Si ce n'est qu'on attend la RTB, ou la grande presse, c'est la RTB qui n'est pas encore arrivée ou est en route. Impossible que la cérémonie démarre sans la Radio, excusez la télévision nationale ! En tout cas, ces genres de scènes sont fréquentes lors des activités quelles que soient leurs natures. Ainsi, tant que la Télévision nationale du Burkina, en tout cas, lorsqu'elle est conviée à une activité, ne vient pas, la cérémonie ne peut être tenue ou du moins, commencer. Cela, quel que soit le temps qu'elle prendra pour se rendre aux lieux. Nos ministres, députés, maires et bien d'autres responsables de services, d'organisations, d'institutions, d'associations, en ont fait leur tradition.
Vendredi 21 décembre 2012. La Compagnie de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso a mené une enquête sur un réseau de cybercriminels. L'investigation a abouti à l'arrestation de 8 présumés coupables. Pour tenir informer l'opinion publique, les « pandores » ont invité la presse locale afin qu'elle relaie l'information. Ce qui est normal ! Le point de presse prévu à 10h, accusera un retard de 40mn. C'est donc à 10h 40mn que les « hommes en tenue bleue » se mettront à lire leur déclaration. Pourquoi ? Parce qu'ils attendaient l'équipe de la télévision qui n'était pas encore arrivée. Et comment est-elle venue ? Il a fallu envoyer un véhicule de la gendarmerie pour chercher l'équipe programmée pour ce reportage. Comme si les journalistes des autres organes importaient peu quant à l'audience que peut avoir cette information.
Alors, si c'est ainsi, pourquoi les convier si la télévision à elle seule peut faire l'affaire ? C'est dire que le « M'as-tu vu à la télé ? » a toujours de beaux jours devant lui. Tous les organes de presse s'équivalent en ce sens que c'est le même travail de collecte, de traitement et de diffusion d'informations qu'ils font. Alors chers organisateurs d'activités, arrêtez de nous « diviser » parce que ces types de comportements à surestimer autrui n'ont pour conséquences que de susciter des frustrations au sein de la presse.
Bassératou KINDO
L'Express du faso