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Délinquance : Un escroc au col blanc démasqué

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La police régionale des Hauts-Bassins a mis sous les verrous un escroc insoupçonnable. Instituteur de son état, le sieur B. E. (appelons-le ainsi) a tenté de contracter un prêt, au préjudice d'un autre fonctionnaire. Heureusement pour ce dernier, l'escroc a été démasqué et mis aux arrêts, le lundi 13 mai dernier.

B. E., 37 ans, ne fait pas honneur à sa profession d'éducateur. En effet, il a été pris la main dans le sac, dans l'après-midi du lundi 13 mai 2013. Alors qu'il tentait d'obtenir frauduleusement un prêt d'un million F CFA, sous une fausse identité. Tout d'abord, il fait une fausse déclaration de perte de CNIB de Z. Y, un agent en service à la direction régionale de l'Habitat et de l'Urbanisme (DRHU) des Hauts-Bassins. Muni de cette fausse déclaration, il parvient à se faire délivrer une fausse CNIB au nom de Z. Y, mais avec sa photo à lui. Avec sa fausse CNIB au nom de Z. Y, il obtient les 3 derniers bulletins de paye de ce dernier auprès des services du ministère de l'Economie et des Finances, à Ouagadougou. B. E. quitte son poste dans le département de Gao, dans la province du Ziro, pour…officiellement se rendre au village.

Il descend à Bobo-Dioulasso, où il entreprend de monter un dossier de prêt au nom de Z. Y. C'est ainsi qu'il se rend, dans la matinée du 13 mai, au Commissariat central de police de Bobo (CCP/B), pour légaliser certains documents. Du CCP/B, il est orienté vers la police administrative qui fait les « légalisations sap-sap » (sur place), à côté du marché central. Avant de s'y rendre, notre escroc au col blanc a pris le soin de mémoriser le nom d'un officier inscrit à la porte d'un bureau. Arrivéà la police administrative, il prétend être recommandé par l'officier en question. Le policier qui s'occupe des légalisations, s'exécute, parce que les documents semblent authentiques et conformes. Il a quand même un doute. Il demande à un collègue de se rendre à la direction régionale de l'Habitat et de l'Urbanisme, pour s'assurer que l'agent dont le nom figure sur les différents documents est en train de faire effectivement de telles démarches. Informé, Z. Y. tombe des nues. Il n'est au courant de rien.

La police informe les différents établissements bancaires, et tend ses filets. Le sieur B. E. sera cueilli dans l'après-midi. En sa possession, entre autres documents, des faux tampons de la Bank of Africa (BOA), du Service de cardiologie de l'hôpital Souro Sanou et de la DRHU/Hauts-Bassins ; 3 bulletins de paie au nom de Z. Y., une fiche de renseignements client (SOBCA) au nom de Z.Y., une fiche d'engagement clientèle SOBCA avec cachet BOA, un certificat de décès et des ordonnances médicales estampillées du cachet CHUSS (service cardiologie).

Selon une source proche du dossier, et qui a requis l'anonymat, le sieur B. E. ne serait pas à sa première tentative. En 2012, il aurait essayé le même manège qui avait étéétouffé dans l'œuf. Parce que la victime potentielle, s'en était aperçu vite et ils avaient décidé de taire l'affaire. Cela ne lui ayant pas servi de leçon, il « tente sa chance », pour ainsi dire, en cette année 2013. Mal, lui en a pris. La police bobolaise a l'œil ouvert. Et le bon ! En attendant de répondre de ses faits devant la justice, le sieur B. E. médite son sort en « tôle », laissant madame et un enfant dans le désarroi.

Aly KONATE alykonat@yahoo.fr

L'Express du Faso


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