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FESPACO 2013 : Là où le bât blesse selon l'artiste Lingani

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Rencontré fortuitement le 26 février à la Maison du Peuple, l'artiste- musicien burkinabè, Abdoul Salif Lingani, n'est pas passé par quatre chemins pour nous dire ses quatre vérités sur les conditions dans lesquelles se déroule la présente édition du FESPACO. Première difficulté indexée par l'animateur : la vie chère.

« La bouteille de Brakina que l'on paie habituellement à 550-650 F à Ouaga se vend ici à 800 F CFA. Prenez aussi le cas du parking, le ticket est maintenant à 200 F.

Si tu dois faire les trois endroits principaux de la manifestation, c'est-à-dire la Maison Peuple, la Place de la Nation où il y a la rue marchande et le siège du FESPACO, il te faut au minimum 1 000 F puisque que tu dois payer 300 F pour accéder à la rue marchande et certainement de l'eau pour se désaltérer.

Quand on sort avec sa famille, l'on est obligé d'avoir au moins en poche 1 500 F CFA. Ce n'est pas possible ! Comment comprendre cela dans un pays où la vie est déjà chère. C'est vraiment difficile », nous détaille-t-il.

Tous les festivaliers n'ont pas d'euros

Salif n'est pas seul à crier « vie chère »à ce FESPACO. Sa voisine de table est du même avis que lui. « La brochette que l'on achète tous les jours à 50 F est maintenant à 100-200 F. Rares sont les produits qui n'ont pas connu une augmentation de prix. Tout cela est normal mais il ne faut pas que les gens exagèrent dans les augmentations parce que tous ceux qui viennent au FESPACO ne sont pas Blancs et n'ont pas d'euros pour payer », renchérit-elle.

Par ailleurs, Abdoul Salif trouve que l'artiste-musicien n'est pas assez valorisé dans cette 23e édition du FESPACO, notamment à la Maison du Peuple où chacun dresse son podium et anime comme il l'entend.

« Une coordination de l'animation aurait permis de mieux valoriser les artistes qui prestent sur scène », pense-t-il.

Autre question sur laquelle l'artiste-musicien trouve quelque chose à redire : l'assainissement à la Maison du Peuple. Il trouve que le dispositif en la matière est insuffisant avec seulement un lieu de toilettes fonctionnel. « Franchement, le FESPACO est mal organisée. Il faut que les gens l'acceptent et se mettent au travail pour corriger les failles lors des prochaines éditions », conclut-il.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net


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