L'artiste musicien burkinabè Zêdess est de retour au-devant de l'actualité musicale nationale. ‘'Résistances'', son septième album qu'il met sur le marché du disque, ne fait pas dans la langue de bois.
Avec Zêdess les mots ça cogne fort ! En cela, l'on peut affirmer que l'album ‘'Résistances'' se situe dans la continuité.
En proposant aux mélomanes les dix chansons qui composent cette œuvre, le chanteur a cherchéà puiser comme il le dit lui-même, dans ses ressources intérieures, pour traduire en notes musicales l'essentiel de son combat citoyen : celui d'un monde plus juste, ouvert et accessible à tous. Toute chose qui nécessite un changement de mentalitéà tous les niveaux.
Arrangé entre Ouagadougou et Bruxelles, le travail final est riche en sonorités, mais également en accompagnements. Ce qui se traduit par un mélange accrocheur et qui se laisse apprécier.
Poil à gratter
En tout cas les antisystèmes ne seront pas déçus. Ils sont même bien servis. Car ils ont dans ce septième cru, largement de quoi argumenter leurs analyses et leurs points de vue sur des thématiques aussi diverses que la bonne gouvernance, la démocratie, ou encore la justice sociale…
Et pour bien montrer son engagement, l'ambassadeur (du Ren-Lac) pour la lutte contre la corruption au Burkina met les pieds dans le plat des élections de 2015. Et ce, à travers une chanson qui interpelle l'ensemble de la classe politique du Burkina à plus de responsabilités. Afin d'éviter dit-il, de faire faire à son « cher pays », les scénarios vécus ailleurs.
En deux décennies de carrière, celui qui a chanté« Ouaga sans char », l'un de ses nombreux titres à succès, ou encore « Directeurs voleurs », « Nicolas Sarkozy », se situe plus que jamais dans une dynamique de conscientisation.
Juvénal SOME
Lefaso.net