Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 86174 articles
Browse latest View live

Décès de Monsieur YOUGBARE Abel : Faire part

$
0
0

La grande famille YOUGBARE à Koupela, Dimistenga, Accra (Ghana), Cinkansé (Togo), Bordeaux (France), Ouagadougou ;

Le Samand-Naaba à Koupèla ;
Monsieur Bernard YOUGBARE à Ouagadougou ;
Madame Noëlie YOUGBARE et enfants à Ouagadougou ;
Messieurs Kiswensida, Seydou, Paul, Jean-Baptiste à Ouagadougou, Koupela et Dimstenga ;
Les enfants des feux Suzanne, Tiburce, Eulalie YOUGBARE à Ouagadougou ;
Les familles Alliées : Oubda, Zoungrana, Sam, Nadembega, Minougou, Tamalgo, Kyelem, Aduihoudjé-Badora, Ibriga, Pognongo, Dabré, Sawadogo, Nétané, Kaboré, Ouédraogo, Kouanda, Belemsigri, Hébié, Sore, Lankoandé, Congo.
Madame Madeleine YOUGBARE à Dassasgho
Les enfants :
 Marie – Florence à Ouagadougou ;
 Françoise à Bordeaux ;
 Pierre Laurent Dieudonné chercheur à l'UFR/SJP de l'Université Ouaga II ;
 Fabien à l'ONEA ;
 Félicité au complexe scolaire sainte Anne à Ouagadougou
 Vincent chez M. Basma Nazaire à Ouagadougou
 Judicaël ex-employé du Journal du Jeudi
 Wilfried au PNUD
 Honorine, infirmière à Ouagadougou
 Emilie au complexe scolaire sainte Anne à Ouagadougou
 Adeline élève agent itinérant de santéà Ouagadougou
 Pascal à l'Université Ouaga II
 Donatienne enseignante à Nioko I
Les petits enfants :
Aimé, Alain, Aline, Diane, Jérémie, Robert, Marthe, Isidore, Rosine, Helena, Jeanine, Michel-Ange, Arielle, Sylviane, Cyril, Julie, Yannick, Wendy, Charlemagne, Pierre, Paul, Jean, Paulin, Joséphine, Judith, Joël, Elodie, Arnold, Astrid, Ornela, Roméo, Roxane, Ulrich, Cheick-Omar, Anifa, Soufiane, Brice, Dylan, Joseph, Rodrigue, Carinne, Romaric, Esther, Marine, Lionnel, Steve, Yvan
Les arrières petits-enfants
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur frère, époux, père, oncle, beau-père, grand-père et arrière-grand père,

Monsieur YOUGBARE Abel
Adjudant-chef de la garde républicaine à la retraite à Ouagadougou

Décès survenu le 28 mai 2018 0 à 02h40 minutes à l'âge de 90 ans.
Ils vous informent par ailleurs qu'une veillée de prière aura lieu au domicile du défunt sis à Dassagho ce mercredi 30 mai 2018 à partir de 20h00.
La levée du corps aura lieu le jeudi 31 mai à 09h00 au domicile du défunt, suivie de la messe d'absoute à 10h00 à l'église Notre Dame de Fatima de Dassasgho.
L'inhumation aura lieu au domicile du défunt.

« Donne lui Seigneur le repos éternel et que brille sur lui la Lumière de Ta Face »
Union de prières !


Journée mondiale de l'hygiène menstruelle : Pour une gestion hygiénique des menstrues à l'école

$
0
0

Après Dori en mai 2017, c'est au tour de Ouagadougou d'abriter la célébration de la deuxième édition de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle, ce lundi 28 mai 2018. Le lycée Nelson-Mandela a servi de cadre à cette importante activité qui avait pour marraine le ministre en charge de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marchall. « Plus aucune barrière, donnons aux femmes et aux filles les moyens pour une bonne hygiène menstruelle », tel est le thème de la présente édition organisée par la Direction de la promotion de l'éducation inclusive des filles et du genre, avec l'appui technique et financier de l'UNICEF.

Âgées entre 10 et 16 ans, des filles se retrouvent dans le corps d'une femme. Elles abordent cette phase importante de leur vie avec beaucoup d'appréhension car ni l'école, ni les parents ne leur offrent l'accompagnement nécessaire. Face à cette situation et en tenant compte de l'inadaptation des infrastructures d'eau, d'hygiène et d'assainissement, la célébration de la Journée mondiale de l'hygiène des menstrues 2018 entend rompre le silence autour des menstrues et faire prendre conscience que leur bonne gestion peut permettre aux femmes et aux jeunes filles d'atteindre leur plein potentiel. Dans son mot de bienvenu, le 4e adjoint au maire a pris l'engagement solennel d'accompagner les actions de promotion de la Gestion hygiénique des menstrues (GHM) dans les établissements pour réduire les effets de cette problématique longtemps négligée.

A en croire la représentante résidente de l'UNICEF, l'apparition des menstrues à d'énormes conséquences sur les activités pédagogiques des filles à l'école, estimant qu'une fille sur dix en Afrique sub-saharienne manque l'école pendant ses règles. A ce titre, une étude menée au Burkina Faso et au Niger en 2013 révèle que 83% des filles, lorsqu'elles ont leurs règles, participent moins aux cours, et 21% sont absentes de l'école. « C'est très grave. Une semaine par mois. Toute l'année, ça représente un temps scolaire manqué qui est très important », s'inquiète Dr Anne Vincent.
Toujours selon l'étude, environ 80% des filles sont stressées et ressentent la peur de l'école pendant leurs règles et 90% environ n'ont pas la possibilité de se changer à l'école.

« Aujourd'hui, je suis heureuse de voir que le Ministère de l'éducation nationale et l'alphabétisation (MENA) a pris à bras-le-corps ce phénomène pour permettre à ces filles de pouvoir continuer leur scolarité en étant en règles », se réjouit le ministre en charge de la Femme, qui n'a pas hésité une seconde à venir appuyer l'évènement organisé par le MENA à travers la Direction de la promotion de l'éducation inclusive des filles et du genre et avec l'appui technique et financier de l'UNICEF. « Zéro cas d'absentéisme pendant les menstrues à l'école », tel est son vœu le plus ardent.

Pour y arriver, des efforts doivent être fournis à tous les niveaux. « (…) Il faut qu'ensemble, avec les parents d'élèves, professeurs, élèves, nous puissions voir comment nous pouvons améliorer les acquis que l'Etat nous a donnés », a-t-elle soutenu. A l'adresse des écolières, Marie Laurence Ilboudo/Marchall dira ceci : « (…) Il y a des filles dans les écoles. Elles savent qu'elles ont un besoin de salle. Elles peuvent identifier deux ou trois salles. Demander l'aménagement de ses salles, prendre la clé et la confier à la surveillance ou à l'administration. Quand elles en ont besoin, elles viennent, elles ouvrent, elles se changent et elles partent. C'est une question d'organisation et de détermination …».

La représentante résidente de l'UNICEF, de son côté, exhorte les parents à briser les barrières en parlant à leurs filles de ce que sont « les règles », les « premières règles » en particulier, qui sont toujours un peu inquiétantes, et ce que cela représente dans le cycle de la reproduction. « Pour cela, il nous faut éduquer les adultes, les enfants en particulier les garçons, parce que ce sont ceux qui se moquent des filles. Ils faut qu'ils comprennent bien que c'est un phénomène naturel et qu'ils n'ont aucune raison de se moquer ». Mais qu'à cela ne tienne, l'institution a mis en place un ensemble d'interventions autour des projets Eau, hygiène et assainissement pour les filles à l'école (WinS for girls).

« Nous avons soutenu le MENA dans un projet touchant 100 établissements scolaires du Sahel, des Cascades, des Hauts-Bassins. Dans ses écoles, nous avons d'abord mis en place des kits d'hygiène au niveau des infirmeries, de façon à ce que les filles aient accès à des moyens de protection qui sont réutilisables, lavables, sains et sûrs, surtout de façon à ce qu'elles n'aient pas de problèmes de taches qui leur font tant peur », a confié Dr Anne Vincent. Au total, 51 150 élèves dont 24 070 filles ont été touchées.

Outre cela, des infrastructures d'eau, d'hygiène et d'assainissement ont été développées. Les motivations ? « Les filles vous dirons ok, je sais que je dois me changer toutes les quatre heures, mais où je vais pour me changer ? S'il n'y a pas de latrines, de toilettes qui sont réservées aux filles, s'il n'y a pas d'endroit pour se laver les mains avant et après qu'on se change ? ». Soulignons que ce projet pilote sur la gestion hygiénique des menstrues a été mené en 2017. L'espoir pour la cheffe de file des PTF est de voir son élargissement à toutes les écoles du Burkina Faso. Certes, c'est un gros investissement, mais elle estime que la réussite de ces 100 écoles peut attirer d'autres partenaires qui vont les aider à passer à l'échelle supérieure.

