Consolider les connaissances fondamentales de la Police et de la Gendarmerie dans la lutte cyber infractions, c'est à cette fin que se tient, du 25 février au 1er mars 2013, un atelier de formation au profit de ces deux forces de sécurité. Assuré par le réseau FRANCOPOL avec l'accompagnement de l'Organisation internationale de la Francophonie, la cérémonie d'ouverture de cet atelier a été présidée par le ministre de l'Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma.
Le phénomène de la cybercriminalité a pris, depuis un certain temps, des proportions inquiétantes. Au même moment, les services habilités à s'y attaquer manquent de compétences techniques appropriées.
Avec cet atelier de formation, il est donné d'espérer que nos forces de sécurité seront plus opérationnelles dans cet environnement complexe des réseaux informatiques, où les infractions sont commises avec une extrême rapidité.
A en croire le ministre Jérôme Bougouma, la suite de cet atelier de formation connaîtra « l'élaboration d'une stratégie policière dans le cyber espace, afin d'organiser une réplique adaptée à la cybercriminalité au Burkina Faso ».
Mieux, le président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) Mathurin Bako, annonce l'ouverture dans un bref délai, d'un centre de détection des actes relevant de la cybercriminalité, pour barrer la route à ce fléau.
Cybercriminalité : de quoi parle-t-on exactement ?
Les actes les plus courants relevant de la cybercriminalité se rapportent, entre autres, à ces messages électroniques d'auteurs inconnus et qui annoncent un gain à une loterie à laquelle l'on n'a pourtant pas participé, proposent un contrat de donation d'héritage, un contrat de travail en occident, etc.
Il s'agit de mails le plus souvent bien pensés qui emportent la conviction de certaines personnes, surtout celles qui ont le goût du gain facile. Ces dernières finissent par se faire dépouiller du peu qu'elles avaient.
C'est un fléau à répression assez complexe
Il faut pouvoir, explique le ministre Bougouma, «à partir d'un courriel, remonter jusqu'à l'auteur ; ce qui nécessite des moyens techniques, des moyens électroniques ».
Il se trouve aussi que notre législation en la matière n'est pas assez sévère en termes de peines à infliger aux cybercriminels. De plus, la définition des actes comme cyber-infractions ainsi que la fragilité et volatilité des preuves de tels actes devant le juge, complexifient davantage la répression du phénomène.
Pour le Mauricien Narayan Gangalaramsamy, principal formateur de nos braves forces de sécurité appelées à se mettre à l'avant-garde de la traque des cyber-délinquants dans notre pays, la coopération internationale s'impose également. Heureusement avec cette formation, les vannes de cette coopération trouveront à s'ouvrir, à en croire Narayan.
Fulbert Paré
Lefaso.net