Dans ce texte que nous avons reçu, un collectif de femmes Burkinabè s'insurge contre la manière de célébrer la journée internationale de la femme et invite à inventer un autre 8 mars au Burkina Faso. Lisez plutôt.
Nous estimons la population Burkinabéà 16 millions d'âmes et si à l'occasion du 8 mars, chaque âme acceptait de donner 200 FCFA pour la cause de la femme, on récolterait 3,2 milliards de FCFA ou au moins 2 milliards (estimant des refus de cotiser pour diverses raisons à près de 1,2 milliards). Plusieurs choses peuvent être faites :
•• constructions d'hôpitaux et/ou de maternités
•• fonds de financement à des projets d'auto-partenariat,
•• bourses d'études aux jeunes filles,
•• financement des frais d'accouchement et de contraception,
Un comité de suivi des réalisations du 8 mars dans chaque région aurait permis d'installer plein d'infrastructures au profit des femmes. Mais hélas, que constate t-on de nos jours : nos femmes, mères et sœurs qui font une bataille rangée contre les hommes, une histoire de marché, de cuisine, de pagnes (6000F/3pièces sans couture), de djandjobas à coup de millions avec la boisson et la viande et j'en passe, et qui n'attendent que le coucher de soleil pour se retrouver sous des manguiers, des nimiers ou autres endroits insolites autour de poulets flambés.
Autre constat : des milliards sont versés à des « hommes » pour la confection d'un pagne du 8 mars qui est souvent de piètre qualité, alors que nous prônons par ci par là, la valorisation des produits burkinabé et nous laissons de côté, nos braves tisseuses de Dan Fani qui ne demandent qu'àêtre reconnues pour un produit qui est très priséà l'extérieur. Il y'a de quoi se poser des questions.
Nos sœurs intellectuelles devraient éveiller les consciences dans leur classe mais c'est le contraire que l'on voit.
Pourquoi est ce ainsi ? Est ce ça l'esprit du 8 mars ?
Nous devons aider les femmes non pas à faire la fête et attendre tout des hommes mais à s'émanciper de la bonne manière, à trouver des astuces pour améliorer leurs conditions de vie.
Un collectif des femmes Pour un autre 8 mars au Burkina