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Enseignement supérieur : le SYNADEC propose « plutôt » l'amélioration du système LMD

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Le Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC) tient du 20 au 22 mars 2015, son IIème Congrès ordinaire autour du thème « Gouvernance, éthique et déontologie universitaires ». Cette instance connaît la participation de plusieurs syndicats venus, en plus du Burkina, du Sénégal et du Niger. L'ouverture des travaux a eu lieu ce vendredi, 20 mars, à l'Université de Ouagadougou.

Bilan moral et financier, communications sur la « gouvernance universitaire », « Ethique et déontologie universitaire », travaux en atelier sur d'importants autres sujets seront les principaux axes de ces 72 heures de réflexion à l'issue desquelles, le syndicat procédera au renouvellement de ses structures.

Ce rendez-vous sera une occasion pour jeter un regard dans le rétroviseur de l'organisation, créée en juin 2003 pour défendre les intérêts matériels et moraux des enseignants-chercheurs du Burkina. Et le secrétaire général de la structure, Magloire Somé, se réjouit de dire que le SYNADEC est resté constant dans la tâche susmentionnée qu'il s'est assignée. « Si l'on a pu penser, à un certain moment, qu'il s'agissait seulement d'un regroupement corporatiste de plus, sinon de trop, la façon dont le syndicat a évolué lors des mouvements et remous vécus par le monde de l'éducation depuis la naissance du syndicat a conforté les enseignants-chercheurs dans la conviction que si le SYNADEC n'existait pas, il eût fallu le créer », a affirmé M. Somé. Selon le premier responsable du SYNADEC, plusieurs défis se dressent à la structure parmi lesquels, souligne-t-il, les questions de gouvernance universitaire dans un contexte d'accroissement des structures universitaires ; les questions de l'éthique et de déontologie liées à la profession d'enseignant-chercheur et la santé des membres des universités et de leurs familles.

A en croire M. Somé, l'insurrection qu'a connu le Burkina a amené le SYNADEC à réajuster ses analyses et stratégies sans pour autant porter un coup à sa détermination. Selon lui, le syndicat adhère au slogan « Plus rien ne sera comme » et s'engage, de ce fait, pour un diagnostic « sans complaisance de ce qui était et est encore, afin que soient posées des bases saines pour ce qui sera ». Tout en affirmant s'engager à continuer à apporter sa contribution à l'assainissement et à la réalisation du vaste chantier qu'est l'Université burkinabè, les responsables du SYNADEC reste convaincus qu'une université dont les membres connaissent leurs droits et leurs devoirs ne peut que profiter du niveau de conscience et de connaissances de ceux-ci.

De grands pas franchis, l'avenir en toute sérénité !

« La faible attractivité du système universitaire burkinabè, le vieillissement du personnel enseignant, la spécificité de ce personnel en matière de recrutement ont conduit le SYNADEC à faire de la formation, du recrutement et du suivi de la relève un point saillant de son action. Et c'est avec une fierté mêlée de joie que nous constatons l'afflux constant de jeunes militantes et militants, nouveaux-venus dans les universités burkinabè», a diagnostiqué Magloire Somé, mesurant la dimension du travail qui reste à abattre. Parmi ces chantiers, figurent la relecture de la plateforme revendicative du syndicat et la poursuite de la réflexion sur les stratégies de mobilisation et de renforcement de l'esprit de corps.

Interrogé sur la question du système LMD (Licence-Master-Doctorat) dont les étudiants demandent le « retrait », le secrétaire général du SYNADEC, sous réserve des résultats du congrès sur la question, pense plutôt qu'il faut approfondir la réflexion sur le sujet qui concerne l'ensemble de l'espace communautaire. « Le retrait du système LMD demandé par les étudiants dépend des autorités. Toutes les universités de l'espace UEMOA sont parties au système LMD. Nous savons qu'il y a des difficultés mais ce n'est pas au Burkina seulement qu'existent ces difficultés. Elles existent au Sénégal, en Côte d'Ivoire, Niger, Togo, etc., mais ces pays évoluent dans le cadre LMD. Donc, il plutôt tendre à améliorer ce qu'on a mis en place plutôt que de reculer en décidant de retirer le LMD », a-t-il apprécié, soutenant que des débats seront menés au cours de ce congrès. Cette instance, de laquelle sont attendus des actes forts (recommandations, résolutions), referme ses portes le lundi, 23 mars, avec une excursion sur le site granit de Laongo.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net


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