Au cours de la célébration, cinq établissements ont reçu des kits d'hygiène. Il s'agit notamment du lycée Bambata, du lycée professionnel des métiers et de la mode vestimentaire, du lycée Wendpouiré de Saaba, du lycée Nelson-Mandela et de l'école primaire publique de Wayalghin D.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Coupe du maire de Siglé : Le village de Boukou impose sa suprématie

$
0
0

Lancée le 21 avril 2018, la 4e édition de la coupe du maire de Siglé a connu son épilogue dans l'après-midi du samedi 26 mai 2018, sur le terrain municipal de ladite commune rurale située dans le Boulkiemdé (région du Centre-Ouest) et à une cinquantaine de kilomètres à l'Ouest de la capitale. Cette compétition sportive, qui a aussi concerné les minimes des primaires et les femmes en cyclisme, avait pour patron le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat ; et pour parrain le directeur de cabinet du président du Faso.

Cadre de trouvailles, de partage et de frottement entre les jeunes des 18 villages administratifs de Siglé, cette initiative sportive a concerné plusieurs couches sociales de la commune. Il s'agit d'abord des minimes avec les élèves du primaire des écoles de la commune dont la finale à a eu lieu la veille (vendredi 25 mai) ; ensuite des femmes avec la course cycliste (courue plus tôt dans la matinée du samedi) et de la compétition de football inter-villages.
« En organisant ces compétitions, nous avons voulu animer la commune et offrir un cadre sein de divertissement à nos jeunes et femmes », a situé le maire de Siglé, Bertin Ouiya.

JPEG - 112.8 ko
Le maire, Bertin Ouiya (à droite) et le parrain, Seydou Zagré (à gauche), remettant le trophée au capitaine de l'équipe de Boukou.

Le parrain, Seydou Zagré, au nom du patron de la cérémonie, a félicité le maire et son conseil municipal pour l'initiative. Car, poursuit-il, le sport est un facteur de brassage, de cohésion, de mobilisation sociale et de santé qui doit être un élément important de la gouvernance locale. Il s'est également félicité de la quête de bonne gouvernance du maire et son équipe dont la redevabilité est le pilier (http://lefaso.net/spip.php?article82802). Il a également salué la cohésion et la stabilité du conseil municipal qui, selon lui, est le socle de la bonne gouvernance et le préalable à toute action réussie de développement économique et social.

L'AS Siglé et Boukou dans le carré d'as

Après un mois de compétition entre les 18 villages administratifs que compte la commune, 22 matchs livrés, ce sont les villages de Boukou et de Siglé qui se sont hissés en finale. Et l'occasion a mobilisé, aux côtés des invités et personnalités, un grand public composé des populations et ressortissants de la commune dans les autres localités du pays. Après les actes d'usage, le coup d'envoi donné par le maire et le parrain, les deux équipes sont appelées sur le terrain pour deux fois 35 minutes. Ainsi, après un moment d'observation, c'est l'équipe de Boukou qui réussit à scorer contre le cours du jeu. En effet, sur une faute de main dans la surface de réparation, l'arbitre désigne le point de pénalty. Le tir est transformé par Nadounba Badoun. Nous sommes à la 20e minute. Boukou manque, à la 25ème, de corser l'addition sur une balle toute faite, mais l'attaquant n'a pas pu cadrer son tir face au gardien.

La mi-temps intervient sur ce score avantageux pour Boukou. Tandis que les staffs des équipes s'attèlent aux ultimes conseils et instructions, le comité d'organisation de cette initiative sportive profitait pour faire la remise des prix aux lauréates de la course cycliste féminine, intervenue plutôt dans la matinée sur une distance de cinq kilomètres. Les cinq premières arrivées s'en tirent chacune avec un « vélo panier » et une enveloppe financière.

Dès la reprise du jeu, l'AS Siglé, piquée dans son orgueil, appuie sur l'accélérateur et parvient à l'égalisation à la 1e minute par Salif Kantagba, sur une balle relâchée par le gardien adverse. Les 35 dernières minutes s'animent avec la volonté affichée de part et d'autre de prendre le devant. Les changements se font du côté des deux équipes, chacune jetant son va-tout. Surtout pour éviter l'étape des tirs au but. Les minutes s'égrènent, et avec elles, la détermination des joueurs. Entre prudence (pour ne pas encaisser à la dernière minute) et engagement (pour surprendre l'adversaire), le jeu s'intensifie...avec une légère domination de l'AS Siglé qui s'est procuré plus d'occasions qu'en première mi-temps.
Le temps réglementaire prend fin par ce score de parité de 1-1.

Place à l'épreuve fatidique des tirs au but. Chaque équipe est appelée à désigner cinq tireurs. En attendant le résultat..., les commentaires de spectateurs donnent la faveur à Boukou qui s'est hissée à la finale grâce à sa dextérité en demi-finale dans les épreuves de tirs au but.
Boukou est la première à tirer. Le premier tireur voit son coup arrêté par le gardien. Le premier tireur de l'AS Siglé subit le même sort avec le gardien de Boukou. Les deuxièmes tireurs de chacune des équipes marquent. Le troisième tir de Boukou est réussi. Idem pour celui de l'AS Siglé. Le quatrième tireur de Boukou réussit, de même que l'autre côté. Nous sommes à 3-3 pour quatre tireurs de part et d'autre. Le dernier tireur de Boukou, le gardien, marque le quatrième but avant de réussir à arrêter le dernier tir de l'équipe adverse. Boukou est championne de la 4e édition de la coupe du maire de la commune.

Le capitaine de Boukou, Seydou Zoungrana, est désigné meilleur joueur de la compétition.
Quant aux récompenses collectives, le 4e prix (maillots et enveloppe) est revenu au village de Bologo, le 3e prix (maillot et enveloppe) à Semtenga. Le finaliste malheureux, AS Siglé, se console avec un jeu de maillots et une somme de 50 000 francs CFA. Le vainqueur de la 4e édition, Boukou, repart avec un jeu de maillots, la coupe et la somme de 75 000 francs CFA.

Appréciant la qualité du jeu, le parrain n'exclut pas que dans les années à venir, il y ait des jeunes de cette commune pour défendre les couleurs nationales. En attendant, c'est dans une belle ambiance que rendez-vous est pris pour la 5e édition en 2019.

Lefaso.net

Institut supérieur de sécurité humaine : 18 nouvelles compétences dans des secteurs innovants, prêtes à servir

$
0
0

Ce sont au total 18 impétrants qui ont été mis au service de leurs domaines respectifs par l'Institut supérieur de sécurité humaines (ISSH) sis à Ouaga 2000. Un moment important marqué par une cérémonie de sortie de promotions ce samedi 26 mai 2018, en présence de plusieurs personnalités dont le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Pr Alkassoum Maïga ; et la coordinatrice-résidente du Système des Nations unies au Burkina, Metsi Makhetha.

Après deux ans de formation pour les uns et trois ans pour les autres, ils étaient au total 18 récipiendaires ; trois en licence et quinze en master, à recevoir leur parchemin. Coordination et management de l'action humanitaire, Gestion des conflits et construction de la paix, Sécurité alimentaire et nutrition en situation d'urgence… sont entre autres le cursus des étudiants de l'Institut supérieur de sécurité humaine (ISSH) ayant abouti à des soutenances.
Un moment capital pour ces impétrants, à l'image du major en master, Issaka Savallé. « Je suis l'étudiant le plus comblé, parce qu'après quatre mois de soutenance, j'ai été approché par deux organisations internationales », s'est-il réjoui.
Ce qui lui a valu les félicitations du président de cette cérémonie de sortie de promotions, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Pr Alkassoum Maïga.

« Pour un ministre en charge de l'enseignement supérieur de ce pays, je ne peux que me féliciter de voir des établissements s'engager dans la formation de jeunes en quête de savoir et compétences leur permettant de contribuer au développement de leur pays. Le fait pour l'ISSH de se positionner sur un secteur nouveau et prometteur au regard de l'importance de plus en plus croissante de la question de sécurité humaine liée au changement climatique, aux catastrophes et à diverses vulnérabilités est à saluer », a exprimé le ministre.

« Cherchez à apporter de la valeur à ce que vous faites. Comprenez que rien n'est sûr dans la vie, il n'est pas impossible de ne pas faillir quelque part. Ayez de la discipline, tenez vos promesses pour qu'on puisse compter sur vous. La plus grande richesse, c'est la satisfaction d'avoir réalisé vos rêves, en remplissant vos tâches et vos devoirs envers tous », a conseillé la marraine de la cérémonie, la coordinatrice-résidente du Système des Nations unies au Burkina, Metsi Makhetha.

Le président du conseil d'administration de l'ISSH, l'ancien ministre Dr Zacharia Tiemtoré, émet le souhait que l'ISSH se positionne dans les années à venir comme « une référence au moins dans l'espace CEDEAO ».

