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Recours en invalidation de candidatures : Ambaterdomon Angelin DABIRE répond à la NAFA

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Avant tout propos, nous ne sommes pas DABIRE Angelin du journal L'Hebbo. Nous ne sommes même pas journaliste. Nous portons le même patronyme et prénom, mais la différence est dans le prénom dagara ! Notre intervention suite à l'écrit du Secrétariat à l'Information et à la Communication de la NAFA portera sur deux points :
Sur la sélectivité que nous reproche la NAFA, nous rappelons que nous avons travaillé seul sur 41 pages de Liste Nationale et 245 pages de Listes Provinciales téléchargées sur le site internet de la CENI qui est accessible à tous. Pour votre gouverne, nous avons même oublié un esclave, un des candidats de la NAFA, BARRO SALIFOU, Région des CASCADES, province de la COMOE, ex- RDB/CFR, et aussi YAMEOGO MAURICE DENIS SALVADOR TOUSSAINT du RDF, bien d'autres juste pour vous signifier que ce fut un travail titanesque de rechercher des transfuges du CDP et alliés sur d'autres listes et ce en 72h et non un oubli délibéré, comme vous l'affirmez !

Nous avons travaillé avec nos moyens limités. Même les délégués de partis - qui ont plus de moyens humains et matériels - ont reconnu devant la presse que le temps fut trop court pour extirper certains candidats qui ont usé de subterfuges pour s'infiltrer et ou se cacher. Comme exemples, il ya le candidat ZOUBGA REGMA sur la liste nationale de L'Autre Burkina PSR qui nous semble bien être ZOUBGA ALAIN, après vérification sur Google, mais le délai était déjà passé ; il ya aussi OUEDRAOGO/ZARE MYRIAM, épouse de GILBERT NOEL OUEDRAOGO qui n'a publié que ZARE MYRIAM sur la liste ADF/RDA du YATENGA. Du reste, nous pensons que d'autres recours (une trentaine environ selon la presse qui cite le personnel du Conseil constitutionnel) ont dû tenir compte de ces genres de tactiques, bien sûr légales, mais qui bloquent ou perturbent nous qui avons travaillé seul ; c'est pourquoi nous ne nous reprochons absolument rien !!!

Sur les dispositions de la Charte africaine et l'article 37 de la Constitution du 2 juin 1991, en attendant la décision du conseil constitutionnel, nous reprochons à la NAFA un commentaire très inculte ! D'abord, la Charte africaine a tout prévu car elle définit elle-même en son article 23, cinq types de changement anticonstitutionnel, dont le cinquième qui est : « Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l'alternance démocratique » Cette définition est on ne peut plus clair pour qui comprend bien la langue française ! Rappelons qu'en Droit, la tentative équivalant au crime ou délit, est « le commencement d'exécution (d'un délit ou d'un crime) interrompue par des circonstances indépendantes de la volonté de son auteur »

Mieux, la Charte de la Transition spécifie en son article 25 qu'« en cas de contrariété entre la Charte de la transition et la Constitution, les dispositions de la présente Charte prévalent » En français facile, cela signifie que si la Constitution du 2 juin 1991, que vous avez évoquée, entre en contradiction avec la Charte de la transition, c'est la Charte de la transition qui aura raison ! Or, la Charte africaine a été promulguée dans la Charte de la transition ; Comprenne qui pourra ou voudra car cela fait trop de chartes pour les incultes, malheureusement !!!!

La décision de la Cour de Justice de la CEDEAO n'a ni invalidé le Code électoral, ni l'article 25 alinéa 4 de la Charte africaine, mais précise que « la sanction du changement anticonstitutionnel de gouvernement vise des régimes, des Etats, éventuellement leurs dirigeants » et non les citoyens ordinaires. En effet, l'article 135 du code électoral est vague quand il dit : « Toutes les personnes ayant soutenu…» et logiquement la Cour de Justice de la CEDEAO craignait « une application expéditive et massive » de cette loi sur tous les citoyens ordinaires ayant soutenu cette révision anticonstitutionnelle. C'est tout !!! Nous pensons même que cette décision permettra au Conseil constitutionnel de mieux statuer. La décision de la Cour de Justice de la CEDEAO est tout sauf une victoire, comme vous l'ont fait croire vos avocats qui oublient qu'une décision de justice est holistique, une forme, un esprit et une lettre et extirper juste ce dont on a besoin pour prétendre avoir gagné relève soit de la masturbation ou élucubration mentale ou de la suffisance ; dans les deux cas, on finit généralement dans le désarroi !!! Nous avons d'autres arguments, évidemment, mais nous ne nous limiterons qu'à vos commentaires.

Nous invitons les Burkinabèà lire beaucoup, car cela les rendra plus libres dans tout ce qu'ils feront ou entreprendront à jamais !!!

Nota Bene : Le « nous » employé pour « je » dans cet écrit est un pluriel de modestie.

Ouagadougou, le 17 août 2015


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