Depuis le déclenchement de la crise sociopolitique en 2011, et même bien avant en 2008, quand ont éclaté les manifestations de la vie chère, ce ministère qui est au cœur du pouvoir d'achat des ménages, ne chôme pas du tout. Il s'agit, du ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (MICA) que pilote en ce moment Arthur Kafando, ancien directeur général de la SONAPOSTE.
D'abord le contrôle des prix des produits de grande consommation. On avait pensé au début qu'il n'y arriverait pas parce que les commerçants sont très difficiles à maîtriser sur ce terrain. Ces agents sont allés dans des boutiques, à travers tout le pays et avec tous les risques que cela comporte, pour vérifier dans les rayons les prix des produits et leur qualité. Aujourd'hui, force est de reconnaitre qu'il a réussi tant bien que mal à maîtriser l'inflation. Même si cela n'a pas eu le grand impact auquel certains s'attendaient dans le panier de la ménagère. Cependant, le fait est là que son ministère a travaillé et a réussi à conscientiser surtout les commerçants et revendeurs sur la nécessité de permettre au Burkinabé moyen de se nourrir.
Ensuite, le contrôle de la qualité des produits. Le ministère d'Arthur Kafando est allé par exemple dans les stations de service d'essence pour d'abord vérifier si la qualité du produit qu'on nous sert, est bonne. Puis, ces agents de la métrologie ont fait servir de l'essence pour vérifier les quantités qui nous sont servies. On se rappelle que des stations de services d'essence ont étéépinglées parce qu'elles nous servaient des quantités moindres. Est-ce pour autant qu'on peut dire qu'à partir de cette opération, tout est revenu à la normal ? On ose croire.
Puis les agents de contrôle d'Arthur Kafando sont allés dans un premier temps à la traque des unités de production clandestine d'huiles alimentaires. A Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou principalement. Elles ont été nombreuses à avoir reçu ces visiteurs qu'elles ne voudraient pas du tout puisqu'elles ont été obligées de fermer boutique après leur passage. Auparavant, le ministère avait édicté un cahier des charges que tout producteur d'huile alimentaire devrait respecter. Car, plus rien ne devait être comme avant. Autrement, on ne devrait plus mettre sur le marché des produits de qualité douteuse, dangereux pour la santé du consommateur. En même temps, ce cahier des charges permet à nos unités industrielles d'être à la pointe de la technologie et de compétir sur le marché sous régional. Mais cela n'a pas suffi puisque le département a jugé bon de faire descendre dans les mêmes unités en règle pour se rassurer d'abord de la qualité des huiles produites, et ensuite si les quantités qu'elles servent aux consommateurs sont conformes. Il est évident que les actions du ministère ne s'arrêtent pas seulement à ces faits. Seulement, il faut reconnaître qu'il est sur le terrain et qu'il travaille « pour nous ». Il est aussi évident que le ministère ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Car, la paix sociale, le bien-être de tous en dépend.
Aussi, comme on le dit très souvent, ce ministère au même titre que bien d'autres ne peut réussir sa mission sans la collaboration de tous, notamment les consommateurs et les commerçants, exportateurs et revendeurs de produits. Aussi, faut-il en appeler au sens de l'unité d'action de tous pour qu'ensemble, on traque les fraudeurs, les commerçants véreux, et tous ceux qui veulent vivre sur notre dos, sans trop travailler.
Dabaoué Audrianne KANI
L'Express du Faso