Avec 190 clés passe-partout, un arrache-clou, une cisaille, ils accédaient facilement à des concessions. Malheureusement pour eux, la Brigade ville de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso est passée par là. Et depuis, ils sont 09 présumés voleurs sur 11 personnes concernées àêtre dans les filets. En attendant leur éventuel transfert au parquet pour répondre des faits à eux reprochés ils ont été présentés aux hommes de médias dans la matinée du 02 avril 2013.
Une minute de silence avant de commencer ce point de presse. En mémoire de l'adjudant-chef Ernest Lompo, précédemment commandant de la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Cinkansé, tombé sous les balles meurtrières des délinquants le 15 mars 2013. Après la minute en hommage de l'adjudant, le Lieutenant Adama Sawadogo, commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso et ses hommes sont passés à l'affaire du jour. La présentation de 09 présumés coupable de vols d'engins et recel, de cambriolages, d'appartenance à une association de malfaiteurs et leur butin.
Opérant essentiellement dans les secteurs 10, 11, 24 et 25, dans le département de Soumousso, et sur le site aurifère du village de Loto (situéà 50 kms de Dièbougou) Nabaloum Idrissa, Sanou Djiri Ernest, Diarra Lamine, Sawadogo Alassane, Kindo Souleymane, Doumbia Boureima, Bado Pierre, Derma Abasss, Nabaloum Seydou, Kindo Oumar alias Bill, Zoungrana Illias, les neuf présumés malfaiteurs ont été appréhendés par la gendarmerie après des investigations.
En attendant l'arrêt probable du chef de gang et d'un autre malfrat en fuite, la Gendarmerie a retiré de la main de ces présumés malfaiteurs une quinzaine de motos, 14 fauteuils rembourrés de salon, un groupe électrogène de marque Eissemann de puissance 300 watt, d'importants lots d'ustensiles de cuisine, de matériels scolaires, des vivres, de matériels divers…Notons que ces présumés bandits sont âgés de 22 à 31 ans.
Le mode opératoire des présumés bandits
En fonction des circonstances, les présumés bandits avaient deux modes opératoires. La douceur ou la force. Par douceur, il faut entendre des opérations dans des concessions ou magasins inhabités temporairement avec des clefs passe-partout.
Pour les présumés voleurs, tout commence par l'identification du local de leur victime. Après l'identification, il s'assure de l'absence ou de la baisse de garde du propriétaire et le tour est joué. Avec leur dispositif (tricycle, taxi, clefs passe-partout) ils effectuent leurs opérations et disparaissent avec tout ce qu'il y a comme objet de valeurs.
Par force. En cas de difficultés d'ouverture de la porte d'entrée dans le bâtiment de leur future victime, ces hommes passeraient à la manière forte. Par effraction. Une cisaille, un arrache-clou et une clé de roue et le tour est joué une fois de plus. Dans le cas échéant, ces hommes mis aux arrêts par la Gendarmerie peuvent en arriver à couper le toit de la maison ou du magasin de leur victime. Dans les deux cas, les marchandises étaient transportées dans un tricycle de couleur bleu et/ou dans un taxi pour être stockées dans les secteurs 12 et 24.
Le 16, le 10 10 ou le 17
« Renseigner les services de sécurité notamment la Gendarmerie et de la Police, c'est assurer sa propre sécurité» et pour cela des numéros verts sont mis à la disposition des citoyens. Le 16 pour la Gendarmerie, le 10 10 pour le Centre nationale de veille et d'alerte (C.N.V.A) et le 17 pour la police ».
En plus de l'appel à plus de collaboration vis-à-vis des forces de l'ordre et de la sécurité, le Lieutenant Adama Sawadogo et ses hommes conseillent les populations àêtre plus vigilantes. En ces temps de chaleur, il est donc conseilléà ceux qui dorment dehors de bien fermer leurs portes. Pour les magasins, un gardien de nuit est recommandé. Pour le reste, l'alerte immédiate des forces de l'ordre et de sécurité, une franche collaboration dans la prévention est recommandée.
Ousséni BANCE
Lefaso.net