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Le « septième commandement » de LAT en marche !

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Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao (LAT), met en exécution son « septième commandement »édicté, le 13 septembre 2012, sur la lutte contre la corruption au Burkina Faso. En effet, à l'occasion d'une visite à l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat (ASCE), le Premier ministre avait énoncé huit mesures fortes, pour barrer la route aux corrupteurs et corrompus, en disant, notamment, au septième point : « Je veillerai personnellement à la tenue effective d'assises nationales sur la corruption avant la fin de l'année 2012, dont les recommandations fortes nous permettront des avancées décisives dans la lutte contre ce phénomène ».

Chose promise, chose due, avec le démarrage effectif de ces assises nationales sur la corruption, hier 19 décembre 2012 et ce, jusqu'au 21 de ce mois, à Ouagadougou, sur le thème : « La lutte contre la corruption au Burkina Faso : quelles actions fortes et concrètes pour des avancées décisives ? ». Thème bien à propos et qui suscite de l'espoir. Car, àécouter les citoyens burkinabè, l'on semble être fatigué des discours, séminaires, ateliers, tables rondes et autres rapports sur la corruption, mais sans suite. Ils veulent du concret.

Ils s'attendent à voir des actions et des mesures vraiment fortes, pour se convaincre que la machine contre la corruption est réellement en marche et qu'elle n'épargnera aucun fautif : riches, pauvres, hommes forts, citoyen lambda. En somme, le détourneur de milliards de FCFA, comme celui d'un poulet. Comme le dirait Boukary Kaboré dit « le Lion », les Burkinabè veulent que la loi soit ferme, devant les citoyens, à propos de la corruption. Qu'on n'ait pas l'impression que la loi est « ondoyante, contourne le riche et le fort et pourfend le pauvre et le plus faible » ! Les attentes à l'endroit de la justice sont nombreuses.

Car, nombre de Burkinabè pensent, à tort ou à raison, qu'elle n'est pas ferme dans le traitement des dossiers liés à la corruption. L'on se souvient que le Premier ministre, lors de cette visite de septembre à l'ASCE, avait noté, dans sa huitièmement mesure, que « […] sans vouloir interférer dans le fonctionnement de la justice, je souhaite que les acteurs du monde judiciaire prennent les dispositions pour diligenter le traitement de tous les dossiers de mauvaise gestion des deniers publics identifiés et transmis par tous les corps de contrôle à la date d'aujourd'hui, avant fin juin 2013. Il y va du crédit de notre justice et de celui de notre Etat ».

Ce qui est rassurant, c'est qu'à l'ouverture des assises, le chef du gouvernement a compris que les Burkinabè l'attendent au pied du mur, lui qui avait annoncé« des lendemains douloureux » pour les corrompus et les corrupteurs, au plus tard en fin octobre dernier, provoquant panique et insomnies. Au regard du silence qui a suivi, l'on commençait à se poser des questions sur la sincérité de ces annonces. LAT serait-il tombé sur plus fort que lui ? se demandait-on.

Eh bien, Luc Adolphe Tiao a réveillé« les Saint Thomas » en ces termes : « Je tiens […] à réaffirmer que les engagements que j'ai pris à l'issue de ma visite à l'ASCE seront tenus, même si l'agenda initial a été modifié, en raison des contraintes de l'actualité de ces deux derniers mois et la complexité des dossiers soumis à l'analyse d'un comité restreint que j'ai mis en place, sous mon autorité. Comme on le dit, ne confondons pas vitesse et précipitation ». En attendant la concrétisation de cette promesse, les yeux sont tournés vers les participants à ces assises nationales sur la corruption.

A ce que l'on dit, il s'agit d'hommes d'expérience, venant d'horizons divers : des communautés coutumières et religieuses, des administrations, des forces de défense et de sécurité, de la société civile, des médias, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers. Autant de compétences pour diagnostiquer le phénomène de la corruption et proposer un « remède de cheval ». Il leur appartient de faire en sorte qu'on ne dise pas que c'est encore un forum de trop, donc, du temps perdu, la mobilisation de 650 personnes pour rien et 100 millions de FCFA de jeter par la fenêtre.

Dans ce sens, accordons-nous avec le contrôleur général d'Etat, Henri Bruno Bessin, pour dire que « notre vœu le plus ardent est que sortent de ces assises nationales, des propositions qui puissent renforcer l'engagement de tous dans la lutte contre la corruption dans un contexte où les attentes des populations vis - à- vis de la lutte contre l'impunité… sont très fortes ».

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya


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