Selon son directeur académique, Pr Fernand Sanou, l'ISSH est une structure spécialisée d'enseignement supérieur et de formation dont le fonctionnement et les performances se veulent conformes aux standards requis en matière de qualité d'éducation et de formation dans le domaine de l'humanitaire et du développement durable. Sa vision est de renforcer les capacités humaines par la qualité des formations en vue de construire la résilience des Etats et des communautés. Créé en mars 2014, l'ISSH dispose de quatre filières : sécurité alimentaire et nutrition en situation d'urgence, gestion des conflits et construction de paix, coordination et mangement de l'action humanitaire et entreprenariat et gestion des organisations. On y compte plusieurs nationalités dont des Béninois, des Burkinabè, des Centrafricains, des Togolais, des Rwandais, des Maliens. Avec pour credo l'être humain, l'ISSH (https://issh-edu.com/) est l'une des premières organisations, en Afrique, spécialisées dans ce secteur.

Lefaso.net

Coopération Burkina-Taiwan : Avant tout...la formation professionnelle

$
0
0

Ils font partie des fleurons de la coopération entre le Burkina Faso et Taiwan : les lycées et centres de formation professionnelles construits dans le cadre du Programme de renforcement de la formation professionnelle (PRFP), dans des villes comme Dédougou, Koudougou, Bobo-Dioulasso et Gaoua pour ne citer que celle-là. Ces joyaux constituent le reflet d'une vision pratique de la République de Chine (Taiwan) qui a sû s'imposer dans le temps, avant tout, grâce à l'éducation.

Elève en BEP 1 d'Agro alimentaire au lycée professionnel régional Nazi Boni de Dédougou (LPRNB), Boro Esther rêve de créer une unité de transformation de produits locaux et d'employer plusieurs jeunes. “Ce n'est pas une bonne idée de quitter son pays pour aller se chercher ailleurs. Nous avons tout au Burkina Faso et nous ne devons pas chômer avec nos matières premières”, pense la jeune élève. Tout comme elle, une centaine d'apprenants espèrent s'insérer professionnellement et s'auto-employer, loin de la fonction publique, dans le domaine de l'agroalimentaire, une filière d'avenir.

Convaincre

JPEG - 93.4 ko
Dans l'atelier Agroalimentaire

L'agroalimentaire est l'une des trois filières que compte le lycée professionnel régional Nazi Boni de Dédougou à savoir l'électrotechnique et la maintenance automobile. Tout est encore nouveau par ici mais l'insuffisance d'entreprises évoluant dans le domaine de la transformation n'est pas une source de démotivation des élèves, qui chaque jour veulent apprendre d'avantage, note Coulibaly Assita enseignante au LPRNB. “Il y a une élève qui voulait aller en maintenance industrielle mais qui a fini par se convaincre qu'elle avait sa place en Agroalimentaire”, se rappelle Mme Coulibaly, qui note que l'établissement a effectué des sorties au sein de quelques entreprises afin de faire comprendre aux élèves l'importance de cette filière.
Selon le proviseur M. Sanou Abdoulaye, le lycée qui a ouvert ses portes en octobre 2013, compte 171 élèves dont 126 garçons et 45 filles. Et comme tous les lycées professionnels, il est confrontéà l'insuffisance d'enseignants. Toutefois, il peut compter sur Taïwan dans la formation continue des enseignants et la maintenance des équipements de dernière génération disposés à l'abri de la poussière dans les ateliers.

Un lycée en hommage au premier président du pays

JPEG - 52.4 ko
Bâtiment administratif du lycée professionnel national Maurice Yaméogo de Koudougou

Avant le lycée professionnel régional Nazi Boni de Dédougou, il y a eu, en 2011, l'inauguration du lycée professionnel national Maurice Yaméogo (LPNMY) de Koudougou, du nom du père de l'indépendance du Burkina Faso (ex-Haute-Volta). C'est l'un des plus grands établissements publics de l'enseignement technique et professionnel du Burkina Faso dont la construction a été entièrement financé par Taiwan à hauteur de 3,5 milliards de francs cfa dont 1,2 milliards de francs pour son équipement. D'une superficie 25 hectares, le lycée a une capacité d'accueil de 450 personnes. On y trouve plusieurs spécialités dont l'électrotechnique l'électronique, la maintenance froid et climatisation, les télécommunications (Le lycée est pionnier dans ce domaine), la fabrication mécanique, la construction, la cuisine. Avec ses douze salles de cours pour 28 classes, les premiers responsables sont obligés de jongler pour pouvoir tenir la route.

Un centre pour redonner à Bobo ses industries de noblesse

JPEG - 47.6 ko
Fronton du centre de formation professionnelle et industrielle de Bobo-Dioulasso

Le Centre de formation professionnelle et industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI) est également l'autre fruit mûr de la coopération entre le Burkina et la République de Chine (Taiwan). Construit sur 10 hectares à plus de quatre milliards de francs CFA, il a ouvert ses portes en novembre 2016 et compte 97 apprenants. Sa mission est de former des personnes à même de répondre aux exigences des industries du Burkina, en mettant sur le marché des hommes et des femmes capables de produire des pièces de rechange des installations industrielles, de faire la maintenance, de travailler en étroite collaboration avec des industriels et des opérateurs économiques.

Plusieurs spécialités y sont enseignées telles que la conception et la fabrication des moules, la mécanique de précision, l'automatisme / électricité industrielle, l'électronique, l'énergie solaire photovoltaïque, les réseaux informatiques et télécommunications, le froid et la climatisation, la maintenance industrielle. Selon le directeur général, Souleymane Ouattara, le centre dispose de onze (11) formateurs mais le ministère en charge de la formation et de l'insertion professionnelles a prévu de mettre à sa disposition. cinq autres formateurs

331 millions investis dans un centre

JPEG - 104.2 ko
L'apprenante Da Noukeina dans l'atelier de coiffure du centre de l'ANPE

A Gaoua, le Centre régional de formation professionnelle, logé au sein de la Direction régionale de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE), compte 157 apprenants répartis dans six filières à savoir : la menuiserie bois, la construction métallique, l'électricité bâtiment, la coupe-couture, la mécanique deux roues et la coiffure féminine (ces deux dernières filières n'ont pas étééquipées par la coopération taïwanaise).

Selon le directeur régional de l'ANPE de Gaoua, M. Adama Zerbo, la construction, la réfection et l'équipement de cinq bâtiments par la République de Chine (Taiwan), à 331 millions de francs CFA, a eu un impact positif sur la renommée du centre car ayant suscité de l'engouement auprès des jeunes. Là aussi, les premiers responsables sont satisfaits de la coopération taiwanaise et attendent d'elle, la poursuite de la formation continue des encadreurs, l'appui du centre en matière d'oeuvres et l'accompagnement des apprenants en kits d'installation à leur sortie.

L'enseignement technique, l'avenir du Burkina

En plus du centre géré par la direction régionale de l'ANPE, la cité du Bafuji abrite le lycée professionnel régional Domba Somé. Ce lycée compte plusieurs spécialités dont l'agroalimentaire, l'électrotechnique, la maintenance des véhicules automobiles et la construction. Plusieurs élèves de cette école, qui bénéficie toujours de l'assistance technique taiwanaise deux fois par an pour la maintenance des équipements, poursuivent leur formation en tant qu'élèves professeurs à l'université de Koudougou et autres universités.

JPEG - 113 ko
Dans l'atelier Maintenance automobile du lycée professionnel régional Domba Somé

Ici aussi, les difficultés ne manquent pas : Absence d'internat pour accueillir les apprenants vu l'éloignement du lycée d'avec Gaoua centre, insuffisance de salles de cours, faible effectif d'élèves obligés d'abandonner parce qu'ils n'ont pas de repères dans la zone exerçant à leur propre compte, faible industrialisation de la région, ce qui rend difficile les stages des élèves pour leurs stage.

“Dans cinq, dix ans, j'ai foi que des ingénieurs qui ont fait leurs premiers pas dans cette école reviendront installer des usines et booster l'industrie du Burkina Faso. J'ai foi en l'enseignement technique, et je suis convaincu que le développement de ce pays passera par ces établissements professionnels”, soutient le proviseur de l'Établissement, Koumbir-Yélor Somda.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Ranch de gibier de Nazinga : Des réalisations de plus de 227 millions de F CFA pour un séjour plus agréable

$
0
0

Le deuxième Programme national de gestion des terroirs dans sa phase 3 (PNGT-2-3) a visité un certain nombre de ses réalisations dans la région du Centre-Sud. Lors de cette visite, ce vendredi 25 mai 2018, le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a procédé l'inauguration officielle des nouvelles infrastructures d'accueil touristique du ranch de gibier de Nazinga.

Dans quelques mois, les habitants du village de Sidtenga dans la commune de Béré (province du Zoundwéogo, région du Centre-Sud) auront leur retenue d'eau. D'une capacité estimée de 227 395 mètres cubes avec un plan d'eau de 18,08 hectares, l'ouvrage co-financé par le PNGT-2-3 et le Conseil régional du Centre-Sud (maître d'ouvrage) et qui coûtera plus de 385 millions de F CFA (sans compter 27,9 millions de F CFA pour le contrôle), viendra résorber le besoin exprimé par la population. Pour peu que les travaux puissent avancer comme il se doit car c'est un chantier en démarrage que le ministre en charge des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, et le coordonnateur national du PNGT-2-3, Souleymane Nassa, ont visité en cette matinée.

