dioulasso où elle réside actuellement, « Diarra la lionne », comme l'appellent certains de ses amis du Lion's Club est présente dans beaucoup d'activités artistiques. « J'adore danser. J'adore faire du bonheur autour de moi », s'est-elle vantée. Une réalité confirmée par un des membres de son club qui l'a trouve très dynamique et prête à tout faire. Oui ! prête-a-tout faire, car Fatimata n'hésite parfois pas à jouer au guide. « Je guide les touristes occidentaux sur les sites touristiques de l'Ouest », a-t-elle soutenu.

D'une autre religion au raèlisme ?

Le collier raèlien sous forme de croix toujours son cou. Depuis trois mois, Fatimata est fière d'être une raélienne. Pourquoi ? « J'ai rencontré un disciple de Raèl sur Facebook à qui j'ai exposé mon désir de devenir raèlienne. Il m'a recommandé de voir une des guides raéliens à Bobo-Dioulasso. Ce que j'ai fait sans attendre longtemps. Après quelques recueillements, j'ai été baptisée en avril dernier. Je crois aux idéaux que véhicule le raélisme. J'y crois fermement et je pense que c'est cette religion qui me va le mieux », raconte-elle. La « Tata Mama Africa » n'a cure du regard de la société sur son choix religieux. « Le regard des autres, c'est leur regard. Moi, c'est le regard de mon cœur qui compte », foi de Diarra la lionne. Elle a en projet la création d'une association d'aide aux enfants en difficultés, aux filles-mères…« En fait, je l'ai déjà créée et je n'attends que le récépissé pour commencer les activités. L'objectif est entre autres la lutte contre l'excision, la maltraitance des femmes, le soutien aux enfants de la rue…», précise Fatimata Diarra. L'excision aussi, parce qu'elle dit garder toujours des séquelles et entend les réparer avec l'hôpital du Plaisir qui va s'ouvrir en octobre prochain à Bobo.

Bassératou KINDO

L'Express du Faso


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