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Bac 2014 en France : "Victor Hugo, c'est un bâtard"

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Les candidats aux épreuves anticipées de français du bac en France ont exprimé sur Twitter leur désarroi devant le poème "à la con" qu'ils devaient commenter.

Interrogés sur le "Crépuscule" de Victor Hugo mercredi, des dizaines de candidats aux épreuves anticipées de français au bac n'ont pas apprécié la beauté du texte et l'ont exprimé massivement sur Twitter en des termes moins poétiques. "Victor Hugo, t'es un bel enfoiré avec ton Crépuscule à la con", a écrit par exemple @FilipeA_27. "Victor hugo c un batard il peut pas parler normalement cmme les autre", s'est pour sa part indigné @Lefa_Mgt.

Mettant en scène un dialogue entre la vie symbolisée par un brin d'herbe, et la mort représentée par une tombe, le poème tiré des Contemplations a suscité des centaines de remarques et insultes envers l'auteur habituellement considéré comme l'un des plus grands écrivains de la langue française. "Victor Hugo et toute sa compagnie créole de poètes la, ils m'ont prit la tête truc de fou", s'est exclamé @MINE_Blinded. "Victor Hugo il a quand même réussi a faire parler un brin d'herbe avec une tombe", s'est étonné Hadrien Tbks.

En quelques heures, le nom du poète français du XIXe siècle, auteur notamment des Misérables et de Notre-Dame de Paris, s'est retrouvé parmi les trending topics (sujets les plus partagés) sur Twitter, détrônant d'autres noms connus plus habitués à se retrouver en tête des classements sur les réseaux sociaux, comme la star américaine de la pop Justin Bieber.

Mais Victor Hugo, "il avait du flow quand même", a toutefois concédé @SorcierMarocain, alors que @ManonE_C a trouvé son poème "cool", le commenter n'étant quand même pas "la mer à boire", selon elle.

AFP


ONEA : Ouagadougou et ses environs vont connaitre un déficit de production sur la période 2014-2016 »

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Ce vendredi 20 juin 2014 s'est tenue la conférence de presse annuelle de l'ONEA (Office National de l'Eau et de l'Assainissement), à la suite de la sixième réunion du comité de supervision des activités de l'ONEA. Cette réunion se tient dans le but d'informer l'opinion publique sur les activités de l'ONEA, notamment le programme national d'approvisionnement en eau potable et assainissement.

La rencontre avec la presse avait donc pour objectif d'informer sur le bilan, les contraintes, les difficultés, les résultats des activités et définir les perspectives. Il est ressorti de l'allocution de Yamba Harouna Ouibiga, Directeur Général de l'ONEA, que malgré le Plan stratégique 2011-2015 qui a pour vision l'amélioration de l'accès des populations à l'eau potable et à l'assainissement, un déficit de production sera inévitable entre 2014-2016. Le salut devrait venir du projet Ziga II, un projet de mise en œuvre d'infrastructures de production et de distribution d'eau potable pour la ville de Ouagadougou à l'horizon 2030.

Les questions des journalistes ont porté essentiellement sur les perspectives à moyen terme pour l'accès à l'eau potable, les difficultés et les mesures prises par rapport à l'assainissement, la situation actuelle du déficit, le système de paiement électronique dont les imperfections ont été relevées, le projet Ziga II et la problématique du salut que le projet pourrait apporter, entre autres.

Selon le Directeur Général, les contraintes liées aux perspectives pour l'accès à l'eau potable sont relatives à l'implantation des ouvrages. Cependant, cette perspective est réalisable par la réorganisation des implantations pour qu'elles impactent sur l'accès, par une meilleure mobilisation des ressources, la pérennité des ouvrages garantie et le taux de fonctionnalité réduit.

Les difficultés par rapport à l'assainissement se rapportent, selon P. Maxime Hien, Directeur de l'assainissement, au faible taux de raccordement et la mesure prise à ce propos est la subvention du forfait de raccordement, une subvention qui est passée de 30 à 75%. Le déficit de production, explique le Secrétaire Géneral de l'ONEA, Monsieur Dieudonné Sawadogo, est le fait de l'augmentation, plus rapide que prévue, de la demande. Pour amoindrir ce déficit, une station de compact aurait été mise en place. De même, la réhabilitation et l'exécution de forages sont engagées. Un processus de réorganisation et de suivi de la distribution pour permettre d'avoir au quotidien une idée globale sur les besoins des populations serait également en court.

Le projet Ziga II est annoncé comme étant la perspective qui soit à même de pallier ce problème de déficit de production. Et la question qui s'impose est la situation dans laquelle les populations seront confrontées, quand on sait qu'elles connaissent déjà des pénuries criardes d'eau, surtout en période chaude, alors que les résultats de 2013 du secteur de l'eau potable et de l'assainissement indiquent une augmentation de la capacité de production et de stockage.

Martiale Zongo (stagiaire)

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25e Forum Crans Montana à Rabat : Des Burkinabè disent pourquoi ils y sont

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Autorités politiques avec à leur tête le Président du Faso Blaise Compaoré, invité d'honneur, hommes d'affaires, ils sont nombreux les Burkinabè qui ont fait le déplacement du Maroc pour participer au 25e Forum Crans Montana qui se tient du 19 au 22 juin 2014 à Rabat. Mais, que sont-ils venus chercher dans la capitale du Royaume chérifien ? Certains d'entre eux ont bien voulu nous répondre.

Arthur P. Kafando, ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat : ‘'Présenter les opportunités du pays et attirer des investisseurs''

« Le Forum Crans Montana est un haut forum de hauts dirigeants du monde pour traiter des questions économiques, des questions politiques et aussi des questions de développement, surtout de développement durable. Le Burkina Faso est invité d'honneur, Son Excellence Monsieur le Président du Faso est invité d'honneur. Et nous aurons l'opportunité de présenter l'ensemble des réformes et les opportunités potentielles qu'offre notre pays aujourd'hui en matière économique, commerciale, politique et aussi certainement ce qu'il fait dans la médiation au niveau mondial.

Notre objectif, c'est de renforcer la coopération économique et commerciale avec le Maroc. Nous avons beaucoup d'investissements marocains au Burkina et dans plusieurs secteurs. nous avons le secteur bancaire où les Marocains ont une prise de participation dans trois banques. Nous avons le secteur de la cimenterie, le secteur du logement social et fortement dans le secteur des télécommunications avec la première grande privatisation avec Maroc Télécom au niveau de l'ONATEL.

L'évaluation qui peut être faite, c'est que cela se chiffre en milliers d'emplois, en chiffres d'affaires réalisés mais aussi d'impôts payés au Burkina Faso. Et c'est surtout pour les rassurer davantage, inviter ceux qui ne sont pas encore au Burkina à faire le déplacement de Ouagadougou. Mais, comme nous avons plusieurs pays invités, plusieurs investisseurs ; ce serait aussi de faire un clin d'œil à des investisseurs qui viendraient des Amériques, de l'Europe et pourquoi pas du Moyen Orient et de l'Asie ».

Parkouda Hamado, directeur de ‘'Tout Nouveau'' : ‘'A la recherche de partenaires pour la construction d'un hôtel ''

Je suis un opérateur économique qui fournit aux clients divers articles, que ce soit dans le domaine du bâtiment et des travaux publics ou dans d'autres domaines. Je suis venu à ce forum avec un projet de construction d'un hôtel R+6. Je suis à la cherche de partenaires pour réaliser ce projet dont le coût s'élève à plus de trois milliards de francs.

Kadré Sana, directeur général de SANA TRADING : « Trouver des partenaires pour la location et la vente d'engins lourds »

Moi je fais habituellement dans le bâtiment, l'import-export de véhicules légers. Mais, je suis là pour trouver précisément des partenaires dans le cadre d'un projet de location et de vente d'engins lourds de BTP (Bâtiments-Travaux publics) et les mines. C'est un projet de vingt engins qui nécessite environ deux milliards de francs CFA. Le secteur des BTP est vraiment porteur présentement dans notre pays. Généralement, les gens lancent au même moment les travaux publics, ce qui fait qu'il y a souvent manque d'engins. Conséquence : il y a des retards dans la réalisation des travaux. C'est pourquoi, je pense vraiment que mon projet peut être un moyen pour contribuer à la résolution du problème.

Kader R. Cissé, directeur général d'AFRICOM GROUP : « Développer les services au Burkina''

J'ai fait le déplacement du Maroc parce que tout simplement je suis un élu consulaire, je suis un homme d'affaire et ce qui me réconforte le plus, c'est que le Burkina est à l'honneur à ce forum-là. Nous sommes à la recherche aussi de partenaires. Nous ne pouvions donc que profiter de cette occasion pour venir voir comment on peut tisser et renforcer les relations commerciales entre le Burkina et le Maroc, notamment dans le secteur d'électricité, de l'éclairage public, dans le secteur des télécommunications.

La Maroc est un pays vaste dans plusieurs domaines de services. Et au Burkina Faso, on doit développer des actions dans le domaine des services pour permettre une valeur ajoutée dans nos services au Burkina Faso, notamment les centres d'appels où je suis. Le Maroc est un pays qui a eu les premiers centres d'appel. Je suis dans l'énergie solaire et le Maroc vient de lancer un grand projet dans le domaine pour le Sahel. Tout cela m'a pousséà venir ici pour voir dans quelle mesure je peux avoir des partenaires. J'ai des projets dans le domaine solaire. J'ai en projet de créer un centre de formation sur les équipements solaires en Afrique dans la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).

Assétou OUEDRAOGO, directrice générale de Global Business Company : ‘'Des partenaires pour la réalisation de mes projets''

J'évolue dans le domaine de travaux publics, de l'équipement. J'ai fait le déplacement du Maroc pour assister à ce forum de Crans Montana dans le but d'avoir des partenaires pour la réalisation de mes projets. Ce Forum est une grande rencontre d'hommes et de femmes d'affaires. J'espère trouver parmi ce monde de bons partenaires afin de concrétiser mes projets.

