Gaston Kaboré est l'un des heureux lauréats de l'Etalon d'or de Yennenga, la récompense suprême du FESPACO. Aujourd'hui à la tête de l'institut Imagine, il garde un œil attentif sur ce festival qui l'a couronné voilà plus d'une décennie.
Lorsqu'il évoque son Etalon d'or de Yennenga remporté avec son film ‘'buud yam'' en 1997, Gaston Kaboré a les yeux remplis d'émotion. Et comme on peut le deviner, il en est très fier. A tel point qu'il pourrait en parler pendant de longues heures. Rien que pour partager sa foi dans le travail bien fait.
Et lorsqu'on lui demande si le formateur a définitivement pris le pas sur le cinéaste, le fondateur de l'institut Imagine esquisse un petit sourire.
En faisant, dit-il, le choix de la formation, il contribue toujours à faire la promotion du cinéma.
A travers la chance qui est donnée à de nouvelles générations de cinéastes talentueux de pouvoir faire leurs preuves, ce sont des maillons importants de la chaîne cinématographique qui sont constitués pour le développement du 7e art africain et burkinabè.
Cela dit, il n'exclut pas un jour de réaliser un grand film. Et pourquoi pas de se lancer à nouveau dans la course à un second sacre. Une prouesse jusque-là réussie par un seul Homme : le malien Souleymane Cissé.
L'Etalon de Yennenga n'est pas uniquement pour le Burkina
Lorsqu'on lui demande ce qu'il pense de cette attente qui semble se prolonger aux yeux des burkinabè, pour la consécration d'un 3e Etalon cinéaste, il répond de façon diplomatique que le FESPACO est un événement d'envergure continentale ; qui rassemble la crème des cinéastes du continent.
Par conséquent, seul le critère du mérite devrait être pris en compte, si l'on veut garder la crédibilité de l'événement. Même si, dit-il, il peut comprendre les Burkinabè dans leur impatience.
Apolline Traoré, la seule représentante du pays des Hommes intègres dans la catégorie long métrage a-t-elle des chances de ravir la vedette à ses concurrents ?
‘'GK'' estime qu'en définitive, c'est au jury d'en décider de manière souveraine. Certes l'institut Imagine a prêté ses locaux au montage du film d'Apolline et est de cœur avec son poulain.
Cependant, il reste que la compétition sera rude. Notamment avec la hargne des autres cinéastes qui n'entendent pas faire de la figuration. Paroles d'un professionnel averti.
Juvénal SOME
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