Faisant suite à l'accident de la circulation qui a coûté la vie à une dame et à son bébé le dimanche 5 mai 2013, il est à noter un constat fort regrettable : celui de l'agression physique des sapeurs-pompiers dont un véhicule a eu les vitres brisées ; de même les manifestants s‘en sont pris à un cameraman de la télévision nationale. Une situation qui en rajoute à la lourdeur du climat social.
La colère des riverains était sans aucun doute compréhensible en cette journée du 5 mai 2013. Surtout au regard des faits et de l'émotion suscitée par ce drame. Surtout que ce tronçon de voie en question est assez problématique. Du fait des incidents qui s'y déroulent souvent.
Mieux encore, les faits interviennent quelques jours seulement après un événement du même type dans un autre quartier de la ville de Ouagadougou. Et mettant en cause un camion remorque roulant à vive allure. Làégalement le bilan s'est soldé par de nombreux dégâts humains et matériels.
Colère compréhensible, mais…
Cependant le mécontentement des populations peut-il justifier que les sapeurs-pompiers deviennent eux-mêmes une cible à laquelle il faut s'attaquer avec une telle violence ? Assurément il faut croire que quelque chose ne tourne plus rond chez certains burkinabè.
Sinon comment peut-on comprendre pareille attitude à l'encontre de personnes qui s'activent jour et nuit, parfois au péril de leur vie pour justement tenter d'en sauver d'autres ?
La journée mondiale de la liberté de la presse prise à défaut
Que dire alors de la presse qui a elle aussi fait les frais du mouvement d'humeur. Le caméraman de la télévision nationale qui tentait de faire des images a manqué de peu de se faire lyncher par la foule.
Ironie de l'histoire cette scène s'est déroulée aux lendemains de la commémoration de la journée du 3 mai consacrée journée mondiale de la liberté de presse et dont le thème principal a justement tourné autour de la sécurité des professionnels des médias dans l'exercice de leur fonction.
Juvénal Somé
Lefaso.net