Les acteurs de la Politique sectorielle de l'Economie et des Finances (POSEF) du ministère de l'Economie et des Finances ont fait, ce mardi 5 mars 2013 à Ouagadougou, le point de sa mise en œuvre au cours de l'année 2012.
Une séance de travail qui a permis aux participants de faire l'évaluation des actions menées, d'apprécier les résultats enregistrés, d'identifier les insuffisances et surtout de dresser les perspectives pour une meilleure contribution aux atteintes des objectifs de la Stratégie de croissance accélérée et du développement durable (SCADD) qui reste en ce moment le principal référentiel du Burkina Faso en matière de développement.
A entendre le ministre de l'Economie et des Finances, Lucien Marie Noel Bembamba, les actions menées en 2012 dans le cadre de la mise en œuvre de la POSEF, donnent plus que satisfaction.
8% de taux de croissance économique en 2012
Son bilan : « Nous avons pu réaliser, en 2012, 8% de taux de croissance économique qui est vraiment en augmentation par rapport au taux de 4,2% en 2011. Le second motif de satisfaction se situe au niveau des recettes internes. Là aussi, on constate qu'en 2012 nous avons pu accroître sensiblement la mobilisation des ressources internes. Pratiquement 20% de croissance. Mais, surtout on est quasiment au niveau du taux de pression fiscale communautaire qui est de 17%. Jusque- là on était autour 12-13% mais en 2012 on a atteint 16, 6%.
Ce qui est quand même remarquable. Autres points de satisfaction, nous avons réussi à allouer aux secteurs prioritaires notamment les secteurs sociaux, des ressources conséquentes. A divers niveaux, nous avons dépassé les prévisions ».
Et d'ajouter : « Dans les autres domaines également, que ce soit au niveau des comptes publics, au niveau de la gestion du patrimoine, on a engagé des réformes qui nous ont permis d'avancer en termes de transparence et d'efficacité au niveau de la gestion des finances publiques ». Malgré ces résultats encourageants, de nombreux efforts restent à faire pour accroître la contribution des acteurs du MEF à l'atteinte des objectifs de la SCADD. Le premier défi, demeure, selon le ministre Bembamba, l'absorption des ressources.
Comités anti-corruption, directoires
Car, dit-il, une chose est de mobiliser des ressources, l'autre est de pouvoir les utiliser et à temps. Pour ce faire, les prochains chantiers vont concerner la programmation des projets et programmes, avec un accent qui sera mis sur la priorisation étant donné que l'on ne peut pas tout faire à la fois. En outre, il est également question de travailler à une meilleure exécution de la dépense publique de sorte qu'elle se fasse de façon efficace et dans les délais. L'autre grand défi, c'est la question de la gouvernance. Là aussi le grand argentier du Burkina se veut rassurant : « C'est vraiment notre cheval de bataille. Nous allons nous investir plus que jamais dans ce domaine- là. Nous avons pu mettre en place un certain nombre d'outils comme les comités anti-corruption, les directoires. Ce sont là autant de choses qui vont nous permettre d'avancer sur la question ».
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net