Ce 25 avril (2013) est consacrée comme journée mondiale de lutte contre paludisme. Un fléau qui fait des ravages dans les pays du sud. Au Burkina Faso les recherches avancent pourtant dans la formulation d'un vaccin efficace.
Le paludisme est une maladie provoquée par la piqure de l'anophèle femelle. A ce jour, font savoir les spécialistes, il constitue un véritable problème de santé publique. L'on dénombre plus de 300 millions de cas chaque année.
En raison de ses incidences sur le plan social et économique, le paludisme constitue un véritable frein à l'épanouissement des populations. Surtout pour les couches les plus vulnérables qui n'ont pas toujours accès aux meilleures conditions d'accès aux services sociaux de base.
Mais aussi et surtout à cause des comportements à risques dont profite hélas l'agent vecteur. Au Burkina, l'on estime annuellement à 4,5 millions, le nombre de cas annuellement recensés.
Le paludisme et les mauvaises attitudes
Les mauvaises conditions d'hygiène, les flaques d'eau stagnantes, l'absence de système permanent de pulvérisation intra domiciliaire, sont autant de comportements qui ne favorisent pas la recherche de solutions au problème.
Ces attitudes, conjuguées à la capacité de mutation et de résistance du parasite aux traitements, rendent problématique la lutte contre le paludisme, dont on se plait à dire qu'il se trouve au sud et les médicaments au nord.
Et même qu'il ne suscite pas autant d'intérêt et d'engouement que d'autres maladies telles que le Sida. En tout cas, la mobilisation de la communauté internationale n'est pas toujours aussi grande qu'on aurait pu le souhaiter.
Le ‘'Rts,s'' en bonne voie
Pour autant la recherche fait des progrès. Et au Burkina, plus précisément à Nanoro, des essais sont en phase avancée en vue de la mise au point prochaine d'un vaccin contre le paludisme. Baptisé Rtss, le candidat vaccin est en bonne voie aux dires des initiateurs.
Il est conduit par l'institut de recherche en science de la santé (irss) dans 7 pays africains parmi lesquels le Burkina.
A ce jour, estiment les spécialistes, le vaccin burkinabè est le plus avancé. Notamment en phase 3, c'est-à-dire du point de vue de la sécurité et de l'efficacité, largement au-dessus de la moyenne.
Juvénal Somé
Lefaso.net