Pour un délai d'exécution de cinq mois, l'entreprise SOKEF en question a déjà consommé huit mois (soit plus que le délai) sans que les lignes ne bougent comme il se doit. Son premier responsable, Kibsi Ouédraogo, a expliqué ce retard par le fait des agents des Eaux et forêts. Car n'ayant pas d'autorisation pour abattre les arbres et débuter les travaux. « Il nous ont bloqués pendant deux mois et sept jours. Ensuite il y a eu une roche (qui a apparu sur le chantier et qu'il fallait déboulonner) et on a pris un mois encore pour trouver une solution. Donc nous avons perdu trois mois sans rien faire », a-t-il laissé entendre.

Depuis novembre 2017, il végète sur ce chantier sans pour autant avancer. Foi de l'entrepreneur, l'ouvrage hydrique sera livré dans deux mois, si toutefois l'argent est débloquéà temps. Le ministre pour sa part a manifesté son mécontentement et a invité l'entreprise et le service de suivi et contrôle à s'activer pour ne pas plus brimer les premiers bénéficiers que sont les populations.

Plus de capacité d'accueil

Sur le second site visité, le ministre a procédéà l'inauguration officielle des nouvelles infrastructures d'accueil touristique du ranch de gibier de Nazinga, dans la commune de Guiaro (province du Nahouri, région du Centre-Sud). Ce sont cinq dortoirs, cinq appartements, un restaurant-cuisine (et des équipements) d'un coût global de plus de 227 millions de F CFA que le PNGT-2-3 a réalisés au profit de l'Office national des aires protégées (OFINAP). Selon le coordonnateur national du PNGT-2-3, Souleymane Nassa, il est écrit dans le document du projet que dans le financement du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), les ressources soient affectées à travers un protocole d'exécution à la partie étatique. Cela pour la réalisation d'un certain nombre d'infrastructures pour le ranch de gibier de Nazinga, notamment pour ce qui est du renforcement de sa capacité de fonctionnement (acquisition de motos, de GPS).

Pour le conseiller technique du ministre en charge de l'Environnement, Daouda Zallé, ces infrastructures viennent renforcer la capacité d'accueil au niveau du ranch. Au nom du ministre, il a remercié le PNGT-2-3 pour un tel investissement qui vient soulager ceux qui ont la charge de cette réserve écologique et faunique. Le ministre Jacob Ouédraogo, a quant à lui montré sa satisfaction face à la qualité des infrastructures, ainsi qu'à la touche décorative qui se rapporte à la culture kasséna. « Le PNGT-2-3 a fait l'effort pour que ces infrastructures soient là pour rehausser le niveau de fréquentation touristique dans le ranch », a-t-il souligné.
Ce qui est une bonne chose, surtout que le tourisme contribue au développement social et économique du pays des Hommes intègres. Il a donc encouragé les responsables de ces lieux à bien entretenir ces infrastructures pour en tirer le maximum de profit. Cela au grand bonheur des amoureux de la nature.

En rappel, le PNGT-2-3 est financé par l'Etat burkinabè, la Banque mondiale, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et les bénéficiaires. Le projet intervient dans l'ensemble des 302 communes rurales et les treize collectivités régionales.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

Intégration sous-régionale : Les douanes du Togo et du Burkina désormais liées

$
0
0

C'est officiel. Les serveurs des administrations douanières de Lomé et de Ouagadougou sont maintenant interconnectés. Un contrôle rapide, une réduction du temps de passage au Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé de trois jours à deux heures, une fluidité du trafic entre le Togo et le Burkina. La modernisation des opérations douanières des deux pays s'est concrétisée ce lundi 28 mai 2018, à Ouagadougou. C'est le ministre en charge du Commerce, Harouna kaboré, qui a procédé au lancement officiel de l'interconnexion des systèmes informatiques douaniers Togo-Burkina.

On le sait. Outre les barrières tarifaires qui entravent la réalisation du marché unique au sein de l'espace UEMOA, d'autres difficultés d'ordre physique ou administratif, à l'instar de la double procédure de transit sur les corridors internationaux, notamment l'arrêt prolongé des camions à la frontière, constituent sans nul doute un grand obstacle à libre circulation des biens dans la région.
En réponse, les Etats envisageaient d'interconnecter leurs systèmes informatiques douaniers. C'est désormais chose faite entre les douanes du Burkina et du Togo. Et depuis le 11 mai 2018, les premières opérations de transit informatisées des produits pétroliers ont été enregistrées au niveau du Bureau des hydrocarbures de Loméà destination des douanes de Bingo, au Burkina. Pour Adama Sawadogo, directeur général des douanes du Burkina Faso, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour les deux pays, en matière de transit international.

« Tous les acteurs de la chaîne logistique y gagnent »

Dans la pratique, l'interconnexion, selon le ministre du Commerce, Harouna Kaboré, se traduit par « l'émission d'un document unique de transit depuis un bureau de départ au Togo, jusqu'à un bureau de destination au Burkina Faso, sous le couvert d'une caution unique ». Cela signifie que les informations fournies par l'importateur au port de Lomé, consignées et matérialisées par le document de transit, seront communiquées en temps réel à l'administration douanière burkinabè.

A titre d'exemple, le directeur général des douanes du Burkina explique : « Quand vous accomplissez un transit à partir du port de Loméà destination du bureau de Bingo, dès que le douanier togolais saisit la déclaration de transit et qu'il valide cette déclaration à partir du port de Lomé, il y a un message électronique qui est transmis directement au bureau de Ouagainter. Ce document électronique contient environ 46 informations sur la cargaison (nom du propriétaire du camion, le bureau de destination (…) » a-t-il noté. Puis de poursuivre : « Quand le camion arrive à la sortie du Togo, le douanier togolais doit mentionner le passage du camion et le douanier burkinabè en fera de même dès l'arrivée, et dès qu'il ce message électronique en manifeste, il y a une information qui repart au port de Lomé pour souligner que le chargement est arrivéà destination (…) ».

Ainsi, à en croire le directeur général des douanes, cette révolution technique présente des avantages indéniables pour les deux pays. Au-delà du gain de temps et d'argent, cette interconnexion permettra, selon lui, de lutter contre la fraude et d'assurer la fiabilité et la transparence des transactions. Et pour le ministre du Commerce, ce sont tous les acteurs de la chaîne logistique qui vont en bénéficier. « Les transporteurs, les chauffeurs n'auront plus à souffrir au niveau de la frontière pour les formalités de transit. (…) Les bénéfices, en termes de barrières non-tarifaires, seront également visibles car le gain de temps se fera tout au long du trajet », a-t-il indiqué, souhaitant en retour une amélioration des niveaux de recouvrement des recettes douanières pour les des deux pays.

Un corridor particulièrement important

D'un coût global de 1 093 786 867 francs CFA, ce tout premier projet d'interconnexion des systèmes informatiques douaniers le long du corridor Lomé- Ouaga est financé par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et mis en œuvre par l'UEMOA, avec l'appui technique de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Figurant parmi les axes prioritaires du réseau routier de l'UEMOA, c'est également « un corridor particulièrement important où transitent 39% des marchandises importées au Burkina Faso ».

Présents à la cérémonie, Ibrahima Dieme, le commissaire chargé du Département du marché régional du commerce, de la concurrence et de la coopération (DMRC) de l'UEMOA, et le représentant de la JICA, Kobayashi Takemichi, ont émis le souhait que cette réforme sur le corridorLomé-Ouagadougou se poursuive sur l'ensemble des corridors de l'espace communautaire. Notons que les douanes du Burkina et du Togo utilisent le système Synodia Word, développé par le CNUCED.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Journée internationale des Casques bleus de l'ONU : Quatre militaires burkinabè seront honorés

$
0
0

Le 29 mai de chaque année, l'Organisation des Nations unies (ONU) commémore la Journée internationale des Casques bleus. Cette année, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, procédera à la remise, à titre posthume, de la médaille Dag Hammarskjöld à 127 soldats, policiers et civils, morts dans des opérations de maintien de la paix en 2017. Parmi ces 127 personnes figurent quatre Casques bleus burkinabè, morts au cours de leur mission au Mali.

Le secrétaire général de l'ONU commémore avec les soldats de la paix au Mali

Cette année, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, commémorera la Journée internationale des Casques bleus, qui coïncide cette année avec le 70e anniversaire des efforts de maintien de la paix de l'ONU, avec les soldats de la paix au Mali pour « exprimer sa solidarité» avec des collègues ciblés par des attaques dans des environnements extrêmement volatiles.

