Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a procédé, le jeudi 2 mai 2013, au lancement de la réalisation des infrastructures entrant dans le cadre de la commémoration du 11-Décembre 2013 à Dori, chef-lieu de la région du Sahel.
A six mois de la célébration du 53e anniversaire de l'accession à l'indépendance du Burkina Faso, les travaux d'aménagement et de bitumage ont été lancés par le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, à Dori, chef-lieu de la région du Sahel. A terme, une salle de spectacle multifonctionnelle de mille places sera construite sur une superficie de 4,5 hectares. 287 parcelles ont été dégagées sur une surface de 27 hectares pour l'érection de la cité des forces vives. Près de six milliards de FCFA ont été débloqués dans le budget 2013 pour la réalisation des infrastructures routières qui s'étalent sur une longueur totale de 15 km. Ce volet consistera en l'aménagement de 14,30 km de routes revêtues, 5,60 km de routes non revêtues, en la réalisation de 14,778 km de caniveaux et la réhabilitation de 1,715 km autre. Il y aura l'aménagement d'une aire d'emplacement de la tribune officielle (24 000 m2), celui de deux parkings et la construction de deux ronds-points. Le Premier ministre a exhorté les entreprises commises à la tâche de faire du bon travail tout en respectant les délais d'exécution des travaux. Pour Luc Adolphe Tiao, cette commémoration va propulser la région du Sahel en général, et la commune de Dori, en particulier sur la scène nationale et internationale. Elle lui permettra d'amorcer un véritable dynamisme économique. Après le vrombissement du Caterpillar marquant le début de la construction des routes, le chef du gouvernement a matérialisé la pose de la première pierre de la cité des forces vives. Sur ce site, les choses semblent avancer à pas de tortue. De l'avis du gouverneur de la région, Boureima Yougo, à ce jour, il y a eu dix demandes de construction qui ont été accordées sur onze déposées. Ce fut une occasion pour le Premier ministre d'interpeller les filles et fils du Sahel à relever le défi en faisant mieux que le Centre-Ouest qui a abrité la célébration précédente. « A partir des expériences de Koudougou, il faut que les propriétaires des villas s'organisent pour travailler. Il faut aussi faire en sorte que les matériaux de base soient toujours disponibles. Ma seule inquiétude, c'est qu'à ce jour, il y a moins de vingt personnes qui ont déjà eu l'agrément de réaliser leur villa. J'encourage vraiment les opérateurs économiques à s'investir même s'ils vont construire des villas simples », a déclaré le Premier ministre. Ensuite, il a eu un face-à-face avec les forces vives du Sahel. Au cours de ce tête-à-tête, ceux-ci ont affiché leur volonté de faire de cette fête la leur, tout en émettant des doléances. Ils ont souhaité que les entreprises minières de la région accompagnent matériellement et financièrement la commune, tout en plaidant pour que des dispositions soient prises pour leur permettre d'acquérir les matériaux de construction, notamment le ciment, à un prix abordable.
Une Université pour Dori
En outre, ils ont émis le vœu, qu'à l'occasion de cette commémoration, certaines infrastructures dont manque la ville, voient enfin le jour. Il s'agit, entre autres, d'une université, d'un stade municipal, de l'éclairage public, d'une connexion haut débit à Internet, d'une bonne couverture de la télévision et de la radio nationales, de la construction du mur du lycée de Dori et de la relance de l'activité touristique suspendue depuis le début de la crise au Mali (pays voisin). Selon le maire de la commune de Dori, Hama Arba Diallo, malgré les efforts déjà fournis, « le gouvernement peut encore faire mieux ». « Nous souhaitons qu'à l'occasion du 11-Décembre prochain, que le président du Faso pose la première pierre de l'Université de Dori », a-t-il sollicité. En guise de réponse à toutes ces préoccupations, Luc Adolphe Tiao a dit qu'il ne fera pas de promesse, mais que son gouvernement mettra tout en œuvre pour accompagner la région du Sahel pour la réussite du 11-Décembre 2013. Par ailleurs, il a invité les Sahéliens de tous les bords politique et social à regarder dans la même direction pour relever le défi de la fête de l'indépendance. « La fête ne saurait réussir si les populations de la région ne s'impliquent pas », a-t-il prévenu.
Steven Ozias KIEMTORE kizozias@yahoo.fr
Sidwaya