Propos recueillis à Rabat par Grégoire B. BAZIE, Envoyé spécial
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25e Forum Crans Montana à Rabat : Blaise Compaoré accueilli à Rabat par le Premier ministre Benkirane

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Le Président du Faso, Blaise Compaoré, est depuis ce jeudi 19 juin 2014 à Rabat, au Maroc, pour prendre part au 25e Forum Crans Montana dont il est l'invité d'honneur. Il était environ 14 h 30 lorsque l'avion présidentiel s'est posé sur le tarmac de l'aéroport international de Rabat- Salé. Le président Compaoré a été accueilli à sa descente d'avion par le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane.

La mobilisation était forte ce jeudi, à l'accueil, du Président du Faso à l'aéroport international de Rabat-Salé. Autorités marocaines dont le Premier ministre Abdelilah Benkirane, responsables du Forum Crans Montana avec à leur tête le président-Fondateur, Jean-Paul Carteron, membres de la communauté burkinabè du Maroc et personnel de l'ambassade du Burkina à Rabat conduits par l'ambassadeur Yéro Boly, sans oublier les membres des délégations venues de Ouagadougou pour assister au forum : ministres, hommes d'affaires. Bref, ils étaient très nombreux à se mobiliser pour réserver un accueil chaleureux au Chef de l'Etat, invité d'honneur du Forum.

e Chef de l'Etat a ensuite été conduit à son pied-à-terre à Sofitel hôtel d'où il a accordé plusieurs audiences à des personnalités dont le président fondateur de Forum Crans Montana Jean-Paul Carteron.

« Le rôle du Président Compaoré plus que jamais déterminant pour la stabilisation de l'Afrique de l'Ouest »

A sa sortie d'audience, M. Carteron a beaucoup insisté d'audience sur la grande chance que représente aujourd'hui le Président du Faso pour la question de la stabilisation de la région ouest-africaine. « Le forum considère que l'Afrique de l'ouest est en danger de mort, que sur le plan économique, sur la plan de la stabilité politique, aujourd'hui par rapport aux menaces terroristes qui ont lieu dans certains, nous considérons que l'Afrique de l'Ouest est sur le point de basculer. Nous avons invité le président Compaoré parce qu'il apparaît aujourd'hui comme une référence extrêmement forte et décisive en matière de stabilité régionale. Il est très important que le président Compaoré continue cette mission qu'il accomplit depuis longtemps et qui est une mission de stabilisation, de concertation, de négociation. On a vu son rôle dans la crise ivoirienne, on a vu son rôle dans la crise d'un certain nombre de pays qui sont limitrophes du vôtre. Manifestement, on est aujourd'hui à la recherche de stabilisation. Je pense que le rôle du président Compaoré est plus que jamais déterminant pour la stabilité de l'Afrique de l'Ouest. (…) Nous sommes inquiets, nous sommes à la recherche d'hommes de bien, d'hommes qui aient une vision, d'hommes d'influence qui puissent être suffisamment forts pour influer sur ceux qui n'ont pas la même vision à long terme des choses car aujourd'hui la politique politicienne envahit tout ».

Grégoire B. BAZIE, Envoyé spécial à Rabat
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« Archives d'Afrique » : Un coffret vidéo est maintenant disponible au Burkina

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Alain Foka, présentateur de l'émission « Archives d'Afrique » sur RFI, était ce jeudi 19 juin à Ouagadougou pour la présentation et la dédicace du coffret vidéo « Archives d'Afrique » qu'il a réalisé. Ce premier volume, sorti en décembre dernier, porte sur quatre personnages. Il s'agit de Sékou Touré de la Guinée, de Seyni Kountché du Niger, de Felix Houphouët-Boigny de la Côte d'Ivoire et de Ahmadou Ahidjo du Cameroun.

Après deux volumes de coffret audio que sont « Les pères fondateurs des indépendances africaines » en volume 1 et « les leaders d'Afrique du 20e siècle » en volume 2, c'est donc un premier volume vidéo qui est disponible depuis décembre 2013 et qui a été déjà vendu à au moins 12. 000 exemplaires.

Cette cérémonie de présentation a également été l'occasion pour les auditeurs burkinabè de connaitre et de comprendre les motivations de Alain Foka ainsi que les conditions dans lesquelles il travaille sur la thématique « Archives d'Afrique ». C'est une volonté de raconter l'histoire de l'Afrique, dont il estime qu'elle n'a pas encore été assez connue qui anime le journaliste et le mène sur les routes du monde pour essayer de raconter cette histoire autant qu'il peut sur les antennes de RFI. Car, au cours de cette quête, il s'est malheureusement rendu compte que « la mémoire de l'Afrique se trouvait ailleurs ». En effet, les archives sur les faits et ceux qui ont marqué l'histoire africaine ne se trouvent pas en Afrique.

Depuis 21 ans que l'émission « Archives d'Afrique » existe, la bataille du journaliste est de trouver des archives et de prendre des témoignages. Et malgré les difficultés auxquelles il se retrouve confronté dans ce processus de recherche, comme le coût très élevé des archives, et « les réactions violentes » que suscite parfois la diffusion des émissions, la part importante des audiences que l'émission engendre constitue un point encourageant et une source de motivation pour la poursuite de la recherche afin de reconstituer l'histoire de l'Afrique. A ce propos, Alain Foka confie que « ce Coffret est le 1er volume d'une série qui, je l'espère, me survivra. Il raconte avec des images et des témoignages, l'histoire de l'Afrique contemporaine à travers ses grands hommes. Il faut en finir avec le trou noir, et léguer aux générations futures un patrimoine physique de notre Histoire. Qu'elle soit glorieuse ou moribonde, parce qu'un peuple sans histoire est un monde sans âme ». C'est donc un premier volume qui est disponible. La parution du deuxième volume est annoncée pour le mois de décembre de cette année avec notamment trois DVD sur Thomas Sankara.

C'est une salle pleine qui a accueilli le journaliste en lui témoignant ses remerciements et ses encouragements pour l'ensemble des émissions qu'il réalise. Certains ont par ailleurs regretté l'arrêt de l'émission « médias d'Afrique ». Alain Foka en s'exprimant sur cette question a à son tour regretté l'absence de ce genre d'émission sur les radios et télévisions africaines. L'université de Ouagadougou à travers le département d'histoire et archéologie et l'ISIG ont bénéficié de coffret.

Le coffret coûte 65 000 FCFA et est disponible sur le site de l'émission (www. archivesdafrique.com) ou à Azalaï Hotel Idépendance.

Martiale ZONGO (stagiaire)

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Caisses populaires du Burkina : le Conseil d'administration définit de nouveaux défis

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Après l'exercice 2013, la Faîtière des Caisses Populaires du Burkina (FCPB) a organisé ce vendredi 20 juin 2014 une Assemblée générale statutaire. « Un acte annuel pour voir les résultats, évaluer ce que nous avons pu faire et voir les défis qui restent à relever » selon les termes du Président du conseil d'Administration (PCA) de l'institution, Jean Pierre Tapsoba. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a des motifs de satisfaction.

Cette Assemblée générale ordinaire est la toute première du genre après la reconfiguration achevée de la faîtière il y a un an presque jour pour jour. Une reconfiguration qui a consisté en une fusion des différentes caisses et des multiples pôles de décision pour plus d'efficacité. CP( Lisez, Caisse Populaire)/ Sabou, CP/ Kaya, CP/ Titao, PCA/ Titao,…Chaque Président local de Conseil d'Administration et son directeur de caisse étaient conviés à la rencontre. En plus de certains partenaires stratégiques comme l'Ambassade du Canada et la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Une seule absence justifiée, le quorum était atteint et l'Assemblée pouvait siéger.

Un bilan plutôt flatteur

Le décor de la rencontre est planté par le PCA de la faîtière : « L'Assemblée générale doit être le lieu de convergence des forces et des idées pour asseoir une véritable démocratie coopérative et insuffler une dynamique de bonne gestion à notre Système Financier Décentralisé. Il n'y a pas de sujet qui touche à notre coopérative qui puisse être étranger à nos débats ». Sans tabou donc, et par devoir de redevabilité, c'est à Mme Marguerite Parkouda, Directrice des opérations et du support réseau qu'est revenue la tâche de dérouler le bilan de l'exercice passé. Entre Encours d'épargne, Crédits souffrants, Actif net (un discours plutôt pour initiés), il convient de retenir pour l'essentiel ce bilan comparatif entre 2012 et 2013 :
- le nombre d'adhérents est passé de 916 426 à 1 005 971 membres soit un taux de progression de 9,77% ;
- l'épargne de 102 881 937 900 fcfa à 111 546 584 217 fcfa soit un taux de progression de 8,42% ;
- les crédits accordés de 16 769 092 108 fcfa à 20 339 580 990 fcfa, soit un taux de progression de 21,29%.

« Que chacun prenne de nouveaux engagements »

60% de part de marché, 80% de l'épargne du secteur, le bilan est plutôt flatteur. De quoi enorgueillir le PCA : « Je peux vous dire que nous couvrons tout le pays. Actuellement je ne crois pas qu'il y ait une institution financière qui puisse faire autant. » Pour Moumounou Gnankambary, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique représentant le Ministre de l'Economie et de Finances, cette situation de quasi-monopole commande à l'Etat un suivi particulier et surtout d'être constamment aux côtés de l'institution mutualiste. Reprenant une maxime africaine qui veut que « on n'apprécie pas un enfant en sa présence », il a toutefois invité la FCPB à tenir compte des nouvelles exigences du secteur. « La nouvelle dimension de la FCPB après l'aboutissement réussi du processus de reconfiguration l'oblige à un grand professionnalisme parce qu'on n'affronte pas les défis d'aujourd'hui avec les armes d'hier » a- t- il dit. Le PCA ne croyait pas si bien dire, lui qui dans son mot introductif situait les défis aux trois niveaux sécuritaire, technologique et de la gouvernance. Des points tous écrits à l'ordre du jour de cette Assemblée générale dont M. Tapsoba dit attendre « Que chacun prenne de nouveaux engagements pour hisser haut le flambeau de la caisse ».

