Le 8 août 2015, c'est par centaines de milliers que les populations de Tenkodogo, dans la province du Boulgou, se sont déplacées pour écouter et apporter leur soutien à maître Issaka Zampaligré, premier candidat indépendant de leur province, voire de toute la région. Ce jour-là, le fils du pays, encore profondément marqué par la liberté et la fierté retrouvées de son peuple, leur a dévoilé son programme de gouvernance avant de demander à toute les délégations venues des autres régions du Burkina de soutenir sa candidature à la présidentielle d'octobre 2015.
De son discours d'investiture, on retient surtout que Maître Zampaligré, que les milliers de militants et de sympathisants ont accueilli aux cris de Zampa à Kosyam, entend faire de son mandat un approfondissement des sillons glorieux que les martyrs des 30 et 31 octobre ont tracés de leur sang. « Je suis candidat parce que je suis contre toute forme d'injustice, quel que soit ce que cela me coûte. » Cette phrase que maître Zampaligré a lancée à ses militants, résume à elle seule, tout son programme présidentiel et traduit la détermination de ce juriste de 55 ans à mener une politique qui rompt totalement avec les pratiques mafieuses et abusives qui ont conduit la jeunesse burkinabè, à l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014.
De l'emploi pour la jeunesse
Cette jeunesse, du reste, tient une place importante dans le programme du probable président du Faso. En effet, Maître Zampaligré, dans son discours d'investiture a fait comprendre qu'il entend créer des opportunités de travail pour les jeunes qu'ils soient dans les villes ou les campagnes. Rejetant toute politique de défaitisme à leur sujet, Maître Zampaligré a renouvelé sa foi en la jeunesse burkinabè et se dit convaincu qu'il ne peut y avoir de changement réussi si la jeunesse reste au bord du chemin. C'est pourquoi, à cette jeunesse qui est venue l'écouter, le candidat a fait cette révélation : « j'inscris l'emploi des jeunes et l'accès aux facteurs de production des femmes au premier rang de mon action politique : je m'y engage résolument dans le cadre d'une gestion de cette problématique axée sur les résultats : l'émancipation par le travail avec une juste rémunération. » Et que peut-on promettre de mieux à cette jeunesse burkinabè qui ne demande qu'àêtre accompagnée et soutenue par les autorités ? A cette jeunesse qui a osé offrir sa poitrine aux balles assassines d'un régime totalitaire pour exiger que sa voix soit désormais prise en compte, on peut dire que Maître Zampaligré a su trouver les mots justes pour se faire adopter.
Les femmes aussi prises en compte
Et ce n'est pas que pour la jeunesse que ce juriste a pris des engagements. En effet, l'autre pupille de son programme de gouvernance, est la gente féminine à qui Maître Zampaligré a promis de travailler à favoriser l'accès à l'alphabétisation, à l'entrepreneuriat et surtout à la terre en tant que facteur de production. « L'institution d'un entreprenariat féminin dynamique est au cœur du programme que je propose à tous, pour qu'ensemble nous puissions dessiner les contours de sa mise en œuvre de réponses bénéfiques pour l'ensemble de la communauté dans nos villages et dans nos villes » a-t-il lancéà l'endroit de « l'autre moitié du ciel » présente ce jour en grand nombre pour apporter son soutien à l'enfant du pays.
Le monde agricole aura aussi sa part
Le programme du candidat indépendant fait aussi une large part au monde du secteur agricole. Maître Zampaligré revient sur les énormes potentialités malheureusement peu exploitées par les responsables des régimes passés. Maître Zampaligré qui semble bien s'y connaître promet, s'il est élu, de trouver des solutions à ce secteur qui doit faire partie des secteurs clés du développement du Burkina.
Désormais celles qui sont toujours les premiers à se lever et les dernières à se coucher, de même que la jeunesse et les agriculteurs ont un allié de taille pour les pousser sur les chemins du développement. Maître Zampaligré a pris l'engagement de les accompagner et eux, celui de lui ouvrir les portes tant convoitées du palais de Kosyam ; si chacun honore ses engagements il aura contribuéà faire avancer le pays des hommes intègres sur les chemins de l'honneur que les martyrs des 30 et 31 octobre ont tracés de leur sang glorieux. Alors, bon vent Maître Zampa.
Serges Traoré
NB : Les intertitres sont de la rédaction