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Insalubrité : L'autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

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Les premières grandes pluies se sont annoncées dans la nuit du dimanche 26 et celle de lundi 27 mai 2013 à Bobo-Dioulasso. « Si après la pluie, c'est le beau temps », comme dit un adage, le constat aux lendemains de ces pluies est l'insalubrité due au débordement des caniveaux. Dans les quartiers, sur les grandes artères, devant les commerces et/ou concessions les populations ont les pieds dans les ordures.

Du centre-ville aux quartiers Kôkô, Saint-Etienne, Bolomakoté, Dogona…en passant par Yéguéré et Colsama, le constat de l'insalubrité dans la ville de Sya après les premières grandes pluies et le même. Des nids de poules sur certaines grandes artères se constatent aisément. D'autres sont tellement profonds qu'ils peuvent provoquer des accidents de la circulation. Aux lendemains de ces pluies, la ville de Bobo-Dioulasso a pris un autre visage et pas le plus beau. Au quartier Kôkô par exemple, les riverains du marigot Houet cohabitent avec les tas d'immondices. A la question de savoir pourquoi une telle situation, Kalifa un riverain, pointe plutôt du doigt la responsabilité des populations riveraines. Pour lui, ces ordures proviennent des ménages. « Il y a des familles qui refusent de payer les femmes qui se réunissent en association pour ramasser les ordures dans les concessions. Elles préfèrent ainsi les jeter aux abords du marigot. Ce qui n'est pas bien », s'indigne Kalifa Sanou. Un peu plus loin à Saint-Etienne, là-bas les riverains disent déplorer l'insuffisance de caniveaux. Non seulement, ont-ils ajouté, les eaux de pluies dégradent les voies, mais également entrainent d'innombrables ordures dans les concessions. A Dogona où est, par ailleurs, installé le Centre de traitement des déchets (CTD), le constat n'est pas reluisant. Des cartons et autres sachets plastiques sont scotchés aux abords des artères et des arbres.

De probables inondations à Colsama si…

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il pourrait avoir des inondations dans le quartier Colsama. C'est d'ailleurs un secret de polichinelle, cette réalité de l'assainissement au secteur 21 (Colsama). Les riverains l'ont toujours décriée mais les efforts de la mairie ne sont pas encore parvenus à résoudre définitivement cette question. « Après la pluie de la nuit du lundi 27 mai, c'était la désolation en famille. Nous n'avons pas pu fermer l'œil. Il fallait faire évacuer les eaux dans les maisons jusqu'au petit matin », confie Sali Traoré. Des personnes, à l'en croire, auraient tenté d'inciter les riverains à marcher sur la mairie qui, selon elles, semble insensible à ce problème. Est-ce la solution ? « Non », répond Sali Traoré qui souhaite vivement que les autorités de la commune prennent à bras le corps la question de l'aménagement de la ville.

Et si la population s'y impliquait aussi…

« On ne peut tout attendre de l'Etat », entend-on souvent dire. Une affirmation qui semble à moitié fondée au regard de l'urgence de certaines situations. Comme le cas de l'insalubritéà Bobo-Dioulasso. A notre avis, il ne faut pas toujours attendre que les services municipaux de la mairie fassent en premier le geste. Les populations peuvent s'organiser pour curer les caniveaux, nettoyer les devantures de leur commerce et concession et s'interdire de jeter les ordures dans les caniveaux.

Encadré

Fiche technique sur la caractéristique des déchets domestiques Composition moyenne :

Inertes : 6% Plastique : 4% Papiers et cartons : 5% Matières organiques : 34% Matières finies : 51%

Bassératou KINDO

L'Express du Faso


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