En rappel, c'est en 1972 que les premières caisses ont été mises en place au Burkina Faso, la Haute Volta d'alors. A ce jour, la FCPB qui passe pour être le leader de la microfinance au Burkina Faso dispose de 183 agences et 58 guichets repartis à travers les 45 provinces que compte le pays.

Samuel Somda

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Mines : le Canada renforce sa présence au Burkina

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Au cours d'un bref séjour au Burkina Faso, le Ministre canadien du Commerce international, Ed Fast, a procédé, ce jeudi 19 juin 2014, en compagnie du Ministre burkinabè des mines, des carrières et de l'énergie, Salif Kaboré, à l'installation du bureau de l'Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM). C'est le 2e bureau du genre en Afrique.

Fondé en 1898, l'Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole est l'une des grandes institutions du Canada. Il fonctionne grâce au financement du Ministère canadien des Affaires étrangères, du commerce et du développement. Sa mission, selon son directeur, Jean Vavrek, est « d'assister les sociétés minières au niveau global, de développer les meilleurs savoirs, les meilleures pratiques ou exporter beaucoup d'innovations. ». C'est en gros, selon les explications de M. Vavrek, d'être en avant-garde en vue de satisfaire les besoins des industries minières.

Après Dakar, la capitale sénégalaise, c'est Ouagadougou qui abrite le 2e bureau de l'ICM en Afrique. Selon Jean Vavrek, le Burkina fait mine de pays stable dans la sous-région. « C'est l'une des raisons qui ont prévalu au choix de Ouagadougou pour abriter un bureau ICM », a-t-il indiqué.

Présent à Ouagadougou dans le cadre d'une visite de travail, le Ministre Canadien du Commerce international, Ed Fast, n'a pas manqué de rappeler la nécessité pour les autorités d'œuvrer à la stabilité du Burkina afin de permettre que les sociétés puissent faire convenablement leur travail.

Un langage de vérité

Pour sa part, Salif Kaboré, s'est voulu clair avec la partie canadienne. « Dans le cadre de la responsabilité sociale de l'entreprise, les sociétés minières doivent instaurer avec le Burkina un partenariat gagnant-gagnant », a-t-il indiqué. Selon lui, ce partenariat ne doit plus seulement se limiter à l'Etat et à la société minière mais doit prendre en compte les populations riveraines des mines. « Pour vous installer, tenez compte des besoins des populations riveraines. Nous pouvons peut-être assurer la stabilité, la sécuritéà Ouagadougou mais si les populations riveraines s'agitent, vous n'allez pas pouvoir travailler », a expliqué le patron du département ministériel des mines au Burkina Faso. Pour cela, il a invité les sociétés minières à définir les domaines d'investissements avec les responsables locaux qui « maitrisent mieux le terrain ».

L'équipe qui a été installé compte 11 membres et est présidée par Tidiane Barry. Elle a pour charge de mettre en œuvre la politique de l'ICM définie depuis le siège au Canada. « Nous allons suivre la mission de l'ICM depuis le siège afin de décliner l'ensemble des activités au Burkina. Nous avons l'avantage de bénéficier de l'expérience de tout le réseau de l'ICM existant dans le monde. Je pense que ce sera un acquis très important », a ajouté Tidiane Barry.

Jacques Théodore Balima

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Les Burkinabè de Houston (USA) disent non au référendum

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Le Samedi 14 Juin 2014, les Burkinabè vivant à Houston, (Texas), quatrième plus grande ville des Etats Unis ont manifesté sur l'une des artères les plus fréquentées de la ville. Ils entendaient exprimer leur envie d'une démocratie vraie et juste à l'image du pays dans lequel ils résident.

Entre l'hymne national et autres slogans, la manifestation qui s'est tenue pendant deux heures d'horloge de 11 :00 am a 1 : 00 pm, n'a pas manqué d'attirer l'attention des passants qui n'hésitaient pas à klaxonner pour marquer leur soutien ou simplement à montrer le V de la victoire, tout un symbole ici aux USA.

Sur les pancartes l'on pouvait lire en anglais « Vive le Burkina Faso » ; « Oui à la justice et la liberté» ; « Non au referendum » ; « Non à la dictature » ; « Non au sénat » ; « Non à la révision de l'art. 37 ».

Dans la même lancée, une correspondance a été adressée à la US representative, Sheila Lee Jackson, membre influente de la Chambre des représentants sur les questions Internationale plus précisément Africaines (Committee on Foreign Affairs). L'on se rappelle que cette parlementaire avec d'autres collègues, ont pesé sur l'implication des USA concernant les filles kidnappées au Nigeria par le groupe islamiste Boko Haram.

La Coordination de la manifestation
nikipierre@yahoo.fr


Député Amadou Sanon : « La question d'électricité doit transcender toutes les tendances politiques »

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Le président de la Commission du développement économique et de l'environnement (CODE), Dr Amadou Sanon, a conduit le 18 juin 2014, une mission d'information parlementaire sur les sites SONABEL de Kodéni et de Bobo II. A l'occasion, il a indiqué voir en la question de l'électricité, une question qui doit transcender toutes les tendances politiques au sein de la Représentation nationale généralement marquée par des contradictions sur fond de divergences partisanes.

Comme d'habitude, le président de la CODE et son équipe ont rendu une visite de courtoisie au gouverneur de la région des Hauts-Bassins, avant l'entame de la visite des centrales électriques. Une visite qui aura duré moins de 15 minutes et au cours de laquelle le gouverneur Nébilma Joseph Bakouan a indiqué qu'une mission d'information parlementaire constitue un cadre d'aide à la prise de décision. Selon lui en effet, elle permet de mettre à nu les points qui méritent d'être améliorés. Dans ce sens, « Vous allez certainement constater des choses qu'il faut améliorer », a-t-il lancéà l'endroit des députés.

Et c'est ce à quoi les visiteurs du jour se sont évertués aussitôt après avoir pris congé du gouverneur. La première halte a été observée sur le site du poste 225/33/34 de Kodéni. Un site mis en service depuis le 21 avril 2001 et qui collectionne l'électricité produite par les centrales thermiques de Bobo et celle provenant de l'interconnexion avec la Côte-d'Ivoire, pour ensuite desservir les villes de Bobo-Dioulasso, de Banfora, de Orodara. Et c'est également à partir de là que le transport d'électricité d'au moins 50 MW via la station de Pâ, se fait au profit de Ouagadougou. C'est donc un véritable centre de partage du « jus »électrique que les députés ont visité en commençant par les installations dans la cours du site. Les salles de commande visitées ensuite, cap est mis sur la centrale de Bobo II.

L'on est maintenant dans un cadre à bruit abasourdissant. Làégalement, c'est une visite guidée ponctuée de questions-réponses, qui a conduit les députés du poste opérationnel à celui en construction dans le cadre du projet « Bobo II ». Un projet dont le niveau global de mise au point est évaluéà 64,24% à la date du 13 juin 2014.

Des inquiétudes, mais aussi des suggestions…

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette visite aura été l'occasion pour les représentants du peuple d'émettre des soucis d'ordre sécuritaire et environnemental sur ces sites. Mieux, à l'issue des visites, ils ont échangéà bâton rompu avec l'ensemble des responsables de la SONABEL présents à Bobo dans le cadre de cette mission d'information parlementaire. Et ils ont – en dépit de la reconnaissance d'importants efforts consentis quotidiennement pour satisfaire les besoins en électricité– dénoncé des lacunes dans le fonctionnement de la SONABEL, émis des inquiétudes quant à l'avenir du sous-secteur aux mains d'une société confrontée à d'énormes difficultés. Ils ont, par ailleurs, émis des suggestions allant dans le sens de la promotion des énergies solaire et éolienne.

Pour le personnel de la SONABEL, l'occasion était belle pour fustiger certaines accusations. A en croire le conseiller technique du DG de la SONABEL, Séni Désiré Compaoré, la nationale d'électricité n'interdit à personne de produire de l'électricité, contrairement à ce que nombre de personnes disent. Ce qui est interdit, précise-t-il, c'est la production suivie de la vente aux ménages par le particulier. L'on peut donc produire l'électricité pour sa propre consommation, ou pour la vendre à la SONABEL. De ces échanges, il est aussi ressorti que la SONABEL est déjà sur des projets d'énergie solaire.

D'énormes efforts pour résoudre le problème récurrent d'électricité

Ce cadre d'échanges, le personnel de la SONABEL l'a saisi pour également égrener à l'attention de la Représentation nationale, un chapelet de contraintes, mais aussi de projets futurs dans le cadre notamment d'un « contrat plan » qui devra couvrir la période 2014-2018. Des contraintes dont les majeures se rapportent à l'approvisionnement en pièces de rechange et en combustibles. Pour ce qui des combustibles, ce n'est pas toujours facile entre la SONABEL et la SONABHY, la nationale des hydrocarbures. C'est du moins, ce qu'a confié M. Séni Compaoré.

Il y a aussi, selon lui, la hausse continue du prix de cession de l'énergie importée, la faiblesse des tarifs de vente qui engendre un déséquilibre financier, la faible pluviométrie entrainant des déficits récurrents de remplissage des barrages hydroélectriques, les longs délais de réalisation des projets d'investissement. Autant de contraintes qui font le lit aux coupures et délestages récurrents. « Quand il y a une coupure la nuit, sous la pluie, le responsable de l'agence SONABEL concernée ne dort pas ; il doit être sur le chantier », a confié le conseiller technique Séni Compaoré qui a encore promis, « nous allons toujours essayer d'augmenter les efforts pour la satisfaction totale de la clientèle ».

