Décédé le dimanche 8 novembre dernier, le journaliste Bakary Ouattara a été conduit à sa dernière demeure dans la matinée du 11 novembre 2015 aux cimetières de Pissy. Les parents, amis, connaissances et collègues, dans un sentiment d'impuissance face à la tragédie de la mort ont dit adieu au rédacteur en chef de Droit Libre TV.
A l'ombre d'un arbre aux cimetières de Pissy, repose éternellement Bakary Ouattara qui a rendu l'âme le dimanche 8 novembre 2015. Ses parents, amis, connaissances et collègues journalistes l'ont accompagné la gorge nouée, de la morgue de l'hôpital Yalgado Ouédraogo, aux cimetières de Pissy.
Sur place, la douleur de la séparation ultime est tout aussi intense que l'annonce du décès du journaliste. Les verres noirs, n'arrivent pas à dissimiler les larmes de certains collaborateurs du journaliste qui a fait ses preuves à Horizon Fm, radio Pulsar, Canal 3 et Droit Libre TV où il était jusqu'à sa mort, rédacteur en chef. 
Il n'était prévu aucune allocution à l'enterrement, mais Geoffroy Vaha, qui luttait vainement contre ses larmes, tenait à dire ses mots d'adieu à son ancien maitre de stage. « Il y a des gens qu'on rencontre et qui nous marquent, il y a des gens qui nous changent lorsqu'on les côtoie, il y a des gens qui nous bonifient lorsqu'on les écoute, Bakary était de ces personnes-là. Ce que je retiens de Bakary, c'est que c'est quelqu'un de très humble, qui a toujours aimé sa famille, en l'occurrence ses enfants ». 
Il dit se rappeler aussi d'un homme qui était accro à son travail. « Quand le coup d'Etat est intervenu, Bakary était faible, mais il a pris sa caméra et est sorti, il n'a écouté personne ». Aussi, après ‘'la prise de l'assemblée nationale'' filmée par Bakary lors de l'insurrection populaire, Geoffroy Vaha se rappelle de l'enthousiaste de son ancien maitre de stage. « Il me disait, mon petit, ce que j'ai eu, tu ne peux pas imaginer, ce sont de vraies images ; c'est ainsi qu'il parlait de son travail…c'est cela notre métier, on immortalise les évènements et par fini, on reste immortel ».
Parti alors qu'il travaillait sur un projet en rapport avec les élections qu'il qualifiait de ‘'finale'', ses collaborateurs estiment que Bakary s'est élevé pour voir la finale d'en haut.
Dans le calme troublant et lourd des cimetières, et quand la tombe fut recouverte entièrement, les deux enfants du défunt s'approchent devant le monticule de terre. L'ainé, environ la dizaine, pleure à chaudes larmes. Il essuie son visage avec son habit . Le plus jeune a le regard hagard. La scène est insupportable pour beaucoup qui secouent la tête se retournent.
« Tu n'es pas parti, qu'est-ce que la mort a réussi ? Rien tu lui as encore fait un pied de nez, parce que tu restes dans nos cœurs », avait conclu plutôt, Geoffroy Vaha.
Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
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