Le Burkina du football s'est réveillé avec la « gueule de bois » ce samedi matin. Sur une radio étrangère, en l'occurrence Radio France Internationale (encore elle) il apprenait que « la commission de discipline de la Fifa a sanctionné la Fédération burkinabè de football pour avoir aligné un joueur non-qualifié, Hervé Zingué, dans un match éliminatoire pour la Coupe du monde 2014, le 3 juin dernier face au Congo à Ouagadougou. Le match est en conséquence donné gagnant « sur tapis vert » au Congo sur le score de 3-0 ». Le joueur litigieux, Hervé Zingué n'est pas éligible pour jouer au compte du Burkina Faso. Aussi, la Fédération burkinabè de football devra payer la somme de 5000 Euros comme « amende ». Avec cette sanction, les Etalons occupent désormais la dernière place au classement de ce groupe avec 0 points et une différence de -3 de ce groupe E de la zone Afrique des qualifications.
« L'affaire Zingué» ressurgit donc. Nous avons voulu « recoupe r » cette information venue de RFI en allant sur le site de la CAF et sur celui de la FIFA. Mais, aucun de ces sites ne parle de cette sanction. Par contre, c'est la sanction infligée au Gabon qui y trône. Nous avons aussi cherchéà savoir si la FBF avait reçu une note dans ce sens. Là aussi, le secrétaire général est catégorique : « aucune correspondance ne nous est encore parvenue » a-t-il laissé entendre. Et pourtant, la FBF devrait être la première àêtre informée au lieu de l'apprendre par « la voie des ondes ».
Qu'à cela ne tienne ! Si cette sanction est avérée, il est indéniable que nos dirigeants ont « joué avec le feu » en alignant Hervé Zingué pour ce match. A la décharge de l'actuelle « Fédé» et avec le jugement rendu par le Tribunal arbitral du sport (TAS) on peut s'interroger si elle pouvait imaginer que cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive n'était pas encore terminée ? En fait, l'affaire Zingué a débuté lors des éliminatoires de la CAN 2012. Au match retour contre la Namibie, les Namibiens posent une réserve sur l'éligibilité de Hervé Zingué. En première instance le Burkina aura raison car on a estimé que la réserve de la Namibie était mal formulée et donc elle n'a pu être examinée en son fond. La Namibie ira même devant le TAS qui confirmera la décision de la première instance.
Le dossier semblait clos jusqu'au 3 juin dernier lorsque Hervé Zingué a été« aligné» contre le Congo Brazzaville dans les éliminatoires de la Coupe du monde au stade du 4-Août. Les Congolais saisissent l'occasion et évoquent l'éligibilité de Hervé Zingué. Pour le président de la FBF, Sita Sangaré, même si sa structure n'a pas encore reçu la décision de la FIFA, il est possible qu'une telle décision soit prise. En effet, après ce match éliminatoire contre le Congo, Hervé Zingué n'a plus été appelé en équipe nationale. Voilà qui devra donner une leçon aux dirigeants du football national. Hervé Zingué n'est pas Burkinabè et il ne respecte aucun des critères d'éligibilité pour jouer au compte du Burkina. Cette affaire Zingué a fait couler « beaucoup d'encre et de salive ». En son temps, l'un de nos confrères s'était même vu traiter d'apatride. Aujourd'hui la FIFA lui donne raison.
Hervé Zingué nous a été pratiquement imposé par Paolo Duarté qui, à l'époque était à la recherche d'un latéral gauche de métier. Son jeu a été découvert. N'est-ce pas dans la même logique que le Gabon est aussi sanctionné contre le Niger parce qu'il a aligné Charly Moussono Moussono qui aurait déjà joué pour le Cameroun lors de la Coupe du monde de beach-soccer, au Brésil en 2006 ?
Bref, notre pays n'a pas besoin d'une telle publicité, lui qui est souvent cité en exemple. Nous n'avons pas besoin de recruter des joueurs d'autres nationalités qui ne connaissent rien de notre football encore moins de sa culture pour défendre nos couleurs. Nous étions sur le point de commettre également une « vraie bêtise » l'année dernière lorsqu'il était question de recruter un gardien de but brésilo-portugais à la CAN. Tout cela sur les conseils de Duarté. Comme si à la Fédé, on ne disposait pas de compétences administratives nécessaires en matière de football pour piloter l'équipe nationale.
Nous n'avons jamais cessé de le dire. Tant que notre football sera dirigé par des « clubs d'amis » qui ne voient que leurs propres intérêts, les « choses » seront toujours ainsi : on oubliera souvent les passeports des joueurs à la maison ; on oubliera de faire signer tel ou tel autre papier ; on tentera de faire monter sur le terrain des joueurs « incapables ». Et les résultats seront toujours les mêmes. Un pas en avant, deux pas en arrière. Quel football burkinabè !!!!
La Rédaction “”
Fasozine