Déjà, et pour le président de la CODE, Amadou Sanon, « Il y a d'énormes efforts qui sont faits par la SONABEL pour résoudre le problème récurrent d'électricité qu'on connaît au Burkina ». Mais, préconise-t-il, il ne faut pas baisser la garde. Dans ce sens, la Représentation nationale dans son ensemble doit, selon lui, soutenir unanimement toute initiative tendant à accroitre les capacités productives de la SONABEL. Pour M. Sanon en effet, « La question d'électricité est une question qui doit transcender toutes les tendances politiques ». Et c'est un président « satisfait » qui a prononcé le mot de fin de cette mission d'information parlementaire des 17 et 18 juin 2014 dans les centrales électriques de la SONABEL.

Mais les visites de l'équipe de M. Sanon se poursuivront jusqu'au 26 juin prochain pour, non seulement appréhender les obstacles à l'éradication de la mouche tsé-tsé dans le cadre de la campagne PATTEC (Pan-African Tsetse and Trypanosomosis Eradication Campaign) lancée à Bobo il y a plus de dix ans, mais aussi apprécier la mise en œuvre de la politique nationale de développement du tourisme au vu des sites touristiques dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades.

Fulbert Paré

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25e Forum Crans Montana : Le renforcement de la coopération Sud-Sud au centre des réflexions

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C'est parti depuis ce vendredi 20 juin 2014 à Rabat au Maroc pour la vingt-cinquième session du Forum Crans Montana. La cérémonie officielle d'ouverture ce 20 juin 2014 à Rabat au Maroc était placée sous le haut patronage du Roi Mohammed VI et avec comme invité d'honneur le Président du Faso, Blaise Compaoré. Venus des quatre coins de la planète, notamment de l'Europe, de l'Afrique et de l'Asie, les participants vont plancher pendant trois jours sur la problématique du renforcement de la Coopération Sud-Sud.

« Cap sur le Sud : plus qu'une stratégie, une nécessité». C'est sous ce thème que s'est ouverte, ce 20 juin 2014 à Rabat au Maroc, la 25e session du Forum Crans Montana, en présence d'éminentes personnalités dont le Président du Faso, Blaise Compaoré, invité d'honneur. Abordant le thème de la rencontre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, représentant le Roi Mohammed VI, a souligné toute sa pertinence dans le contexte actuel : « La coopération Sud-Sud ne doit pas rester un slogan creux, mais elle doit être transformée en une réalité tangible. Il s'agit d'une nécessité qui doit être concrétisée dans le cadre d'une approche globale, participative, intégrée et propre à produire des résultats probants ». Et d'ajouter, rassurant : « Nous sommes persuadé que notre continent, riche de ressources naturelles complémentaires les unes des autres et fort des potentialités de l'individu africain, est apte à créer un « miracle africain », fondé sur la sécurité, la stabilité et vouéà la promotion du développement humain et à la réalisation du progrès et de la prospérité pour ses peuples ».

« Un monde bipolaire en construction »

Pour le Président du Faso, invité d'honneur, le thème de la présente session épouse avec beaucoup de pertinence, un des aspects fondamentaux de la nouvelle vision du développement dans le monde. Car depuis bientôt deux décennies, un monde multipolaire est en construction sur le plan économique, qui voit basculer les pôles de la croissance et du développement mondial, vers les pays du Sud, en Asie, en Amérique Latine et en Afrique. Ce rôle grandissant des principaux pays en développement invite, selon le Chef de l'Etat, à revisiter le concept de coopération Sud-Sud et à se mobiliser pour accélérer et amplifier sa mise en œuvre. « L'Afrique est demandeur d'une coopération Sud-Sud en général, mais elle entend aussi et surtout, exploiter le potentiel de coopération en son sein. Cette deuxième dimension de la coopération Sud-Sud, est appelée àêtre le principal vecteur de l'intégration économique africaine.

Au-delà des questions économiques, elle doit se déployer aussi dans la sphère de la paix et de la sécurité dont le continent a tant besoin », a indiqué le Président Compaoré. Et c'est justement sur ce terrain que les organisateurs du Forum avec à leur tête le président fondateur Jean-Paul Carteron comptent sur l'engagement de l'invité d'honneur, le Chef de l'Etat Burkinabè, en Afrique de l'Ouest dont la stabilité préoccupe. S'adressant au Président Compaoré, Carteron a dit ceci : « L'Afrique et le Monde ont besoin de vous. Si vous acceptez servir la cause de la paix en Afrique, vous servez aussi la cause de la paix dans le monde ».

Rôle que peut jouer le Maroc dans la coopération en Afrique

Les différents intervenants à la cérémonie, y compris le représentant du Roi, ont évoqué le rôle que peut jouer le Maroc dans le renforcement de la Coopération Sud-Sud, notamment en Afrique. « Convaincu de la capacité de notre continent à réaliser le « miracle africain » recherché, le Royaume du Maroc travaille activement à l'émergence d'une Afrique fière de son identité et forte de son patrimoine culturel et spirituel. Une Afrique libérée du passif historique et de tous les complexes d'infériorité ; une Afrique moderne, ambitieuse et entreprenante.

Cette espérance et cette assurance que nous ressentons envers l'Afrique, procèdent de Notre intime conviction que l'avenir de l'Afrique réside dans ses hommes et ses femmes, et que l'avenir des Africains se trouve dans leur continent », a soutenu au nom du Roi Mohammed VI le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar. Pour le Président du Faso, les présentes assises offrent l'opportunité de tirer profit de l'expérience du Maroc pour aider à donner une dynamique plus forte à l'intégration du continent africain et à l'insertion optimale de celui-ci à l'économie mondiale.

Grégoire B. Bazié, Envoyé spécial à Rabat

Lefaso.net

Fondation Joseph Ki-Zerbo

Le Burkina en vedette au « Game Fair » de Chambord en France

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Pays invité d'honneur à la 33ème édition du salon de la chasse de Chambord, en France, le Burkina n'a pas lésiné sur les moyens pour promouvoir ses potentialisés fauniques et touristiques.

Pour les amoureux et les professionnels de la chasse, le salon dénommé« Game Fair » est un rendez-vous à ne pas manquer. Organisé chaque année dans le Domaine national de Chambord, dans le département du Loir-et-Cher (Centre de la France), il rassemble sur une aire de 14 000 m², tous ceux qui s'intéressent à ce loisir-business : vendeurs de carabines, de lunettes de tirs, de jumelles, dresseurs de chiens, équipementiers vestimentaires, concessionnaires de zones de chasse, etc.

Plus grand salon de la chasse en Europe exclusivement réservé aux professionnels du secteur, le « Game Fair » constitue pour les uns, une vitrine exceptionnelle pour faire connaitre les nouveautés de leurs produits et autres accessoires nécessaires à la chasse, et pour les autres, l'occasion de recruter de nouveaux clients et nouer des contacts. Durant trois jours placés sous le signe de la passion de la nature et la chasse, les 13, 14 et 15 juin, le « Game Fair » a accueilli plus de 70 000 visiteurs venus d'autres régions de France, mais aussi d'Europe, d'Amérique, du Moyen-Orient et d'Afrique, représentée cette année par le Burkina, pays invité d'honneur de la 33ème édition.

Dès l'entrée du parc, on est accueilli dans le « village burkinabè» par des mannequins habillées en Faso Dan Fani et coiffées de fouloir « Luili Pendé» ; dans leur tenue traditionnelle perlée d'amulettes, les Dozos, ces chasseurs traditionnels réputés détenir des « pouvoirs mystiques », font apprécier leurs vocalises et font de temps en temps parler la poudre. Un biotope reconstitué pour la circonstance donne à voir les variétés des espèces fauniques dont regorge le « Pays des hommes intègres ». Des mets burkinabèà base de produits non ligneux tels le zamnè, du riz au soumbala, le déguè ou le zom koom sont proposés en dégustation.

Le Burkina, l'une des plus grandes concentrations de faune sauvage d'Afrique de l'ouest

« Le Burkina est un pays aux fabuleuses richesses naturelles préservées, abritant une faune variée et dense. C'est l'une des plus grandes concentrations de faune sauvage d'Afrique de l'ouest avec des parcs nationaux, des réserves et forêts classés couvrant 14% du territoire », explique Patrick Casanovas, président du comité d'organisation. Ceci justifie le choix du Burkina comme pays invité d'honneur.

Ayant senti tout le bénéfice que le pays pouvait tirer de cette vitrine, les autorités ont mobilisé les moyens humains et matériels pour vendre au mieux la destination Burkina. Forte de 80 personnes, la délégation burkinabèétait conduite par le ministre de l'Environnement et du développement durable, Salifou Ouédraogo et comprenait aussi bien ses collaborateurs directs, les institutions et services chargés de la gestion durable de l'environnent comme l'Office national des aires protégées (Ofinap) qui gère six aires protégées, que les gérants de concessions de chasse, les cadres de l'Office national du tourisme et le Village artisanal.

Diplomatie économique oblige, l'ambassadeur du Burkina en France, Eric Tiaré et une partie du personnel diplomatique sont allés renforcer l'équipe venue de Ouagadougou. « A chaque fois qu'une l'opportunité se présente, nous devons la saisir pour promouvoir les potentialités de notre pays et mettre en avant les actions menées dans les secteurs prometteurs pour nous et pour les générations futures », explique le ministre

Ouédraogo au cours d'un point presse le samedi, journée consacrée au Burkina. Occasion pour lui de rappeler que « le Burkina est situéà une position stratégique de l'Afrique de l'ouest entre des zones de désert et des zones forestières, et que 2/3 des éléphants de cette région se trouvent au Burkina ». Le Burkina dispose aussi d'aires protégées et des zones de chasse gérées par des opérateurs privés en concertation avec les communautés riveraines.

Faire de la chasse sportive et du tourisme de vision de véritables sources de revenus et de création d'emplois

A l'image de certains pays comme le Kenya, la Tanzanie, l'Ethiopie et le Rwanda où le secteur touristique, la faune, la chasse contribuent significativement à l'économie nationale, le Burkina a aussi l'ambition de faire « de la chasse sportive ou du tourisme de vision de véritables sources de revenus et de création d'emplois ».

