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Projet Pôle de croissance de Bagré : Le train de l'émergence sur les rails

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Le train de l'émergence est sur les rails à Bagré. Peut-on affirmer, un an après le lancement officiel du projet Pôle de croissance de Bagré (PPCB). Face à la volonté des responsables rompus à faire du projet un cas d'école et une véritable locomotive des autres pôles de croissance et aux pas déjà franchis, il y a de quoi susciter de réels motifs de satisfaction et de fierté nationale. Autour des réalisations antérieures et des perspectives, les responsables ont tenu une rencontre d'échanges avec les partenaires, le vendredi 8 février 2013. C'est le cadre enchanteur du "Centre éco-touristique" de la plage artificielle, une des attractions du projet qui a servi de lieu aux travaux au cours desquels plusieurs dizaines de millions ont été remis par des banques aux producteurs et investisseurs.

Dès le lancement officiel du PPCB, son premier responsable Issaka Karougou a clairement affiché son intention. Celle de faire de Bagré, un exemple parfait de réussite, d'épanouissement pour les populations et pour les investisseurs. Les partenaires nationaux et internationaux du projet n'ont pas hésité un instant à accompagner cet ambitieux et audacieux projet. La banque mondiale en tête de ces partenaires internationaux. Chaque jour connaît son arrivée d'acteurs intéressés pour prendre part à cette dynamique tant attendue. Dans un contexte marqué depuis 2010 par la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) 2011-2015, le gouvernement a eu toutes les raisons de penser à faire de Bagré le premier pôle de croissance et le premier chantier d'expérimentation de cet ambitieux champ de développement.

L'état des lieux en un laps de temps dressé par les acteurs donne un réel motif de satisfaction et de fierté nationale et consolide le regard selon lequel, le PPCB a un bel avenir devant lui. Autour des réalisations antérieures et des perspectives, le projet a échangé avec les partenaires à Bagré. Dans un élan participatif, tous les acteurs y ont pris part. Ce qui a permis aux nombreux producteurs de donner leur appréciation, d'encourager les responsables du projet et de faire des suggestions pour la suite. La rencontre d'échanges entre le PPCB et les partenaires, au-delà du souci d'efficacité qu'elle représente, vise, selon le directeur général du projet, Issaka Kargougou, à maintenir vive la flamme de la concertation permanente qui garantit la bonne circulation de l'information et de la recherche apaisée de solutions aux préoccupations qui viendraient à naître.

"C'est surtout un exercice de gouvernance pour rendre compte de la gestion écoulée et mieux jalonner ensemble les sentiers de développement de cette nouvelle année", a situé le premier responsable du pôle M. Kargougou, convaincu qu'un projet d'une si grande envergure ne peut réussir que par l'organisation. Faisant sienne l'opinion selon laquelle "l'organisation est la clé du succès dans toute entreprise et la communication, premier élément d'une bonne organisation".

Pas de « round » d'observation

Le gouvernement a inscrit la promotion des pôles de croissance comme axe prioritaire dans la SCADD. Bagrépôle constitue le point de départ. Son lancement a suscité un grand espoir auprès des populations et un grand intérêt auprès des investisseurs nationaux et internationaux. Les manifestations d'intérêt se font nombreuses autour du projet. Les pôles de croissance sont une politique de mise en valeur des potentialités sectorielles et les ressources locales, en développant des stratégies portées à la fois par l'Etat et les collectivités territoriales et en s'appuyant sur le partenariat public-privé. Le développement de l'agriculture commerciale, la transformation agro-alimentaire, la création d'emplois, l'augmentation de la valeur de la production et le développement des services dans la zone, sont la ligne de mire du gouvernement et de la banque mondiale, principaux soutiens financiers du projet.

Sitôt lancé que le PPCB est déjà sur les rails. Les géniteurs, animateurs et partenaires se sont donné les moyens de positionner le projet à un niveau satisfaisant, à en croire les nombreuses réactions recueillies. Cela a été rendu possible grâce aux actions d'information et de promotion réalisées par les responsables dans l'ensemble des 13 régions du Burkina Faso, en Afrique et dans le monde. En septembre 2012, a eu lieu la première conférence internationale des investisseurs de Bagré qui a réuni dans la capitale burkinabé plus de 600 participants venus de tous les continents.

