Le Burkina Faso connaît depuis l'avènement de Planète champion en 1999, un boum sans précèdent des centres de formation en football. Partout les centres de formations poussent comme des champions. Ainsi, chaque promoteur avec la graine footbalistique, entend offrir à la nation et au monde, à travers son centre, des futures stars et champions à la dimension des Didier Drogba, Charles Kaboré, Alain Sibiri Traoré et Jonathan Pitroipa et autres.
La pullulation des centres de formation est plus bénéfique pour le Burkina Faso qui peut se targuer d'avoir réussi en 2011 à offrir la première coupe d'Afrique des nations dans la catégorie cadette. En effet, les centres de formation sont les premiers fournisseurs de l'équipe nationale au niveau des petites catégories. Vivier de ces petites catégories, la création de ces centres doit répondre à des critères bien édictés par la fédération Burkinabé de football. Ainsi, pour avoir l'autorisation d'ouverture d'un centre de formation, l'association demandeuse, selon les textes en vigueur, doit être affiliée à la Fédération burkinabè de football (FBF).
Outre cette mesure, elle doit avoir l'autorisation de la FBF d'ouvrir le centre. Aussi, la FBF doit en plus de ces mesures, diligenter une enquête de moralité sur le promoteur. Le cas de pédophilie révélé par notre confrère de Sidwaya au niveau du centre de formation de Kombissiri en est la preuve. Dans ce domaine, beaucoup de parents ont été dupés par des centres de formation dont la FBF même ignore l'existence. On peut sans conteste évoquer le cas de Beog-komba qui a fait couler beaucoup d'encre dans les média. L'équipe de la FBF a bien un responsable chargé du football des petites catégories. C'est le lieu de mettre cette direction à contribution. Cette direction doit avoir le plein pouvoir de sillonner les centres de formation pour voir s'ils répondent aux normes exigées. Cette direction se donne le droit de saisir les autorités pour fermer un centre si celui-ci ne répond pas aux critères dessus cités. C'est avec cette vigilance qu'on pourra construire notre nation de football.
Firmin OUATTARA
L'Express du Faso