Les examens du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) ont débuté le mardi 11 juin sur toute l'étendue du territoire national burkinabè. Un examen qui fera sans aucun doute des heureux et des malheureux à son terme. Mais il en fait déjà des malheureux du côté des attachés d'éducation qui crient à l'injustice. L'une d'entre eux a fait le déplacement dans votre journal L'Express du Faso, le lundi 10 juin, en vue de faire écho de cette frustration qu'elle considère comme une pure injustice.
Requérant l'anonymat, cette attachée d'éducation c'est-à-dire « surveillante » en service depuis une trentaine d'année dans un établissement public de la place dit ne pas être contente. « Je suis là pour me plaindre de ma situation professionnelle. En effet, raconte-elle : « Je fais partie des anciennes surveillantes d'un lycée de la place, mais chaque année, je suis obligée de me battre pour être prise en compte dans le secrétariat du BEPC. Ce que je ne trouve pas normal. A ma connaissance, cela ne doit pas souffrir de débat. A propos, nous avons été convoqués pour une réunion le samedi 8 juin pour recevoir les convocations. Mais j'avoue que des 10 attachés d'éducation, j'ai été la seule à ne pas en recevoir. Aussi, il y a deux ans de cela soit en 2011, nous avons (4 surveillants) dû prendre en otage le proviseur de l'école pour être pris en compte au niveau du secrétariat ».
En 2012, tout s'est bien passé, à entendre l'attachée d'éducation qui soutient que tous les surveillants dudit lycée ont été réquisitionnés pour le secrétariat. Alors pourquoi n'est-elle pas retenue cette année ? Y-a-t-il eu des antécédents entre elle et ses supérieurs ? « Il y en a bien eu des antécédents », réplique-t-elle, parce que l'attachée d'éducation ne mâche pas ses mots quand il s'agit de dire la vérité. Trouve-t-elle alors injuste qu'on ne prenne pas en compte ceux censés assurer le secrétariat au profit d'un certain nombre de personnel du ministère de l'Education nationale et de l'Alphabétisation (MENA). A en croire la dame, des enseignants du primaire ont été réquisitionnés à la place des agents du secondaire qui sont pourtant bien disponibles. Ce qu'elle considère injuste. D'où son SOS injustice à l'organisation du BEPC à Bobo-Dioulasso. Pour le directeur régional des Enseignements supérieur et secondaire, Michel Ouédraogo, de même que certains présidents de centres (il s'agit surtout des établissements publics) rencontrés hier mardi 11 juin, tous reconnaissent que tous les attachés d'éducations n'ont pas été retenus. Sur les 90 à Bobo-Dioulasso, 24 n'ont pas reçu de convocation. De l'avis du directeur régional, tout le monde ne peut pas être réquisitionnéà chaque examen du BEPC. « Il faut que les gens comprennent cela », a-t-il indiqué. Du point de vue rémunération, ce sont au total 75 000 FCFA que les agents réquisitionnés doivent percevoir au terme des épreuves.
Bassératou KINDO
L'Express du Faso