La Journée internationale des Casques bleus est commémorée le 29 mai, en hommage aux plus de 96 000 personnes en uniforme de 124 pays différents qui portent haut le drapeau des Nations unies, appuyés par plus de 15 000 civils et 1 600 volontaires. C'est là« un investissement avéré dans la paix, la sécurité et la prospérité mondiales », estime le secrétaire général, dans son message de cette année.

« Nous exprimons notre gratitude au plus d'un million d'hommes et de femmes qui ont servi sous le drapeau des Nations unies, sauvant un nombre incalculable de vies », rappelle le secrétaire général. « Nous honorons les 3 700 Casques bleus qui ont fait le sacrifice ultime et nous rendons hommage aux 14 opérations de maintien de la paix qui travaillent 24 heures sur 24 pour protéger les populations et faire avancer la cause de la paix », ajoute-t-il.

Après avoir célébré les soldats de la paix au Mali, le secrétaire général participera à une autre cérémonie au siège de l'ONU à New York, le 1er juin 2018. À cette occasion, il déposera une gerbe de fleurs en l'honneur des Casques bleus qui ont perdu la vie au service de la paix, puis procédera à la remise à titre posthume, de la médaille Dag Hammarskjöld aux 127 soldats, policiers et civils, morts dans une opération de maintien de la paix en 2017.

Quatre militaires du Burkina Faso figurent parmi les 127 Casques bleus qui ont perdu la vie dans une opération de maintien de la paix en 2017 et qui recevront la médaille Dag Hammarskjold à titre posthume. Il s'agit deBoumoin Niangao, 1re classe Sié Jean Bernard Kambou, A/C Francois Dassise Ky, et sous-lieutenant Poureguem Diandaqui servaient tous dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Le Burkina Faso est le 13e pays contributeur de troupes et de policiers aux opérations de maintien de la paix de l'ONU. Plus de 2 120 soldats et policiers burkinabè sont actuellement déployés dans les missions de l'ONU à Abyei, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, en Guinée, en Haïti, au Mali et au Soudan.

« Nous avons une dette envers ces hommes et femmes courageux qui risquent leur vie tous les jours pour aider les autres », a déclaré le secrétaire général adjoint à l'appui aux missions, Atul Khare, alors que son collègue des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, en appelait à des sacrifices qui nous poussent à travailler avec encore plus d'acharnement pour contribuer à une paix durable dans certains des endroits les plus complexes et les plus difficiles du monde. Les deux hommes seront les invités du point de presse, le 1er juin au siège de l'ONU.

L'Assemblée générale des Nations unies a proclamé en 2002, le 29 mai Journée internationale des Casques bleus pour rappeler le lancement le même jour en 1948, de la première opération de maintien de la paix des Nations unies, l'Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) au Moyen-Orient.


Source : DPKO/ DPI
Diffusion : Centre d'information des Nations Unies (CINU) Ouagadougou
E-mail : unic.ouagadougou@unic.org
Tél : 25306076


Alban Zoungrana, 2e adjoint au maire de l'arrondissement N°5 de Ouagadougou : « Si l'UPC n'était pas dans l'opposition, peut-être que le Burkina était aujourd'hui dans un chaos »

$
0
0

Maître de la parole lors des grandes manifestations de son parti, l'Union pour le progrès et le changement (UPC), et même de certaines manifestations de l'opposition politique (meeting du 29 avril 2017), Raogo Alban Zoungrana fait partie des jeunes élus locaux du Burkina. Mieux, le jeune « lion » est porté, à ce titre, deuxième adjoint au maire de l'arrondissement N°5 (ancien Bogodogo) de la capitale. Jovial, courtois et fervent défenseur de la cause de son parti, Raogo Alban Zoungrana a bien voulu, à travers cette interview, scruter la vie de son parti, donner son analyse de l'actualité nationale et informer sur le fonctionnement du Conseil municipal de l'arrondissement 5 (désigné arrondissement le plus propre à la 14e édition de la Semaine nationale de la citoyenneté, en 2017, par le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique). Interview !

Lefaso.net : Comment êtes-vous arrivé en politique, notamment à l'UPC ?

Raogo Alban Zoungrana (R.A.Z.) : Je peux dire que mes premiers pas en politique ont commencé depuis le lycée à travers les mouvements associatifs (je suis en quelque sorte un pur produit des mouvements associatifs), les bureaux d'établissement, des organisations de la société civile. Mais ma vie politique à proprement dite part de 2005 où j'avais eu envie d'apporter ma contribution à la vie publique. En son temps, je regardais le paysage politique avec beaucoup d'appréhensions (parce que je suis aussi de ceux-là qui sont nés trouver Blaise Compaoré au pouvoir et je rêvais de voir une autre personne au pouvoir).

En 2005 donc, (élection présidentielle, ndlr), parmi les candidats en lice, j'avais opté de soutenir Me Bénéwendé Stanislas Sankara (président du parti sankariste, UNIR/PS, ndlr). J'étais à Réo en son temps et je militais pour accompagner, soutenir sa cause. Mais grande a été ma déception quand j'ai vu qu'au soir du scrutin, le candidat qu'il est (Me Sankara), n'a pas voté pour lui-même. Je me suis posé la question de savoir à quoi ont servi tous ces efforts que nous avons faits (même s'il a avancé des raisons à son acte, j'ai trouvé qu'elles n'étaient pas pertinentes). Dès lors, je me suis retiré un peu de tout ce qui est politique pour désormais me consacrer à tout ce qui était associatif. Je faisais maintenant partie de ceux-là qui ne croyaient plus à l'homme politique (démagogue, vendeur d'illusions…).

Mais, lorsque vous êtes sur le terrain en tant qu'association, vous avez des actions sur le terrain, mais ça se limite à là. Alors qu'on avait toujours critiqué l'action de l'homme politique. Je fais partie même de ceux-là qui critiquaient les actions de l'ancienne équipe de la mairie de Bogodogo (actuelle arrondissement 5), parce que je trouvais qu'elle ne faisait pas assez. Entre temps, je me suis demandé : mais si je pense que les autres ne font pas bien, qu'est-ce que je peux faire pour amener les choses dans le sens que je veux ? C'est bien de rester dehors pour critiquer, mais à un moment donné, c'est encore mieux d'entrer pour apporter ce que tu penses être bien.

Peu importe là où tu te trouves (majorité ou opposition), à un moment donné, ton avis doit compter. Donc, je me suis dit qu'il faut que je quitte un peu le carcan de la critique pour affronter la réalité sur le terrain (que chaque décision qui va être prise, même si elle ne m'est pas favorable, ait aussi ma part de contribution). Raison pour laquelle je me suis engagé en politique. Peu importe le bord, aujourd'hui, je suis dans l'opposition et même dans mon propre parti, s'il y a des critiques à faire, je les formule à qui de droit.

Lefaso.net : On peut retenir que vous avez été sympathisant de l'UNIR/PS à vos débuts. A quel moment avez-vous pris la décision de militer à l'UPC ?

R.A.Z. : C'est en 2010, à la création du parti. Je faisais même partie des premiers militants dans mon secteur (ex-secteur 30) où j'ai participéà l'assemblée générale de mise en place du bureau UPC du secteur. J'ai été le premier délégué du parti dans la zone A (l'ancien secteur 30 avait été divisé en trois zones).

Lefaso.net : Qu'est-ce qui a plaidéà ce que vous militiez à l'UPC ?

R.A.Z. : Je n'avais jamais eu l'occasion de rencontrer Zéphirin Diabré (président-fondateur du parti, ndlr), je ne le connaissais que de nom. Je connaissais également son parcours. En tant qu'élève/étudiant, c'est un monsieur sur qui j'avais quelques informations qui m'intéressaient beaucoup. Aussi, lorsque je regardais dans l'arène politique, je ne voyais pas le parti pour lequel je pouvais m'engager (je faisais partie de ceux qui s'opposaient au régime Compaoré). Je voulais être de l'opposition pour contribuer à ce qu'il y ait l'alternance.

L'UNIR/PS m'ayant aussi déçu non seulement par l'acte de son président dont je vous parlais plus haut, mais aussi par le modèle véhiculé par ce parti (je pensais que le parti n'incarnait pas vraiment le sankarisme comme on l'aurait souhaité et comme on nous l'a appris à travers l'histoire). Alors, lorsque j'ai participé aux activités du FOCAL (Forum des citoyennes et citoyens de l'alternance), j'ai vu des opportunités de la naissance d'un parti politique et je me suis dit que c'est ici je dois m'engager. Et quand on m'a dit que c'est Zéphirin Diabré qui était à la tête de ce parti, je n'ai pas hésité un instant (je me suis dit que c'est un nouveau souffle qui est venu apporter le changement). J'ai vu en ce parti, la solution (et ce, après avoir pris connaissance du manifeste, de sa vision…, il incarnait le sérieux). Voilà comment je me suis engagé et je ne le regrette pas.

Lefaso.net : Aujourd'hui, quelle position occupez-vous au sein de ce parti ?

