« Vous ne faites pas honneur à votre époux. Il ne doit pas être fier de vous. Votre comportement n'est pas celui d'une bonne mère ». Ces reproches du président de l'audience correctionnelle du mardi 19 février dernier au Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso s'adressaient à Safoura Sangaré, ménagère et domiciliée au secteur 17 de Bobo (Sarfalao).
Elle a comparu pour répondre des faits de coups et blessures sur la personne de Fatou Kaboré ayant malheureusement provoqué une fausse-couche. En effet, incarcérée pendant trois jours et appelée à la barre, Safoura ne laissait paraître aucun remord pour l'acte qu'elle a commis le 18 décembre 2012. Toute tranquille, elle a soutenu qu'elle n'a jamais porté des coups sur Fatou. Mais, comment a-t-elle pu perdre sa grossesse de 9 semaines ? Tout serait parti d'une histoire de crédit. Vendeuse de pagnes et d'autres articles féminins, Fatou avait prêté 7 pagnes d'une valeur d'environ 100 000 FCFA à Safoura pour les revendre. Les deux dames s'étaient donc bien entendues sur la période du remboursement. Malheureusement, Safoura ne respectera pas ses engagements. Au premier rendez-vous du payement, la débiteuse (Safoura) trouve des prétextes pour le repousser. « Elle m'a dit que sa fille se mariait, et qu'elle a dû dépenser beaucoup d'argent », explique Fatou aux juges. Un mois passe. Puis deux mois et toujours pas d'échos pour le remboursement. Safoura fera tout de même un effort pour donner la moitié des « sous ». Puis, plus rien.
« Elle me donnait à tout moment des rendez-vous, et quand j'y vais, je ne la trouve pas à la maison. Souvent, elle reste dans la chambre et envoie son enfant me dire qu'elle n'est pas là. D'ailleurs, il a fallu l'intervention de son mari et d'autres médiateurs pour qu'elle rembourse la moitié du crédit », a déclaré Fatou. Ainsi, ce 18 décembre, lorsqu'elle s'est rendue chez Safoura pour encaisser le reliquat, Safoura se fâche. En plus de lui proféré des injures, elle lui a porté un coup, pendant qu'elle était assise sur une chaise. Lequel coup va provoquer des saignements. Enceinte de 9 semaines, Fatou perdait ainsi son fœtus. Une situation déplorée considérablement par le parquet qui estime que les faits sont véritablement établis. Cependant, compte tenu du statut de la prévenue (mère et délinquante primaire), le ministère public a requis une peine de 6 mois assortie de sursis. Le tribunal, après délibération l'a condamnée à une peine d'amende de 50 000 FCFA. Elle doit aussi rembourser les frais d'ordonnances qui s'élèvent à 62 025 FCFA.
Le voleur de moto à la Sonabel séjourne en prison
Moustapha a sans doute fait beaucoup de malheureux à Bobo-Dioulasso et plus précisément devant la Nationale d'électricité, lorsque ces derniers allaient payer leurs fractures. Père de trois enfants, sans emploi, il est domicilié au secteur 21. Le 19 janvier 2013, il est pris en flagrant délit de vol d'une moto P50. Avant de déclarer qu'il regrette son acte, il indique que c'est un certain Sayouba qui lui a confié cette mission. Ce dernier est donc venu le déposer devant le « service » après avoir identifié l'engin à voler. Il y restera pendant une heure avant de voler la moto. Il sera donc arrêté devant l'hôpital (CHUSS). Le parquet dans sa plaidoirie a laissé entendre qu'il ne doute point de l'acte de Moustapha. « Il était bien conscient de ce qu'il faisait. Et même s'il est un délinquant primaire, il sied de le sanctionner », a jugé le parquet, qui a cependant requis une peine de 6 mois de prison ferme. Ainsi, depuis ce mardi 19 février, il croupit à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso.
Douze mois fermes pour vol de portable
Ardjouma séjourne depuis le 19 février dernier à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo (MACB). Il y passera douze mois pour avoir volé un téléphone portable qui était en charge dans un kiosque. Agé de 30 ans, il est domicilié au secteur 12 de Bobo-Dioulasso. Le 20 janvier 2013, il est allé dans le kiosque en question pour consommer des boissons. Mais en réalité, il y était allé avec une mauvaise intention. Une fois dans le kiosque, il use de ruse pour voler le portable en charge. A la barre, il restera pendant longtemps dubitatif avant d'avouer son acte, de même que les menaces qu'il avait faites à l'endroit du propriétaire du kiosque. Le parquet qui a reconnu sa culpabilité a requis une peine de 6 mois de prison ferme. Le tribunal en a rajouté 6 autres mois.
Rassemblées par Bassératou KINDO
L'Express du Faso