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Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

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Les enseignants du primaire du Burkina ne sont pas satisfaits de leurs conditions de vie et de travail. Pas du tout. Et, ils ont tenu à l'exprimer ce 29 mai 2013, à travers des sit-in sur l'ensemble du territoire national. Ils répondaient ainsi au mot d'ordre lancé par le SYNATEB (Syndicat national des travailleurs de l'éducation de base). Si, ce sont les différentes directions provinciales et Circonscriptions d'éducation de base (CEB) à travers le pays qui ont servi de cadre aux sit-in, à Ouagadougou, c'était la direction régionale.

Ils étaient plus d'un millier d'instituteurs à avoir pris d'assaut la direction régionale de l'éducation nationale pour le sit-in, selon les responsables du SYNATEB. En répondant ainsi massivement à l'appel de leur syndicat, les instituteurs ont voulu envoyer un signal fort au gouvernement à quelques jours des examens du CEP. Par cette protestation, ils entendent exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative qui contient huit (8) points, tous tournant autour des conditions de travail et de vie.

A la DREBA du centre, après quelques allocutions, les responsables du SYNATEB ont remis leur message au Directeur régional, Managabamba Marius Zoungrana, qui dit l'avoir transmis à la ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, quelques temps après.

Mais, « avant de transmettre, je leur ai dit que leur revendication est légitime », a-t-il soutenu. « Si cette revendication légitime est présentée aux autorités de manière responsable, avec tout le respect possible, naturellement que le gouvernement dans la mesure de ses moyens se doit de réagir surtout pour le bonheur des enseignants, des enfants et de nous tous », a-t-il ajouté.

Le choix de la DREBA pour le sit-in du Kadiogo s'explique par la disponibilité de l'espace, mais aussi et surtout pour mieux se faire entendre.

« Ils étaient nombreux, la cour était bondée de monde », reconnait le DR, sans pour autant vouloir polémiquer sur le nombre. Informé depuis une semaine, « je ne peux pas dire que je suis surpris. Depuis 6h30, je les attendais », nous a-t-il précisé.

A la veille du certificat d'étude primaire, n'y a-t-il pas lieu de s'inquiéter ? « Nous n'avons pas en tête de prendre en otage les examens. Mais notre préoccupation, c'est de voir notre plateforme satisfaite », a déclaré Tahirou Traoré, le secrétaire général du SYNATEB. « Le sit-in n'a rien à voir avec les examens du CEP. Je pense que la déclaration du SYNATEB est suffisamment claire », a-t-il ajouté. De toute façon, « prendre les examens en otage, ce n'est dans l'intérêt de personne, ni du SYNATEB, ni des enseignants, ni des parents, ni des enfants, ni de la nation ; ça n'a pas de sens, mais il faut avouer que c'est tout à fait normal que chacun puisse se faire entendre », reconnait M Zoungrana, le Directeur régional.

Mais, pour parer à toute éventualité, le SYNATEB a été convoqué dès le lendemain (30 mai) par la ministre de l'éducation nationale pour échanger autour des points de revendications.

Moussa Diallo
Lefaso.net


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