L'un des deux vigiles de la Société de gardiennage, de surveillance et de sécurité incendie (SOGASSI) en service au bureau ONATEL de Niangoloko, dans la Comoé, a été retrouvé mort à son poste dans la matinée du samedi 4 mai 2013.
C'est tôt le matin, à en croire Alain Koné, le chef de bureau ONATEL de Niangoloko, qu'il a été saisi par un homme qu'il avait commis pour casser du bois à l'intérieur de la cour. Arrivé sur les lieux dès le lever du jour, ce dernier aurait appelé en vain le vigile. Il a alors décidé de contacter au téléphone le chef de bureau. Celui-ci débarque aussitôt sur les lieux. Lorsque le chef de bureau et l'homme accèdent à l'intérieur de la cour, le vigile n'était pas à son poste. Son matériel de travail était éparpillé dans la cour. La chaise sur laquelle il était assis se trouvait par terre, ainsi que sa torche, la matraque et des habits. Et toujours selon Alain Koné, il découvre ensuite des traces de quelqu'un qui a été traîné en longueur. Les deux suivent ces traces jusque dans les toilettes, à une vingtaine de mètres du poste du vigile.
C'est là que se trouvait le corps sans vie et les mains liées de Ardiouma Sanou, le vigile, dans un état macabre. Une fois le vigile neutralisé, le ou les auteurs de ce meurtre ont forcé, selon toute vraisemblance, l'une des portes d'entrée du bâtiment, pour y accéder. Le chef de bureau dit avoir constaté la disparition d'importantes cartes de recharge téléphoniques en stock qu'il évalue à des millions de F CFA et des téléphones portables en vente. Les cambrioleurs auraient tenté selon lui, d'ouvrir le coffre-fort, mais en vain. Alertée après la découverte du corps, la police arrive sur les lieux et procède au constat d'usage. Selon un membre de sa famille, la poitrine et la tête ont été sérieusement touchées. Il a relevé que son cou était cassé et la mâchoire brisée. Toute chose qui dénote de la violence de l'acte.
Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya