
Le 30 janvier dernier, des organisations de la société civile manifestaient « illégalement » leur mécontentent par rapport à l'installation anarchique (à leur avis) des boutiques de rues du côté ouest du centre Muraz. Cela après plusieurs conférences de presse de rencontre avec les responsables dudit centre et de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso. C'est un flou, à en croire le Haut-commissaire par ailleurs président de la délégation spéciale, qui a délivré l'autorisation d'occupation dudit espace public qui souillait le dossier qu'il a bien voulu éclairer à travers cette interview.
Lefaso.net : Depuis un moment à Bobo-Dioulasso, l'installation de boutiques de rue derrière le Centre Muraz fait couler beaucoup d'encre et de salive. Où vous en êtes exactement ?
Nous sommes toujours en train de chercher des solutions. C'est vrai il y a eu l'installation de ces boutiques de rue, mais comme le Centre Muraz est un établissement spécifique sanitaire, quand la demande a été formulée, nous avons pris soin de demander l'avis du directeur général, qui du reste, a été favorable. Et il a même donné des orientations sur le type de matériaux que les occupants devaient utiliser.
Alors quand nous avons reçu la demande avec l'avis favorable du directeur du Centre Muraz, nous avons délivré l'autorisation au promoteur après qu'il a acquitté sa redevance annuelle, qui en principe, devrait s'élever à 1 600 000FCFA chaque année. Quelques jours après, lorsque l'intéressé a commencéà exécuter ses travaux, nous avons reçu un écrit d'un certain Docteur Diallo et qui signait la lettre comme le directeur général par intérim du Centre Muraz. Un écrit qui émettait un avis défavorable quant à l'installation des boutiques de rue. Tout de suite, j'ai appelé le Centre Muraz pour comprendre ce flou. Puisque le directeur général avait émis un avis favorable. Et quelque temps après, quelqu'un d'autre émet un autre avis contraire. Il fallait donc clarifier cette confusion. Malheureusement, ma tentative d'approcher le directeur par intérim n'a pas marché. Ils ne se sont jamais manifestés.
Ensuite c'était l'écrit d'une organisation de la société civile, notamment Y'en a marre dirigée par Daouda Ouattara que je reçois, me demandant de donner des informations parce que l'occupation de l'arrière du Centre Muraz divisait et qu'il fallait nécessairement donner des infos dans un délai d'une semaine.
J'ai appelé M. Daouda Ouattara le jour même où j'ai reçu sa lettre et je lui ai dit d'aller auprès des services techniques de la municipalité car le fond du dossier y est et qu'il pouvait le recevoir pour l'analyser. Et que s'il y a des incompréhensions qu'il me revienne pour des explications. Ils sont allés effectivement rencontrer le comité de gestion du domaine public qui leur a remis la copie de tous les éléments du dossier. Le lendemain, il est revenu avec les autres membres des OSC dites Spécifiques pour dire qu'ils ont reçu le dossier et qu'ils l'ont analysé. Mais malheureusement ils ne sont pas satisfaits, car pour eux le dossier comporte des lacunes. La décision étant administrative, l'autorité habilitée à annuler ces décisions est bien le tribunal administratif. Je leur ai donc demandé de déposer la plainte au Tribunal administratif.
Est-ce qu'ils l'ont déposée ?
Je pense que s'ils avaient déposé le recours on n'allait pas assister à la manifestation qui s'est déroulée le 30 janvier dernier, une manifestation d'ailleurs illégale parce qu'ils n'ont pas pris le soin de demander une autorisation ou de faire au préalable une déclaration comme l'exige la loi. Ils ont fait savoir qu'ils ont toujours manifesté comme ça et qu'ils n'ont pas besoin d'autorisation. Il y a eu par la suite des échanges de lettres du directeur général du Centre Muraz qui demandait d'aider à débarrasser le côté Nord et le Sud, mais jamais il n'a parlé du côté où sont installées les boutiques contestées. La dernière rencontre entre le PDS et les OSC était le 31 décembre où ils sont venus demander à ce que l'intéressé ne continue pas l'installation des boutiques. Je leur ai renouvelé d'aller devant le tribunal administratif pour déposer la plainte.
Propos recueillis par Bassératou KINDO
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