« La CAN est une course d'endurance », chantait l'artiste musicien Black So Man. Et ça Les bobolais l'ont appris à leurs dépens. A la joie d'être en finale de la 29ème coupe d'Afrique des nations s'est substituée la grande désillusion. Dans la nuit du 10 février, juste après le coup de sifflet final de l'arbitre, c'était un silence radio dans la ville de Sya.
Scotchés devant leurs postes téléviseurs, les supporters n'en revenaient pas. La première finale des burkinabè n'a pas été un coup de maître. Pour un but de plus, les nigérians ont déçu tout un peuple, toute une nation. Les rues de la capitale économique étaient vides. Pas d'acrobaties, pas manifestations de joie...
Du coup, les policiers ont eu la tâche facile, tant la discipline en circulation était imposée par la déception des uns et des autres. Très actifs dans la journée, les sapeurs-pompiers auront également passé une nuit, pour le moins, tranquille. Mais une fois la déception de ne pas brandir le trophée « digérée », quelques personnes ont célébré la deuxième place des étalons du Faso. A travers des pétards et des coups de sifflets, ils sont revenus à des sentiments positifs.
Et ce positivisme consistait à célébrer les premières médailles des Etalons séniors en une phase finale de CAN. Avec le recul, certainement que la majorité des supporters se rendront compte de l'immense exploit du onze national qui a certainement grandi au cours de ce tournoi. Il incombe désormais à la génération future de poursuivre l'œuvre entamée par la bande à Jonathan Pitroipa.
Ousséni BANCE
Lefaso.net