R.A.Z.
: Je suis d'abord un simple militant de base, membre de la sous-section de mon arrondissement. Mais dans les instances du parti, je ne suis pas membre du BPN (Bureau politique national) ou de toute autre instance dirigeante. Mais je participe à toutes les activités du parti quand cela m'est ouvert (parce que je me suis dit que chacun doit apporter sa contribution, quelle que soit sa position). Raison pour laquelle j'anime certaines activités du parti en assurant la maîtrise de cérémonie.

C'est dans cet élan que j'ai eu la chance d'être désigné pour accompagner le président du parti lors de la présidentielle pour gérer un peu la coordination des cérémonies en tant que maître de cérémonie de la campagne. Mais ma contribution ne se limite pas à là, parce que quand il y a une activité du parti, même si je dois faire une course pour déposer un courrier quelque part, je n'hésite pas. Même si c'est pour aller ramasser des chaises pour venir classer, je n'hésite pas à le faire. Donc, je suis un militant engagé du parti, peu importe le poste de responsabilité ; le plus important aujourd'hui est qu'il y ait le vrai changement, et le vrai changement, c'est avec Zéphirin Diabré.

Lefaso.net : A un peu moins d'une décennie d'existence, que retenez-vous du parcours de votre parti, l'UPC ?

R.A.Z. : Quand on se réfère de sa création à ce jour, il sera un peu malhonnête pour certaines personnes de penser que l'UPC n'a pas apporté grand-chose. A sa création, l'UPC a été le seul parti de l'opposition (au moment du régime Compaoré) à avoir faire bouger les lignes. Dès la première participation à une élection (deux ans après sa création), le parti a engrangé 19 députés, plusieurs conseillers et maires. On avait déjà sonné le pas. Lorsqu'on a pris la tête du CFOP-BF (institution Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso, ndlr), vous avez vu aussi les lignes bouger de façon significative. Les premières marches (contre la modification de l'article 37) ont été un succès, surtout le leadership incarné par son premier responsable, Zéphirin Diabré, pour rassembler toutes les obédiences politiques.

Quoi qu'on dise, c'est l'UPC qui a sonné la fin du régime Compaoré (certaines personnes s'arrogent la paternité de l'insurrection, mais elles ne seraient pas arrivées au pouvoir aujourd'hui s'il n'y avait pas eu l'avènement de l'UPC). Moi, je caricature l'avènement de l'UPC comme des gens qui sont sortis dans la rue, où tout est obscur, et qui ne savent plus quelle direction prendre. Puis, à un moment donné, ils voient une étincelle quelque part, qui va devenir une flamme et les gens commencent à se diriger vers cette lumière. Ça n'a pas été un feu de paille, ça a éclairé les gens et c'est à travers cela que les gens ont vu ce qu'ils n'avaient jamais rêvé voir un jour. Aujourd'hui, étant dans l'opposition, l'UPC contribue à maintenir un certain équilibre.

Lefaso.net : Vous évoquiez le rôle de votre parti, l'UPC, dans l'alternance au Burkina, qui a vu l'arrivée au pouvoir du régime Kaboré. Partant de cette « réalité», des Burkinabè, dont certains de vos militants, pensent qu'il était plus logique que vous contribuiez à la gouvernance avec le régime actuel. Votre avis ?

R.A.Z. : Si l'UPC était parti à la majorité, peut-être qu'aujourd'hui je n'étais plus militant du parti. Si l'UPC était à la majorité, quel allait être le contre-pouvoir actuel ? Quelle allait être la gestion du pouvoir en place ? Il faut que les gens fassent attention, on ne va pas à la majorité parce qu'il faut y aller. Quand votre objectif est l'intérêt supérieur de la nation, vous oubliez un peu vos intérêts partisans pour éviter d'aller à la soupe (parce que si vous êtes là-bas, vous ne pouvez plus critiquer).

Je pense donc que l'UPC a bien fait de rester dans l'opposition, parce qu'aujourd'hui, ce qui fait que ce régime-là n'a pas encore trop déraillé, c'est parce qu'il y a un parti comme l'UPC dans l'opposition. A supposer que c'était seulement le clan de l'ancien régime (CDP, ADF/RDA, NAFA ...) qui formait l'opposition, pensez-vous que les Burkinabè les auraient sérieusement écoutés sur certaines questions relatives à la vie du pays ? Non. Mais, lorsque l'UPC parle, on sait que c'est un parti qui est constant et logique dans sa démarche. Si l'UPC n'était pas dans l'opposition, peut-être que le Burkina était aujourd'hui dans un chaos (je ne le souhaite pas, mais on allait se rendre complice d'un certain nombre de forfaitures et ça n'allait pas rendre service au pays).

Lefaso.net : L'actualité, c'est aussi ces commentaires sur le discours prononcé par le président de votre parti au VIIe du CDP. Quel est votre commentaire sur cette brèche ?

R.A.Z. : Avant de venir sur ce point précis, il me plaît de rappeler qu'au congrès du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir, ndlr), Zéphirin Diabré a fait un grand discours encore là-bas. Ensuite, aux obsèques de feu Salifou Diallo, si vous avez écouté l'intervention de Zéphirin Diabré, personne dans la salle n'a fait le même discours. Et quand il dit, dans la même salle (palais des sports de Ouaga 2000), qu'il se rappelle avoir partagé les bancs du Conseil des ministres sous le magistère de Blaise Compaoré avec Salifou Diallo, il ne renie pas son passé.

Lorsqu'il audit au congrès du MPP, que : « vous c'est nous, nous c'est vous ; nous sommes un et indivisibles », personne ne s'est plaint. Mais quand il se retrouve au congrès du CDP et que dans son discours, il prononce des phrases qui puissent heurter la sensibilité de certaines personnes, elles veulent faire de cela l'opinion générale ; ça c'est leur manière de penser. Que Zéphirin Diabré dise qu'il n'a jamais nié le fait d'avoir été ministre de Blaise Compaoré…. Quand même ! L'histoire ne ment pas et l'histoire sait qu'il a été ministre de Blaise Compaoré. Ce n'est pas parce que des gens renient aujourd'hui leur passé (ce qui est malhonnête) qu'il faut saper l'histoire. C'est honnête et courageux pour un homme politique de reconnaître qu'à un moment donné, j'ai été ici.

D'ailleurs, s'il n'y avait pas cette reconnaissance, on n'allait même pas écouter le mea culpa de certaines personnes, à plus forte raison oser leur confier les rênes de ce pays. Donc, dire dans un cadre qu'il y a trois baobabs, et que si deux s'unissent, un va tomber, et que des gens disent déjà que l'UPC et le CDP font alliance, c'est absurde. Sinon, qu'est-ce qui prouve que les deux baobabs qui vont s'unir ne sont pas l'UPC et le MPP ? Qui dit forcement que c'est l'UPC et le CDP ? Peu importe ce qui va arriver… Aujourd'hui, l'UPC et le CDP sont unis par une chose : l'opposition politique. L'UPC et le CDP sont distants dans une autre chose : l'idéologie politique (le CDP est la social-démocratie et l'UPC est socio-libérale).

Donc, aujourd'hui, que des gens trouvent des proximités entre l'UPC et le CDP, c'est normal, parce que tous deux sont dans l'opposition. Mais, que les gens ne sachent pas comment faire marcher les choses, comment répondre aux attentes des Burkinabè et qu'ils veillent trouver des poux sur un crâne rasé, cela aussi est leur choix de gouvernance. Mais, c'est à l'heure du bilan que le peuple burkinabè répondra à ce qu'ils pensent être leur ruse. Aujourd'hui, laissons ces éléments qu'on veut prendre pour distraire les Burkinabè et parlons du fond du problème ; le fond du problème, c'est l'incapacité notoire du régime et son gouvernement à apporter des solutions au peuple burkinabè. C'est face à cette réalité qu'ils veulent distraire la masse.

Lefaso.net : Dans le contexte actuel…, notamment avec la création d'un deuxième groupe parlementaire UPC (UPC/RD), comment percevez-vous l'avenir de votre parti ?

R.A.Z. : L'avenir de l'UPC est tout tracé. L'UPC est un grand parti et comme tout grand parti, ce qui est arrivé n'est pas atypique. Je ne vois pas ce grand parti qui n'ait pas été traverséà un moment donné par ces difficultés internes. Il y a des gens qui, à un moment donné, ont estimé que parce qu'on a été ensemble pendant l'insurrection avec le parti au pouvoir, on devait partager le pouvoir. Mais ils oublient que ces gens-là (les dirigeants actuels, ndlr) sont ceux-là qui ont étéà la base de l'insurrection populaire ; parce que c'est leur mal-gouvernance qui a irrité le peuple burkinabè et qui l'a conduit dans la rue. Et vous voulez encore aller vous asseoir avec ces gens qui ont mal-gouverné hier-là pour gouverner quoi encore aujourd'hui ? Parce qu'il y a deux choses : quand vous vous associez à une personne, soit vous devenez comme la personne soit vous parvenez à changer la personne. Mais ces gens-là, tel qu'on les connaît, si en 25 ans ils n'ont pas changé, ce n'est pas en cinq ans ils vont changer.