Celui qui a aussi en charge du développement durable a insisté sur la nécessité« d'exploiter de façon rationnelle les ressources naturelles, c'est-à-dire, sans tarir la source en préservant les espèces qui sont aujourd'hui menacées comme les éléphants ». D'où le combat sans concession que doivent mener tous les pays contre le braconnage et le trafic international d'ivoire, en particulier vers « la Chine où avoir un bol en ivoire représente quelque chose pour celui qui le possède ». Un combat loin d'être gagné d'autant que « nos Etats n'ont pas assez de ressources pour former et équiper les forestiers, face à des braconniers super équipés en moyens de transmission et de transports ». Pis, frappées par la pauvreté, les populations riveraines des zones de chasse n'hésitent pas à collaborer les braconniers, ce qui complique davantage la lutte contre l'abatage anarchique des animaux.

Le ministre Salifou Ouédraogo a profité du point de presse pour évoquer la politique de développement durable adoptée en 2013 et la lutte contre les déchets plastiques engagée par son département. « Au Burkina, nous avons mis en place des cellules environnementales dans les ministères et qui sont censées infléchir sur les stratégies élaborées au niveau des mines, l'agriculture avec l'agro-business », explique t-il.

Le boum minier que le Burkina connait depuis une dizaine d'années et l'utilisation de produits toxiques par les orpailleurs comme le mercure de cyanure, n'est pas sans conséquence sur la nappe phréatique et le couvert végétal.

A propos des sachets plastiques, le ministre a révélé que 30% de la mortalité de bétail est due aux déchets plastiques, « et dans un pays d'élevage comme le nôtre, ce taux est un vrai frein au développement ». Non seulement les déchets plastiques limitent la pénétration de l'eau dans la nappe phréatique, mais « ils bouchent les caniveaux, obligeant l'eau à dévier de son cours normal en cas de fortes pluies, d'où les inondations de septembre 2009 que nous avons connues ».

N'étant pas indispensables, le gouvernement a donc décidé d'interdire purement et simplement l'usage des sachets plastiques non biodégradables. Le 30 mai dernier, une loi a été votée à l'unanimitéà l'assemblée nationale et un délai de 6 mois a été accordé aux commerçants pour écouler leurs stocks et s'approvisionner en emballages biodégradables. Le ministre le reconnait, la loi ne résoudra pas tout, et le succès dans la lutte contre toutes les formes de pollution passe par l'inscription de l'éducation à l'éco-citoyenneté dans les programmes scolaires. « Nous devons mener ce combat si nous voulons convaincre les touristes et les investisseurs à venir dans notre pays, parce que des plastiques partout, c'est laid et repoussant »

1 600 chasseurs sportifs étrangers au Burkina chaque année

Par an, le Burkina Faso accueille environ 1 600 chasseurs sportifs, principalement des Français, mais aussi de Belges, d'Italiens et d'Espagnols, avec un chiffre d'affaires estimé officiellement à 4 milliards de FCFA (6 millions d'euros).

Le ministre ne doute pas que dans les années à venir, son pays accueillera de plus en plus de chasseurs « parce que beaucoup ont pait plusieurs pays d'Afrique et ils ont trouvé qu'au Burkina, le facteur humain est important en plus des potentialités dont nous disposons. Nous n'avons pas beaucoup de richesses, mais nous sommes un peuple accueillant ».

Pour de nombreux concessionnaires burkinabè de zones de chasse, le « Game Fair » est l'occasion de faire de bonnes affaires. Habitué de Chambord, Rodrigue Rakis Kaboré de « Nerwaya Safari », qui en est à sa 15ème participation, confie avoir bouclé ses contrats concernant la chasse aux lions. Pour être assuré d'avoir le plaisir d'abattre un lion ou un Koba, de poser devant son trophée, des clients n'ont pas hésitéà verser un acompte. « Pour le lion, le prix minimum, c'est 6 000 euros », confie un gérant.

A la Forêt classée de la Comoé Léraba où on accueille entre 300 et 500 visiteurs par an dont une vingtaine de chasseurs, le client a le choix entre un séjour de 15 jours à 7500 euros comprenant un buffle, un koba, de grandes antilopes et un phacochère, ou se contenter d'un koba à 3500 ou d'une grande antilope à 5000 euros, le logement , la nourriture et le permis de chasse étant à la charge du gérant.

« Ca fait dix ans que nous participons à ce salon et nous sommes encore là pour assurer notre présence, faire de la communication et gagner de nouveaux clients ; environ 30% de la clientèle se recrute dans les salons », explique le gestionnaire de « Nahouri Safari », une enseigne qui gère les zones de Pama centre, Pama sud, Neboun-Bori, Nazinga.

L'organisation en décembre 2012 du « Safari international du Gulmu » avait suscité beaucoup d'espoir chez les professionnels de la chasse de cette région qui contient à elle seule dix zones de chasse. « Nous sommes tristes qu'il n'y ait pas eu de suite », regrette Idani, concessionnaire de « Safari du Gourma », à 70 km de Diapaga.

En rappel, la période de chasse au Burkina s'ouvre en décembre et se termine en mai, juste avant le début de l'hivernage.

Joachim Vokouma ; Lefaso.net (France)

Centrales électriques de la Sonabel : des députés apprécient les installations

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A l'issue de la visite des centrales électriques de la Société nationale burkinabè d'électricité (Sonabel) qu'ils ont effectuée du 12 au 18 juin 2014 à Komsilga, Pâ, Kodéni et Bobo II, des députés apprécient dans ce micro-trottoir, la qualité des installations ainsi que les services vendus par la nationale d'électricité. Lisez !

Kassoum Traoré :

Depuis un certain temps, la SONABEL rencontre des difficultés d'offre ; ça veut dire qu'il y a un déficit entre l'offre et la demande. Des projets ont été sollicités pour combler justement ce déficit.

En tant que parlementaires qui contrôlent l'action du gouvernement, nous nous sommes rendus au niveau des sites SONABEL pour voir de façon concrète ce qui est fait pour régler cette question d'énergie électrique.

L'appréciation que je peux faire à l'issue de cette visite, c'est qu'il y a un grand effort qui est fait pour que les ouvrages soient réalisés dans les délais en vue de répondre à la demande d'électricité.

Je suis très optimiste quant à la résolution définitive des problèmes de délestage. Mais cela doit se faire concomitamment avec les autres pays de la sous-région. Cette question ne peut être définitivement réglée qu'à travers une harmonisation des schémas directeurs avec un regard très engagé des Etats pour qu'effectivement les différents schémas qui seront arrêtés puissent être réalisés conformément au planning qui aura été arrêté.

La première interconnexion, malgré les efforts qui ont été faits, rencontre toujours quelques difficultés de fourniture. Cela est dû au fait qu'il y a un décalage assez important entre ce qui était prévu en Côte-d'Ivoire avec les ouvrages qui sont disponibles. Tant que ces questions ne sont pas réglées, on va toujours se retrouver dans ces problèmes de délestage.

Pour ce qui est des problèmes d'approvisionnement de la SONABEL, il y a deux niveaux qu'il faut régler. En premier lieu, c'est au niveau de la SONABEL elle-même. Il faut suffisamment de capacité de stockage pour permettre d'avoir un stockage de sécurité, en ce qui concerne les combustibles.

Au niveau de la SONABHY, il faut que des efforts soient faits, parce que les deux sont des sociétés d'Etat. Le niveau de collaboration entre elles doit être tel que le problème d'approvisionnement ne se pose pas. Et s'il y a des problèmes entre les deux structures, je crois que l'Etat, qui fait toute la politique nationale, doit avoir un regard très rapproché pour que de telles situations de stockage et d'approvisionnement ne se posent pas.

Malakilo Diasso :

Depuis hier (17 juin 2014), nous avons été très édifiés par les efforts faits par la SONABEL et l'Etat d'une manière générale. La question énergétique constitue la base du développement. Sans énergie, aucun développement n'est possible. Nous avons constaté qu'il y a une anticipation ; ce n'est pas assez, mais beaucoup d'efforts ont été faits.

A Komsilga, nous avons vu une centrale très moderne qui fournit 90 MW ; ce n'est pas peu. De même, à Pâ, à Kodéni et à Bobo II, nous avons vu des réalisations qui nous ont convaincus que des efforts sont faits. Ces efforts méritent d'être vus et sus par les populations. .

Le courant que nous consommons, n'est pas payéà juste prix. La SONABEL n'arrive donc pas à appliquer la véracité des prix. Et cela a été relevé au titre des contraintes majeures de la SONABEL.

Je pense que nous allons pouvoir convaincre les consommateurs qu'il y a des efforts à faire de leur côté aussi. Nous devons penser à payer le courant un peu plus cher.

Le gouvernement sera sans doute interpellé sur certaines questions que je vais me garder d'évoquer pour le moment. Actuellement, il y a une plate-forme de discussion entre la SONABEL et l'Etat. Il faudrait que cette convention puisse sortir le plus rapidement possible, pour que la SONABEL puisse jouer davantage son rôle. Il faut reconnaître que c'est l'une des meilleures sociétés dans notre sous-région aussi bien techniquement que financièrement. Et cela a évidemment un prix que l'Etat paye. Mais, nous allons interpeller le gouvernement par rapport au contrat-plan qui est en cours de finalisation.

Parimani Sabdano :

Nous retenons que la SONABEL, contrairement à ce que les gens pensent, fait de gros efforts pour que le Burkina Faso puisse être desservi en énergie électrique.

Nous avons vu au niveau de Komsilga, de Pâ et de Bobo II, qu'ils sont en train de faire de nouvelles installations qui seront en mesure de satisfaire la demande du Burkina Faso.