A moins d'une année d'existence, les actions inspirent et agrandissent considérablement le cercle de candidats à l'investissement de ce qu'il convient d'appeler le "désormais Silicon Valley" du Burkina. Après avoir rendu effectifs l'équipe exécutive et les organes de gestion, l'équipe mixte MOB-BUNEE-MEBF pour le suivi de la mise en oeuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale, l'année 2012 a également connu des rencontres de concertation dans les 7 communes de la zone de concentration du projet et avec les ministères partenaires impliqués dans la mise en oeuvre du projet. On ne peut passer également sous silence le reboisement de 20 hectares des berges du Nakambé pour lutter contre l'ensablement, le renforcement des capacités de 1725 producteurs, la mise en place d'un peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie pour sécuriser davantage la zone et veiller sur les personnes et leurs biens.

Tout en nous passant des acquis engrangés, on note une centaine d'emplois permanents et environ un millier d'emplois temporaires créés en 2012.

ça ne somnole pas pour Bagré

L'année 2013 s'annonce avec de grandes actions de consolidation des acquis et de poursuite de mise en oeuvre d'actions bien ficelées. Elle connaîtra le lancement et la réalisation des infrastructures critiques telles les banques. Egalement, est-il prévu la construction d'une zone industrielle et d'un centre d'affaires. On enregistre aussi l'aménagement de 12000 hectares ainsi que 269 kilomètres de pistes et routes, l'ouverture d'une radio FM de développement. Cette rencontre d'échanges a été une occasion pour les banques, Coris Bank International et la Banque commerciale du Burkina (BCB), pour remettre des chèques de centaines de millions à des producteurs et investisseurs. Pour ces institutions, le meilleur est à venir en ce sens que 2013 verra le déploiement de plusieurs milliards en faveur des investisseurs de Bagré.

Bagré ne se conte pas, il se vit

Bagré présente aujourd'hui un tout autre visage pour les populations environnantes et pour tous ceux qui y sont installés pour leurs activités. "Je vous assure que je ne peux plus faire 48 heures à Ouagadougou", confie un cadre de l'administration en service dans la zone. Mise à part la tranquillité, l'enthousiasme et l'ambiance au sein des populations, le climat de Bagré berce. Sa position frontalière d'avec le Togo, le Ghana etc., ne le favorise pas seulement en termes d'ouverture à un vaste marché. "L'air est pur et on se croirait au bord de la mer", confie Issouf Bamba, entré de la Côte d'Ivoire en fin décembre dernier pour, dit-il, prospecter les lieux en vue de se lancer dans les affaires.

En effet, la plage artificielle, les activités agricoles, halieutiques, les commerces, les activités dans les unités de productions inscrivent Bagré au rang de pôle économique en plein essor. C'est dire que les responsables du projet ne chôment pas avec l'enthousiasme suscité et les retombées déjà engendrées. Dans la zone, les populations ne tarissent pas d'éloges pour le projet et félicitent les initiatives entreprises au quotidien par les responsables dans leurs actions d'approche et d'association de toutes les couches aux différents chantiers. "C'est très important. Ce sont des actions qui ne sont pas matérialisables mais très fondamentales parce que sans base solide aucune oeuvre ne peut durer", a analysé un opérateur économique avant de conclure :"Je prie Dieu que les autorités gardent le même engouement et le même intérêt pour le projet. Il est l'avenir de ce pays…".

Les jeunes ne chôment pas et chacun s'adonne à ses affaires au prorata de ses capacités physique et/ou financière et matérielle. "Il y a de la place pour tout le monde", comme ne cesse de le dire le directeur général du projet, Issaka Kargougou. En un mot comme en mille, Bagré ne se conte plus, il se vit tout simplement.

Kader PALENFO (palenfokader@yahoo.fr)

Le Progrès


Bagrépôle : de véritables affaires, en attendant le Centre des affaires

L'une des nombreuses attractions et potentialités du PPCB sera sans doute le centre des affaires qui est prévu pour être dressé dans peu de temps. La position géographique de ce pôle pilote des pôles de croissance du Burkina Faso l'impose. Mais en attendant, la zone de Bagré est déjà un véritable centre d'affaires, un eldorado qui attire du monde.

-Claude Zabsonré, artisan

Je suis dans le cuir et je fabrique des porte-feuilles, des cartables, des porte-documents, des ceintures, des porte-clés, des chaussures, etc. Je fais également de la réparation des objets ci-dessus cités. Je suis dans le métier il y a maintenant une dizaine d'années mais j'étais baséà Tenkodogo. Je suis arrivé ici il y a environ 4 mois. Je suis très fier d'être installéà Bagré et surtout d'être le premier dans le domaine à m'installer. C'est une zone d'avenir. Comme c'est une zone d'avenir au regard de l'engouement déjà. Je suis à mes débuts certes, mais je suis très satisfait du travail parce que mes activités marchent. Je souhaiterais que les institutions comme la Maison de l'entreprise du Burkina accompagnent le projet à travers des sensibilisations, des communications pour les aider à profiter au maximum de cet eldorado.