Je pense donc qu'aujourd'hui, qu'il y ait au sein de l'UPC des dissensions, c'est normal, c'est le corollaire des grands partis. Mieux, cela va même permettre d'enlever la gangrène pour laisser la bonne graine. Ceux qui sont partis ne sont pas des militants convaincus de l'UPC, ce sont des gens qui sont venus avec des calculs politiques (c'est vrai qu'en politique, ce sont des ambitions, mais il faut des ambitions faites de morale). La morale doit avoir sa place en politique. Aujourd'hui, s'ils renient l'UPC, ça n'engage qu'eux (mais je ne pense pas qu'ils ont quitté l'UPC d'abord, s'ils étaient assez courageux, ils devaient aller à la mouvance ou quitté carrément l'UPC pour créer un autre parti ou même milité directement au MPP). Il y a des gens parmi eux pour qui j'avais vraiment de l'admiration, mais qui m'ont déçu de par leur comportement (pas pour dire que je n'entretiens pas de relations avec eux, mais au plan politique, je suis déçu d'eux).

Lefaso.net : Comment entrevoyez-vous la présidentielle de 2020 ?

R.A.Z. : Avec beaucoup d'espérance ; parce que je suis convaincu avec cet artiste qui dit que nous avons aujourd'hui les yeux ouverts. A l'époque, nous avions les yeux ouverts, mais nous n'avions pas l'esprit éclairé. Aujourd'hui, le peuple burkinabè, en plus d'avoir les yeux ouverts, a l'esprit éclairé. Les gens sont déçus. Votre journal a fait un sondage dernièrement qui donne 51% des Burkinabè qui ne veulent même pas voir le président se présenter à nouveau. Je pense que si lui-même est assez conséquent avec lui-même, il ne commettra pas l'erreur de se présenter à nouveau.

Dans son propre gouvernement, ceux qui ne sont pas politiques, qui ne sont venus de nulle part, ont une côte plus élevée que les vrais leaders du MPP. Cela nous amène à réfléchir. On pense que c'est une catégorie d'intellectuels qui ont été la cible de ce sondage. Soit ! Mais c'est aussi cette catégorie d'intellectuels qui influencent les décisions. Donc, je suis convaincu qu'en 2020, vous pouvez compter certainement avec le candidat de l'UPC pour la présidence. Je suis convaincu qu'en 2020, l'UPC sera le parti au pouvoir et va apporter le vrai changement au Burkina Faso.

Lefaso.net : Venons-en maintenant à vous-même, élu local, et à la vie de votre Conseil municipal. Cela fait deux ans que vous êtes conseiller municipal, porté deuxième adjoint au maire. Jeune, et à votre première expérience à un tel niveau, quelles sont les premières leçons que vous tirez, d'ores et déjà ?

R.A.Z. : Je retiens entre autres que la vision qu'on a de dehors n'est pas celle qu'on a, lorsqu'on y est. Quand on venait, on avait beaucoup d'espoir et d'ambitions (pas que les ambitions sont abandonnées, elles ont été plutôt renforcées). Vous venez par exemple dans une mairie où on vous dit que le budget total est de 41 millions l'année. En 2016, lorsque nous sommes arrivés, nous avons trouvé que la délégation spéciale avait un budget de 41 millions, que nous avons pris en cours (de juillet pour terminer l'année). Donc, un tel budget pour quatre secteurs et pour environ 150 mille habitants à gérer (des Centres de santé et de promotion sociale, des écoles, etc.). Pendant ce temps, le budget de la mairie de Ouagadougou faisait 55 milliards.

En 2017, nous sommes à 71 millions (pour la mairie de l'arrondissement 5). Les douze arrondissements regroupés n'avaient pas un milliard, mais font une recette de plus de quinze milliards. Regardez un peu le paradoxe. Pire, on vous transfère les charges, mais pas de ressources. On a espéré voir le changement, mais hélas. Le maire Armand Béouindé (maire de Ouagadougou, ndlr) fait partie de ceux qui ont participéà l'insurrection, mais, malheureusement, aujourd'hui, il ne travaille pas à répondre à l'esprit de la chose, en permettant par exemple aux maires des arrondissements de pouvoir agir en faveur des populations…

Lefaso.net : …pourquoi les mairies d'arrondissement sont-ils les parents-pauvres à ce niveau ?

R.A.Z. : Parce que l'opposition a beaucoup plus de mairies. Qu'à cela ne tienne, nous avons décidé de travailler à ce que la participation citoyenne au cours de notre mandat soit une réalité. Aujourd'hui, nous travaillons également à ce que nos partenaires extérieurs puissent nous accompagner. Grâce à cet élan, nous allons procéder bientôt à la remise de deux ambulances aux CSPS (Centres de santé et de promotion sociale) de notre arrondissement.
Cela, grâce au maire qui a, lors d'un de ses voyages en Italie, pu les obtenir avec ses partenaires. Deux autres ambulances sont en route. Notre objectif, c'est d'avoir au moins une ambulance pour chaque secteur. Nous allons donner également du matériel médical aux CSPS. Ce sont des initiatives personnelles pour permettre de pallier un tant soit peu à ces insuffisances. Bien avant, nous avons remis du matériel scolaire d'une valeur d'environ douze millions aux établissements de l'arrondissement (une somme qui ne provient pas du budget de la mairie).

En 2017, on avait que 15 millions pour les investissements. Je ne vois pas ce que cette somme peut faire. Dès lors, nous avons fait appel à des personnes de notre arrondissement pour nous accompagner. Il y a des personnes qui sont-là, qui veulent apporter leurs contributions, mais ne savent pas comment procéder. Donc, lorsque vous les approchez au nom de la population, elles sont prêtes à répondre. Des gens ont donc apporté des contributions pour nous permettre de payer des manuels scolaires pour l'arrondissement (environ 250 tables-bancs, une trentaine d'armoires, des chaises, des bureaux, etc.).
Donc, à chaque étape, il y a la participation citoyenne que nous travaillons à mettre en exergue et aussi à tisser des relations autour du conseil municipal pour permettre de pallier certaines difficultés. Notre combat principal aujourd'hui, c'est de permettre à ce que les années à venir, le budget des arrondissements puissent grimper. Il faut qu'on fasse en sorte que ceux qui vont venir après nous puissent avoir la possibilité de mieux travailler.

Quand vous prenez la commune de Ouagadougou, aucun arrondissement n'a un seul camion ben pour le ramassage des ordures, alors que les populations nous interpellent à tout moment sur la question. Mais cette année, nous avons décidé de lancer une campagne de ramassage des ordures sauvages dans notre arrondissement ; nous avons voté une ligne budgétaire dans notre maigre ressource pour le faire. Nous avons approché de bonnes volontés qui se sont aussi engagées à le faire. Nous allons aussi faire appel aux populations pour que nous puissions, ensemble, ramasser les ordures et les sensibiliser également à ne plus les jeter comme cela se voit.

Aujourd'hui, le conseil municipal a la possibilité d'avoir des bacs à ordures. Mais, si on les dépose dans les secteurs que les gens viennent y jeter les ordures, et sans capacité d‘enlèvement, ce sera créer un autre problème de salubrité (parce que la gestion des ordures est du ressort de la commune de Ouagadougou à travers des contrats qu'elle a signés avec des sociétés). Donc, ces sociétés n'ont pas de contrats avec les arrondissements, qui n'ont pas d'autorité sur elles. Donc, si on déposait des bacs à ordures sans possibilité d'enlèvement régulier, on crée d'autres problèmes en voulant en résoudre un. Donc, notre combat, c'est aussi qu'on puisse permettre aux arrondissements de pouvoir gérer directement leurs déchets. Cela allait permettre aux conseillers de suivre à travers les secteurs. Voyez-vous, quand le travail est décentralisé, il y a de l'efficacité et cela permet de répondre aux attentes des populations.

Par contre, quand ce genre d'actions sont concentrées entre les mains d'une seule personne, même si elle veut, à un moment donné, elle ne peut plus être efficace. C'est parce que les gens n'ont pas d'endroits pour déposer les ordures que nos caniveaux sont remplis. S'il y avait des endroits précis, vous verriez que nous ferions de Ouagadougou une « capitale à visage humain ». La salubrité est la principale préoccupation aujourd'hui de notre arrondissement. Nous avons la chance d'avoir la voirie, à ce niveau, nous sommes gâtés par rapport à plusieurs arrondissements. Si nous avions un seul camion ben, le cadre de vie des populations se verrait amélioré.