La SONABEL a émis des contraintes. Parmi ces contraintes, on peut citer le problème de combustible. Il y a aussi le problème du prix de l'électricité qui n'est pas de nature à faire en sorte que la SONABEL puisse arriver à ses ambitions. Il y a également le problème de personnel et celui de l'importation de l'énergie. Ce sont des contraintes qui sont importantes. Nous avons pris l'engagement au niveau de la Commission (CODE) d'être le porte-parole de la SONABEL auprès de l'Assemblée et du gouvernement pour qu'ensemble, nous puissions trouver les solutions qui vont améliorer les services de la SONABEL au profit des populations du Burkina, qu'elles soient en ville ou en campagne. Dans ce sens, nous avons convenu d'interpeller le gouvernement afin qu'il puisse prendre des mesures qui soient de nature à sortir la SONABEL de ce cercle vicieux de délestage et de desserte du Burkina Faso en énergie électrique.

Propos recueillis par Fulbert Paré

Lefaso.net

Coupure d'eau à Bobo-Dioulasso : la fin du calvaire pour ce samedi 21 juin

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Depuis le mercredi 18 juin 2014, une partie de Bobo-Dioulasso connait une rupture en fourniture d'eau. Dans une logique de tous les moyens sont bons, des bobolais ont entrepris différentes actions pour s'approvisionner en eau en attendant le retour à la normale. A l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), le directeur régional, Seydou Kafando et ses techniciens s'attèlent à réparer la panne qui est à l'origine de la rupture en fourniture d'eau.

Bobo-Dioulasso connait une coupure d'eau depuis le mercredi 18 juin 2014. Selon Seydou Kafando, directeur régional de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), la coupure concerne la partie sud de la ville. A savoir, Sarfalao, le secteur 24, le secteur 25, Belle-ville, Lafiabougou, Ouezzin-ville, secteur 5, Bolomakoté, Kuinima, Koko, Diarradougou, Hamdallay, Dioulassoba et Sikassosira. Une panne des installations de l'ONEA à Nasso serait à l'origine de la rupture d'eau. Tout en se remettant aux dieux de la technique, Seydou Kafando entrevoit la résolution du problème à compter du samedi 21 juin 2014. Mais pour pallier à bien d'autres éventualités, lui et ses collaborateurs misent sur les camions citernes pour ravitailler les populations concernées. Ainsi, ces camions serviront de l'eau moyennant bien sûr un prix dit social sur treize sites.

En attendant, c'est la débrouillardise qui marche

Privés d'eau, les habitants de ces quartiers sont obligés de se « bousculer » pour avoir le minimum vital. Dans les secteurs, les puits sont envahis par des groupes de femmes et d'enfants. Habitante de Sarfalao, Aminata Sanou, déplore l'attitude de certaines de ces sœurs qui veulent forcement faire le plein de leur barrique avant de céder la puisette. A Bolomakôté, ce sont les exploitants de jardin qui sont « noyés » par le flux de femmes et d'enfants à la recherche d'eau. En plus des occupants du camp militaire Sangoulé Lamizana. Pour ceux qui n'ont pas la chance de se ravitailler dans les puits, les vélos, les motos et les voitures sont utilisés pour aller chercher le liquide précieux dans des bidons de 20 litres.

Ousséni BANCE

Lefaso.net

Lutte contre le chômage au Burkina : bientôt 46 800 emplois pour les jeunes

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Sous le patronage du Premier ministre Beyon Luc-Adolphe Tiao, le Ministère de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l'Emploi en partenariat avec la Banque Mondiale, a procédé au lancement, le vendredi 20 juin 2014, du Projet Emplois des Jeunes et Développement des Compétences (PEJDC). D'un montant de 25 milliards de Francs CFA, ce projet qui s'étend sur 5 ans générera 46 800 emplois.

Ils étaient nombreux les ministres et autres autorités politiques, les représentants de structures gouvernementales et d'associations venues assister à l'évènement.

Pour le Ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l'emploi, Basga Emile Dialla, prenant la parole au nom du Premier ministre, ce projet a été initié surtout au vu de la situation préoccupante de l'emploi des jeunes au Burkina Faso qui, affirme-t-il, « mérite une attention particulière au regard de son rôle dans le processus de développement socio-économique et de préservation de la cohésion sociale ». Le Dr Basga Emile Dialla a par ailleurs insisté sur l'urgence de renforcer les opportunités d'emploi en faveur des jeunes, et l'engagement du Gouvernement à soutenir et accompagner ces derniers.

En rappel, c'est le 18 juillet 2013, que le Gouvernement a signé un accord de financement avec l'Association de la Banque Mondiale Afrique pour la mise en œuvre de ce Projet Emplois des Jeunes et Développement des Compétences.

Mme Mercy Tembon, Représentante de la Banque Mondiale au Burkina, relevant le chômage comme étant l'un des plus grands défis de développement du pays, a justifié cette aide par la vocation de l'institution, d'appuyer le Gouvernement dans ses programmes de création des emplois pour les jeunes qui sont l'avenir du pays. Le Premier ministre a, quant à lui, insisté sur la rigueur, l'impartialité et la transparence qui doivent accompagner la mise en exécution du projet afin que les jeunes puissent en profiter.

« Favoriser l'accès des jeunes à des emplois et l'acquisition de compétences professionnelles »

« Favoriser l'accès des jeunes à des emplois et l'acquisition de compétences professionnelles », tel est l'objectif de ce projet. De ce fait, 46 800 jeunes hommes et femmes de 16 à 35 ans, du milieu urbain et rural, peu ou pas scolarisés bénéficieront de l'accès à des emplois et l'acquisition de compétences professionnelles. S'étendant sur une période de 5 ans (2014-2018), ledit projet sera exécutéà travers 3 composantes. Il s'agit notamment de la création immédiate de 31 000 emplois à partir des travaux à haute intensité de main d'œuvre ; du renforcement des compétences de l'employabilité de 15 800 jeunes par la formation professionnelle et l'apprentissage ; et enfin du renforcement des capacités institutionnelles pour améliorer la base de connaissances sur l'emploi et les jeunes.

La question du genre n'a pas été omise. Dans les prévisions du projet, 50% des emplois dans le cadre des travaux à haute intensité de main-d'œuvre et 30% des effectifs à former seront octroyés aux femmes.

S'exprimant au nom des « heureux » du jour, le représentant des jeunes, Mahamadi Tassembédo, a salué l'initiative du Gouvernement et l'aide de la Banque Mondiale qui est de nature «à donner espoir à de milliers de jeunes ». Tout en affirmant l'adhésion de ceux-ci et leur assurance «àœuvrer en tant que bénéficiaires directs pour une réalisation efficiente du Projet », il rassure également que les informations sur le Projet Emploi des Jeunes et Développement des Compétences et les conditions à remplir, seront diffusées auprès du public cible.

Amélie GUE

LeFaso.net


Enseignement secondaire : le Centre d'études, de recherches et de formation islamiques construit un lycée

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Ce samedi 21 juin 2014, a eu lieu au siège du CERFI (centre d'études, de recherches et de formation islamiques) le lancement officiel de la construction du lycée du CERFI. La cérémonie a été parrainée par le professeur Moussa Quattara, Ministre des enseignements secondaire et supérieur. La construction de ce joyau R+3 est un appui que le CERFI apporte à l'enseignement secondaire.

« L'érection d'un édifice dédiéà la transmission de la connaissance représente pour le CERFI et bien évidemment pour tout musulman, un acte hautement symbolique et une œuvre de portée inestimable pour la société, la nation et l'humanité» a indiqué d'entrée Moussa Nombo, président du CERFI. Dans cette dynamique et après un quart de siècle d'existence, de promotion des valeurs islamiques, le CERFI a opté de « semer les graines d'espérance et de miséricorde d'où le lancement de la construction du lycée du siège ».

La construction du lycée répond également à l'ambition du CERFI d'apporter une contribution positive au développement social, culturel et économique du pays, édifier un lycée de référence à travers un enseignement secondaire général avec des valeurs morales et éthiques, enfin avoir un lycée en outre coupléà l'institut musulman d'enseignement et d'éducation (IM2E).

Le lycée s'appellera « Lycée de l'espérance ». Et c'est un bâtiment R+3 qui va abriter cet établissement. Il comportera au total seize classes, deux blocs administratifs, deux laboratoires, deux salles de bibliothèque, deux salles de réunion, deux blocs de toilette et des aires d'ablutions. La direction sera assurée par une administration type classique et pilotée par un conseil d'administration. Le projet nécessite une somme de 676 123 120 francs et est financé par le CERFI et ses sympathisants à travers la coentreprise.

La contribution des personnes de bonne volonté est la bienvenue. Le parrain a donné sa contribution, qui est d'une valeur de 1 000 000 francs. En rappel, le CERFI a été créé en 1989 et commémore ses 25 ans cette année. Le bilan à entendre le président du CERFI est positif car il a atteint un de ses objectifs majeurs qui est la construction d'un espace spirituel à travers les treize régions du Burkina. « L'augmentation rapide des effectifs dans nos établissements d'enseignement secondaire dans la ville de Ouagadougou constitue une réelle préoccupation et l'initiative du CERFI est citoyenne et je tiens à la saluer à sa juste valeur. Je réitère l'appel des responsables du CERFI à l'endroit de leurs membres, des musulmans de façon générale et à tout burkinabé de se mobiliser pour relever le défi contre l'ignorance et je reste disponible à vous accompagner » a souligné le parrain.

Rosine Kaboré (Stagiaire)

Lefaso.net

Ministère de l'Agriculture et de la sécurité alimentaire : la campagne sèche 2013-2014 en chiffres

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C'est le ministre de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana qui a étéà« l'honneur » au point de presse du gouvernement ce jeudi, 19 juin 2014. Outre le bilan provisoire de la campagne agricole de saison sèche 2013-2014 et la situation de la campagne agricole 2014-2015, le ministre a également décliné les perspectives de son département.