-Abdoulaye Zombra, couturier à"Chez Karim Couture"

Nous sommes 4 personnes employées dans cet atelier. Je suis ici il y a 5 mois, venu de la Côte d'Ivoire. Je suis contractuel et je me sens très bien. J'ai entendu parler du PPCB depuis la Côte d'Ivoire. Quand je suis arrivé, mon premier réflexe a été de découvrir la zone. J'ai été merveilleusement surpris par sa beauté, ses installations. ça fait une fierté pour nous la jeunesse parce qu'on sent que ça bouge. Je suis fier de voir une jeunesse qui se bat très bien et qui ne chôme pas. Je suis très à l'aise et je prie Dieu qu'il donne la santé aux populations et aux autorités pour continuer à mettre en oeuvre cette politique de développement. Les jeunes travaillent dans les rizières, les entreprises, les unités industrielles et chacun s'en sort. Bagré est une source importante pour le développement de la localité et du Burkina.

-Yougbaré Odette, Atelier de Couture Peg Wendé

Nous sommes 12 filles employées par le patron. Il (le patron, ndlr) a bénéficié du renforcement des capacités et des formations grâce au PPCB. On peut dire que le travail marche bien car on ne chôme pas. Il y a beaucoup de boulots à faire... Notre souhait est que le projet nous accompagne avec du matériel de couture.

-Pauline Palenfo, gérante du restaurant "Rehebote"

C'est grâce au PPCB que nous sommes installées ici. Nous sommes très fières du projet parce que c'est un véritable centre d'affaires pour nous. Nous travaillons tous les jours sauf dimanche que nous avons consacréà la prière. Nous préparons des mets africains. Nous avons également un site de vente de ''déguè'' qui marche très bien. Nous sommes en réflexion pour élargir nos champs d'intervention pour satisfaire les multiples demandes des populations et autres visiteurs. Comme il y a des projets et plein d'autres investisseurs annoncés, c'est de belles perspectives pour nous. Bagré avait été annoncé depuis longtemps mais en toute sincérité, c'était très beau pour être une réalité en ce sens que beaucoup de projets de ce genre ont été annoncés mais n'ont jamais connu d'aboutissement. Aujourd'hui, nous sommes agréablement surpris de voir les choses décoller comme nous l'avons imaginé et j'encourage les acteurs…

-Minoungou Pend Wendé, Salon de coiffure "Nana Rasmata

Nous avons ouvert le salon en 2012. Nous avons été formées ici grâce au PPCB. Il nous a crée des emplois en ce sens qu'il y a beaucoup de clients. Nous sommes 8 filles dans le salon à travailler 6 jours sur 7 sauf les dimanches. Nous ouvrons 7 heures pour fermer souvent très tard en fonction de l'affluence. Bagré est une chance pour nous et nous pensons pouvoir tirer beaucoup de choses dans ce grand projet.

-Moïse Sambouené, détenteur de friperie et cultivateur de riz

Je suis dans la friperie il y a seulement une année. Ainsi parce que je pense qu'avec l'envergure prise par Bagré, il faut diversifier les activités pour tirer le maximum de profit car la demande est là. Je souhaite vraiment que les institutions de financement et programmes puissent accompagner tous ceux qui sont en train d'entreprendre et surtout à des conditions accessibles. Les institutions financières demandent souvent des conditions qui impliquent elles-mêmes de grosses sommes. C'est dire qu'on ne peut rien faire si on n'a rien. Que les institutions accompagnent cette belle initiative des autorités pour pouvoir, ensemble, tirer profit demain. C'est tout le monde qui va y gagner.

-Adama Gouem, consultant agricole

Je m'occupe du volet soja, je travaille avec un groupement de 25 personnes. Nous produisons le soja et nous distribuons aux entreprises de fabrications d'aliments pour bétail. Nous sommes à notre première phase expérimentale et nous comptons devenir grands grâce au PPCB à qui nous souhaitons longue vie et bonne mission. C'est l'année passée que nous avons démarré le projet. Le projet est à son début mais nous sommes pour le moment rassurés car son DG est vraiment décidé. Plein succès à tout le personnel du projet.

K.P

Le Progrès


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