40.000 tonnes de céréales, 51.000 tonnes de tubercules et 850.000 tonnes de produits maraîchers. Ce sont-là, les « résultats provisoires » annoncés par le chef du département de l'agriculture, Mahama Zoungrana, abordant le bilan provisoire de la campagne agricole sèche. Le bilan définitif des grandes plaines que sont entre autres, la vallée du Sourou, Bagré, la vallée du Kou, Banzon sera fait d'ici à la fin juin 2014, a annoncé M. Zoungrana. Lancée le 29 novembre 2013 à Komsilga dans la région du centre, la campagne agricole de saison sèche vise à accroître les productions agricoles et à renforcer les capacités d'adaptation des acteurs face aux changements climatiques en mettant l'accent sur l'agriculture irriguée. « Cette campagne sèche prévoyait une production supplémentaire de 70.000 tonnes de céréales, 88.500 tonnes de tubercules et 1.200.000 tonnes de cultures maraîchères », a rappelé le ministre Mahama Zoungrana. Pour atteindre les objectifs, l'Etat a mis à la disposition des producteurs, des intrants, des équipements et bien d'autres appuis estimés, selon le ministre, à environ 2 milliards 100 millions de francs CFA.

La campagne agricole 2014-2015 jugée « disparate »

Lancée le 16 mai dernier à Koukouldi dans la région du Centre-ouest, la campagne agricole de saison humide 2014-2015 est qualifiée de « disparate » par le ministre Mahama Zoungrana. Cinq millions sept cent mille tonnes de céréales sont attendues. Pour cela, indique le ministre, le gouvernement a consenti des efforts, via son département, en mettant à la disposition des producteurs, et à coût « fortement » subventionné, 183 tonnes de semences de base, 12. 000 tonnes de semences de variétés améliorées toutes spéculations confondues, 27.900 tonnes d'engrais minéraux, 24.700 équipements et 11.700 animaux de trait pour un coût estiméà 25 milliards de francs CFA. A en croire M. Zoungrana, à la date du 10 juin 2014, on pouvait noter que les opérations de préparation des sols, d'épandage de la fumure organique et de labour se poursuivaient dans l'ensemble des régions, principalement dans la Boucle du Mouhoun, du Centre-est et de l'Est. « Le taux de réalisation des semis allait jusqu'à 25% mais il restait relativement faible dans le Sahel, le Nord et le Centre-nord », a souligné le ministre, ajoutant qu'à ce jour (en référence à la date du 10 juin), il y a une intensification des semis avec les dernières pluies, estimant à environ 60% le taux de réalisation des semis.

La place des « boutiques témoins »

Le bilan a montré l'efficacité des « boutiques témoins » sur le plan alimentaire. Ce qui a conduit le gouvernement non seulement à décider de leur maintien mais aussi d'augmenter le nombre qui passe de 158 à 182, depuis 31 mai dernier. Le coût estimé de cette opération jusqu'au 31 décembre 2014 (échéance en principe) est de 14 milliards, a indiqué le ministre avant d'ajouter que ces « boutiques témoins » dans les quartiers de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ainsi que dans les chefs-lieux de province ont montré leur efficacité en terme de contribution à la stabilité des coûts des produits. Toute chose qui est, conclu-t-il, importante pour le renforcement de la capacité de la sécurité alimentaire.

Une « Brigade mobile d'irrigation » pour d'éventuelles poches de sécheresse

Pour parer à d'éventuelles poches de sécheresse au cours de la campagne agricole, le ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire mettra, selon Mahama Zoungrana, 45 « brigades mobiles d'irrigation de complément » et 17. 000 tubes PVC. Selon les explications, la brigade mobile d'irrigation est un tricycle muni d'une motopompe qui peut se déplacer de commune en commune pour être déployé sur les champs qui pourraient souffrir de sécheresse. « C'est une technologie innovante qui marche déjà dans les régions du plateau central, du centre-nord et du Sahel », a déclaré le ministre.

Comment se fait la répartition des intrants … ?

Une fois les intrants arrivés dans les communes, il y a un comité qui est chargé de les gérer. Ce comité est composé du responsable de l'agriculture de la commune, d'un représentant de la mairie, d'un représentant de la chambre régionale d'agriculture et d'une représentante des femmes. Au niveau de la répartition, c'est aussi le « même » comité sur la base des fiches remplies par le premier comité mais, cette fois-ci, assisté, cette fois-ci, d'un opérateur privé.

Prévention des conflits entre éleveurs et agriculteurs

L'implication du département se « résume » en l'application de la loi foncière, indique le ministre. « Votée en 2009 (la loi sur le foncier, ndlr), son application se pose en termes, d'abord de capacités des communes à pouvoir gérer les transactions foncières ; parce les services fonciers ruraux au niveau des communes ne fonctionnement pas. Il en est de même des commissions foncières villageoises dans les différentes zones », explique le ministre de l'agriculture. Il a indiqué que son département est en train de déployer un dispositif pour soutenir la mise en place de ces services fonciers ruraux, en complément de ce que le projet MCA a déjà fait au niveau d'un certain nombre de communes. En plus de cela, poursuit-il, il y a d'autres actions de concertation ; l'autre défi étant la question de la coordination interministérielle de tout ce qui est relatif à la question foncière (c'est une question transversale). Il a, en outre, souligné qu'il faut renforcer le climat de concertation entre les acteurs professionnels au niveau de la base. Les gouverneurs, a-t-il confié, sont en train d'entreprendre des tournées dans ce sens, pour renforcer le dialogue entre les communautés à la base.

Le département de l'agriculture, en perspectives

Mahama Zoungrana a révélé que dans une perspective, à court terme, de gestion durable de l'accès des producteurs aux facteurs de productions, son département a entrepris l'élaboration d'une stratégie en matière d'intrants et d'équipements agricoles. Cette stratégie, souligne-t-il, est assortie d'un plan opérationnel. « La question de la disponibilité, mais aussi de l'accessibilité des intrants et équipements se pose. Au cours de nos différentes sorties, c'est vraiment cela la principale préoccupation des producteurs ; ce qui nous conduit àélaborer cette stratégie et voir comment on peut prendre des mesures pour assurer la disponibilité en quantité et en qualité des intrants à travers notamment une centrale d'achat pour rendre disponibles les équipements agricoles pour les producteurs » a expliqué M. Zoungrana.

Le programme national de gestion des terroirs (PNGT), dont la 3ème phase a été lancée par le Président du Faso, le 29 mai dernier, est une autre perspective du département en charge de l'agriculture et de la sécurité alimentaire. Ce projet, dont le coût est estiméà environ 47 milliards 21 millions, couvre toutes les 13 régions. Soutenu par la Banque mondiale, il « va » renforcer les capacités des communes rurales en termes d'investissements socio-économiques, agricoles mais aussi sur d'autres secteurs. C'est un programme qui, à en croire le ministre, est important pour le renforcement des communes .

Toujours dans ce chapitre, on note le projet de développement rural intégré du plateau central (PDRI-PC) d'un coût d'environ 10 milliards francs CFA et accompagné par la Banque islamique de développement (BID) qui vise à renforcer les réalisations en matière d'agrandissement de bas-fonds, de pistes rurales, d'infrastructures de stockage et de conservation dans cette région. Il est également prévu le lancement d'un projet intitulé« NEERTAMBA », soutenu par le FIDA (Fonds international pour le développement de l'agriculture) d'un coût de 56 milliards qui doit toucher les régions du nord, le centre-nord et l'Est. Ce projet aura pour objectif de renforcer les capacités de ces zones en matière de sécurisation foncière, d'infrastructures de stockage et d'aménagement de bas-fonds etc. Pour le ministre, plusieurs autres projets ont bénéficié des financements additionnels de la part de partenaires du gouvernement comme la Banque mondiale et la coopération taïwanaise. Selon lui, tous ces projets et programmes visent à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la réduction de la pauvretéà travers différentes réalisations.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

UPC/Koulpélogo : Quand le député Armand ABGAS rassemble les jeunes autour du sport

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Le samedi 14 juin 2014 a eu lieu l'apothéose de « la Coupe de l'espoir de la jeunesse du Koulpélogo », au terrain du Lycée Provincial de Ouargaye. L'initiative de cette compétition de football est de l'Honorable Armand ABGAS, député de la province élu sous la bannière de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC).

Dans l'après-midi du samedi 14 juin 2014, c'est une foule des grands jours qui a investi le terrain de sport du Lycée Provincial de Ouargaye.

Les habitants de la localité venaient assister à la « Coupe de l'espoir de la jeunesse du Koulpélogo », une compétition qui était à sa première édition, et qui a connu la participation des huit communes de la province.

La finale a été coparrainée par l'Honorable Dénis NIKIEMA, 3ème Vice-Président de l'Assemblée Nationale, et la Présidente du Groupe parlementaire UPC, l'Honorable Rose-Marie COMPAORE. Etaient également présents à la cérémonie, plusieurs membres du Bureau Politique National de l'UPC, dont les députés Raby YAMEOGO (du Kouritenga) et Benjamin TARBAGDO (du Kourwéogo).

La finale opposait la commune de Dourtenga à celle de Soudougui. Le match s'est déroulé dans un esprit de fair-play entre fils du même terroir. Le score, qui était vierge durant la première partie de la compétition, s'est ouvert à la soixantième minute, consacrant la victoire de l'équipe de Sougougui.

Tous les participants à ce tournoi ont été récompensés par le promoteur. Le vainqueur a reçu, entre autres, la somme de cent mille francs, une coupe et des maillots.

Le deuxième, lui, a reçu la somme de soixante-quinze mille francs et des maillots. En plus, des prix spéciaux ont été décernés à plusieurs équipes.

A l'issue de la compétition, le parrain, tout en soulignant que la l'organisation de cette coupe était pour lui un vieux rêve, a exprimé sa satisfaction d'avoir contribuéà promouvoir le sport et la solidarité dans le Koulpélogo. « Si Dieu le veut, la prochaine édition sera plus grande. Je reste disponible et prêt à soutenir la jeunesse, jour et nuit », a laissé entendre l'Honorable ABGAS.

Ouagadougou, le 19 juin 2014

Le Secrétariat à l'Information et à la Communication de l'UPC

Meeting du CDP : « Blaiso, à quand notre référendum ? Vite, vite et qu'on en finisse !! »

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Le « grand meeting de l'engagement » du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a pu se tenir comme prévu, ce samedi 21 juin 2014 à Ouagadougou, au stade du 4 août décrit par les organisateurs comme étant "plein recto-verso, en haut et en bas, avec intercallaire". Un meeting qui a enregistré la présence du Premier ministre et de presque tous les ministres, la présence du Président de l'Assemblée nationale, ainsi que celle de l'ambassadeur Justin Koutaba venu de la Côte-d'Ivoire avec une importante délégation. A l'occasion, le Secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda, a appeléà la tenue du référendum et à la candidature du Président Blaise Compaoré en 2015, en précisant être confiant quant à la victoire de son parti.

Peu avant 16 heures, la direction politique nationale du CDP, avec à sa tête Assimi Kouanda, faisait son entrée dans un stade comble. Un stade décoré de banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Peuple du Burkina Faso, seul toi peut trancher la question de la limitation ou non des mandats présidentiels par le REFERENDUM », « Blaiso à quand notre référendum ? Vite, vite et qu'on en finisse !! ».

Et c'est dans cet environnement d'apparente forte mobilisation que la délégation conduite par le Secrétaire exécutif national du CDP a pris un bain de foule. Prestations de quelques artistes musiciens à l'issue de ce bain de foule et place aux allocutions. Il était déjà 16 heures. Une trentaine de minutes après, le parloir est à Assimi Kouanda dans un stade dont plus de ¾ des places étaient vides. Et c'est dans cette ambiance que le Secrétaire exécutif national du CDP a livré un discours fleuve.

Le message est celui, précise Assimi Kouanda, « de l'engagement pour le référendum, pour la mise en place du Sénat, et celui de la souveraineté du peuple, seul décideur ». L'occasion était en effet, celle de la « réaffirmation » de la « volonté» du CDP de « voir lancer le référendum pour départager les tenants et les adversaires de la modification de l'article 37 ». Pour Assimi Kouanda, « Il n'y a pas lieu de tergiverser sur la tenue du référendum, un droit constitutionnel reconnu au peuple ».

L'occasion du jour était donc belle pour appeler les militants de son parti «à maintenir cet élan de mobilisation, à maintenir cette sérénité, à maintenir cette conviction pour les combats et les victoires prochaines ». Car, ajoute-t-il, « Notre parti reste attachéà la consolidation de la démocratie par la mise en œuvre des réformes du CCRP (Conseil consultatif sur les réformes politiques, tenu du 23 juin au 14 juillet 2011, ndlr), notamment la mise en place du Sénat et la tenue du référendum en vue de la révision de l'article 37 ». Déjà, lance-t-il, « Le CDP est convaincu de sa victoire aux consultations à venir ».

Des engagements sur fond de mandats

La dynamique est donc enclenchée au sein du parti au pouvoir. Une dynamique assise sur trois engagements. En effet, et à en croire Ernest Paramanga Yonli, président du Conseil économique et social et conseiller du parti au pouvoir, le CDP « s'engage à respecter, à faire respecter et à défendre la Constitution », « s'engage et invite le président Blaise Compaoréà organiser le référendum pour départager », « s'engage et invite toute la classe politique à respecter le verdict des urnes quand il va tomber ».

Des engagements qui se fondent, selon M. Yonli, sur le fait « le CDP et ses alliés du front républicain » ont pour mandats « de porter la candidature de Blaise Compaoré en 2015 », de travailler à« la transformation du peuple à travers la majorité parlementaire », mais aussi d'assurer « la direction, la construction de la démocratie à la base ». En attendant, et sans doute en réplique au carton rouge brandi par l'opposition politique le 31 mai dernier au même stade, le parti majoritaire a décerné un carton vert à Blaise Compaoré.

La lumière sur la disparition tragique du juge Nébié

Le Secrétaire exécutif national du CDP a indiqué voir dans le meeting du jour l'occasion de saluer la mémoire du juge Salifou Nébié mort le 24 mai dernier dans des circonstances non encore élucidées. A en croire Assimi Kouanda, le juge constitutionnel Nébiéétait un « militant de première heure qui s'était mis à l'écart de l'action politique par nécessité de service et devoir de réserve ». Et de vive voix, M. Kouanda a laissé entendre que « Le CDP émet le vœu ardent que toute la lumière soit faite sur la disparition tragique du camarade Salifou que certains politiciens tentent sans vergogne et sans la moindre retenue de récupérer pour leurs propres intérêts ». L'important, semble-t-il dire, c'est « que toutes les enquêtes soient faites, pour que le peuple burkinabè sache ce qui s'est passé».

Le CDP, par la voix de son Secrétaire exécutif, a également saisi l'occasion du jour pour demander « l'accélération du processus d'opérationnalisation » des prêts au profit des femmes et des jeunes. Et Assimi Kouanda de marteler, « le CDP dénonce avec la plus grande énergie, les politiciens qui tentent de recruter en prônant l'incivisme, l'escroquerie en appelant au non remboursement de ces prêts ».

Fulbert Paré
Lefaso.net

Meeting du CDP : un « feu vert »à Blaise Compaoré

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Samedi, 21 juin, le meeting du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s'est déroulé dans une ambiance d'effervescence sous la présidence de secrétaire exécutif national du parti, M. Assimi KOUANDA.

Selon les organisateurs, depuis 10 heures, les militants et sympathisants ont pris d'assaut les gradins du stade du 4-août. Ils sont venus des différents arrondissements et communes rattachés à Ouagadougou et des localités du Burkina. Aussi, pouvait-on constater la présence de délégations de pays comme la Côte d'Ivoire, le Niger et le Mali. « Nous sommes venus pour soutenir le référendum et la modification de l'article 37 », a confié un militant qui dit être venu de la Côte d'Ivoire. Pour ce meeting, tenu trois semaines après celui de l'opposition au même endroit le 31 mai, les organisateurs ont sonné la grande mobilisation.

D'une capacité de 35.000 places, le stade du 4-août était paré aux couleurs du parti. Dans les tribunes et différents recoins, de multiples banderoles appelant au référendum, à la modification et/ou à une candidature de Blaise Compaoré en 2015 étaient bien lisibles et nombreuses. « OUI à la modification de l'article 37 », « OUI à la mise en place du Sénat », « Les filles CDP soutiennent Blaise Compaoré et le référendum », « Le CDP, parti de la victoire dit OUI au référendum », « Non aux arguments fallacieux contre le référendum » ; ce sont-là, quelques messages qu'on pouvait lire sur les pancartes, affiches, tee-shirts et autres supports.

Une pléiade d'artistes musiciens

Pour ce meeting, le parti au pouvoir a « offert »à ses militants et sympathisants, un plateau d'artistes nationaux et étrangers. Cysbi et Eldji, Rovane, Adji, Greg, Floby, Dez Altino, Djah Verhutey, Awa Boussim, Awa Nadia, Serge Beynaud sont, entre autres, les artistes qui ont tenu en haleine les militants et sympathisants. Entre refrains et pas de danse, les « participants » au meeting ont été« servis ». Le passage de certains artistes a fait monter le mercure, donnant parfois du fil à retordre aux organisateurs et à la sécurité qui avaient pris des dispositions pour empêcher les gens de monter sur la pelouse.

Parmi les nombreux artistes présents, on a constaté la présence de plusieurs troupes traditionnelles qui n'ont cependant pas pu prester, « faute de temps ».

Entrée en grande pompe au stade et le « show » de l'hélico

C'est en grande pompe que le Secrétariat exécutif national du CDP et les membres de son secrétariat ont fait leur entrée dans le stade. Un dispositif était déjà en place pour non seulement l'accueil mais aussi leur permettre de faire le tour de la cuvette du stade pour un bain de foule. Ils sont accompagnés dans cette lancée par les animateurs à travers des slogans repris par les militants : « CDP, victoire ! », « victoire, CDP ! ». Au même moment, un hélico offrait du spectacle en ‘'planant'' à basse attitude aux alentours et dans la cuvette du stade.

Un « carton vert »à Blaise Compaoré

C'est la traite des « cartons » au Burkina, peut-on dire. Lancée pour la première fois au meeting de l'opposition, le 31 mai, par Arba Diallo, l'idée du carton fait son bonhomme de chemin. Après avoir fait sa traite à Bobo-Dioulasso lors du meeting de l'opposition, le 14 juin dernier, c'est au tour du parti au pouvoir de brandir ce samedi, un « feu vert » en réplique à ce « carton rouge » de l'opposition. Au « carton rouge » du « out » de l'opposition, le pouvoir oppose un « carton vert » du « in ».

Tentative de démobilisation ?

Si le stade a affiché le plein des heures avant, il faut constater que pendant le meeting, certains gradins ont commencéà se vider de leurs occupants. Pour des organisateurs, une fausse rumeur aurait occasionné cette situation. En effet, indiquent-ils, des « individus », auraient donné des informations en « ces » lieux que les cars par lesquels nombreux sont arrivés au stade étaient « prêts à bouger ». « Déplorant »« ce comportement », certains militants se sont posé la question sur l'identité de « ces personnes qui ont désinformé les militants et sympathisants ». Accosté au niveau de la porte N°10, un groupe de « militants » a confié : « On a faim, on a soif et on a envie de fumer ». « Depuis matin, je suis ici, j'ai envie de manger quelque chose », ajoute un autre à la porte N°11, un fanion du parti en main.

Le voleur, les policiers et la foule

Pendant que les discours battaient leur plein à l'intérieur, en face de la porte N°10, un homme y « cherchait son nez ». Présumé voleur de portefeuilles, il a été immobilisé par la police qui, face à la volonté de la foule d'en finir avec lui, avait « pris » un dispositif en attendant le véhicule pour le conduire au commissariat indiqué.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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