Mais au lieu de penser à cela, on est plutôt prêt à doter certaines directions de véhicules de luxe, qui n'ont pas d'impact direct sur les conditions de vie des populations. Mais si aujourd'hui, la commune de Ouagadougou dotait chaque arrondissement d'un camion ben, vous verrez que tout allait aller vite. Nous avons des brigadiers qu'on met à notre disposition, mais leur travail est limité parce qu'ils vont aller collecter les ordures déposer, mais faute de ramassage le vent vient encore les éparpiller. Voilà pourquoi nous luttons pour que l'on puisse donner des moyens aux arrondissements, de sorte que la mairie de Ouagadougou puisse se contenter des investissements lourds et /ou transversaux.

Lefaso.net : Vous semblez fustiger le maire central, et pas plus tard qu'il y a quelques jours, l'opposition municipale allait dans le même sens. Ne pensez-vous pas que le problème est plutôt imputable aux textes de la décentralisation (qui organisent tout au niveau du maire central) qu'au maire Armand Béouindé ?

R.A.Z. : C'est une question de volonté, ce n'est pas une question de textes. Les textes parlent de décentralisation. Partout où vous allez, en communes urbaine ou rurale, les gens se plaignent que la décentralisation, telle que prônée, n'est pas celle qui est pratiquée sur le terrain. Ouagadougou et Bobo-Dioulasso sont des communes à statut particulier, subdivisées en arrondissements. Mais, n'oublions pas que ces arrondissements contribuent à la recette de leur commune. Ils peuvent même aujourd'hui être des points principaux de recettes de la commune.
Ce sont les arrondissements qui ont les difficultés à la base ; lorsqu'il y a un problème dans un arrondissement, aucune personne n'ira voir le maire de la commune de Ouagadougou pour se plaindre. On ne travaille pas à résoudre cela, mais plutôt pour qu'on puisse relever le seuil de passation des marchés publics, pour leur permettre de gérer facilement les ressources. Pourtant, on aurait pu permettre aux arrondissements de pouvoir exprimer leurs besoins réels.

Lefaso.net : On sait aussi qu'au sein du Conseil municipal de Ouagadougou, les choses n'ont pas été faciles pour Armand Béouindé, avec vous de l'opposition !

R.A.Z. : C'est la démocratie et l'intérêt des populations qui s'expriment, il n'y a pas d'animosité. C'est vrai que des gens me voient souvent comme celui-là qui aime beaucoup déranger le maire de la commune de Ouagadougou, mais je dis que je ne dérange pas le maire. Une fois j'ai dit au maire, au cours d'une session, que je l'apprécie beaucoup et en tant que tel, qu'il me permette de lui dire ce que je pense ; parce que je voudrais un jour aller le voir chez lui à la maison, prendre des conseils et tirer de ses expériences en tant que maire de Ouagadougou. Quand ce sera bien, je serai le premier à dire que j'ai contribuéà ce que ce soit bon.

Mais, quand ce ne sera pas bon, je serai aussi le premier à tirer à boulet rouge sur lui pour dire que c'est lui qui a étéà la cause de tel ou tel dérapage. Mais des gens ne comprennent pas, ils pensent que lorsque vous critiquez, c'est parce que vous êtes d'un autre bord (politique). Même si c'était Nathanaël Ouédraogo qui avait été le maire de Ouagadougou, comme l'avait voulu l'UPC, en sessions, je lui aurais dit la même chose que je pense. Donc, nous critiquons parce que nous voulons que ça change, que ça avance. Et si ça avance, ce ne sont pas nous, conseillers, les premiers bénéficiaires, ce sont les populations.

Lefaso.net : On a envie de dire qu'au Conseil municipal de Ouagadougou, il y a plus de politique que d'actions !

R.A.Z. : Oui, parce qu'on travaille d'abord à satisfaire sa chapelle politique avant de satisfaire les Ouagavillois. Lorsqu'on porte une action, on pense d'abord à ce que l'action va nous apporter politiquement sur le terrain …

Lefaso.net : … comportement imputable aussi bien à la majorité qu'à l'opposition !

R.A.Z. : Bien sûr ! Mais, l'opposition ne critique pas seulement pour avoir l'assentiment du peuple, elle critique parce qu'elle estime que telle ou telle autre idée/action n'est pas bonne. Et quand nous émettons ce genre de critiques, vous constaterez que les populations s'y retrouvent. Quand on positionne des conseillers à tout bout de champ à des niveaux de responsabilité, on prend des actions pour répondre à des visées purement politiques, on refuse de poser telle autre action ici parce que la mairie est gérée par l'opposition. Non ! On ne doit pas agir parce que le maire de tel arrondissement est du même bord politique que le maire de Ouagadougou ou parce que tel maire épouse la même vision que lui. Ça, c'est très dangereux.

Quand nous contestons que le maire de Ouagadougou ne puisse pas signer un marché de plus d'un milliard sans consulter le conseil municipal, on ne dit pas de consulter l'opposition ; on dit « Conseil municipal de Ouagadougou » (donc, majorité y compris). Si la majorité décide qu'il peut le faire, tant mieux ! Mais si demain, il se fait épingler pour mauvaise gestion, ce ne sont pas ses techniciens qui l'ont conseillé d'aller à ce niveau-là qui seront sanctionnés, mais plutôt lui, Armand Béouindé. Donc, quand nous critiquons, ce n'est pas contre lui, mais plutôt pour lui-même d'abord ! S'il est exempt de tout reproche, notre conseil sera exempt de tout reproche.

Mais si ça ne va pas, on va dire que c'est une délibération du Conseil municipal et là, nous serons tous responsables. Pourquoi après l'insurrection populaire, tous les ministres qui ont participé au Conseil des ministres qui a donné quitus pour l'acheminement à l'Assemblée nationale du projet de modification de l'article 37 ont étéépinglés pour répondre des conséquences ? Alors, qu'on nous permette de critiquer. Quand nous critiquons, ce n'est pas forcement politique.

Combien de fois avons-nous applaudit à rompre les doigts, des décisions du Conseil municipal ? Nous avons adopté des décisions à l'unanimité ! Mais quand ce n'est pas correct, qu'on nous permette donc de dire ce qu'on pense ; ils peuvent faire un passage en force, mais au moins, l'opinion aurait compris que des conseillers se sont opposés. C'est simplement cela notre action et c'est aussi cela le jeu démocratique.

Lefaso.net : Quelle est la coloration politique de l'arrondissement 5 et comment jugez-vous la collaboration entre conseillers ?

R.A.Z. : Notre Conseil a une coloration tripartite : l'UPC, le CDP et le MPP. Il y a des moments où nous avons des divergences, parce que, quoi qu'on dise, lorsqu'il y a des décisions à prendre, chacun travaille aussi en fonction de la ligne de sa chapelle politique. Mais, quoi qu'on dise, nous avons toujours travailléà ce que le consensus puisse prévaloir. Rarement, nous sommes passés à un vote pour les délibérations par manque de consensus. On trouve toujours le juste milieu. Cela est dû au fait aussi que nombre de membres du Conseil sont assez responsables, même s'il y a quelques personnes qui travaillent toujours à saper l'élan d'ensemble, l'action collective. On peut vraiment se réjouir du fait qu'on a toujours des personnes responsables qui mettent toujours en avant l'intérêt général ; ce qui nous facilite la tâche dans notre action au quotidien.

Lefaso.net : Vous êtes deuxième adjoint au maire. Premier poste de responsabilitéà ce niveau, votre jeunesse, est-ce un atout ou une insuffisance dans ce contexte ?

R.A.Z. : C'est vrai, au début, j'avais quelques appréhensions, je me demandais comment on allait pouvoir gérer les choses. Mais, en réalité, quand on est jeune à un certain niveau de responsabilité, il faut avoir l'oreille attentive. Il faut énormément écouter les conseils des uns et des autres, apprendre des erreurs des autres, apprendre de l'expérience des anciens, ne pas être hostile à la critique surtout ; parce que lorsqu'on est hostile à la critique, on se dit tout de suite que c'est parce qu'on est jeune que les gens vous traitent comme ci ou comme cela. Sinon, au contraire, notre jeunesse est une force.

Aujourd'hui, si je me trompe, les gens diront que je me suis trompé par inexpérience et par jeunesse. De ce fait, ils pourront mieux me pardonner par rapport à une autre personne d'un certain âge. Donc, moi je fonce sans me soucier des conséquences, mais en étant conscient que ce que je suis en train de faire c'est pour le bien-être commun, de sorte que lorsqu'il y a une erreur, je l'assume. Je le fais en toute bonne foi et après avoir pris conseils auprès de devanciers ; quand il s'agit d'un aspect technique, je demande d'abord au responsable du service technique concerné. Quand il s'agit d'un aspect politique, je demande aussi à ceux qui sont dans la chose politique bien avant moi.

Aujourd'hui, moi je côtoie des gens qui sont au MPP (je salue au passage Moussa Boly (5e vice-président chargé des relations avec les autorités coutumières et religieuses, ndlr), qui était un ancien démissionnaire du CDP avant de rejoindre le MPP à sa création ; j'ai eu plusieurs fois à discuter avec lui et il m'a donné de sages conseils). Je discute avec mon maire pour avoir son avis, je discute avec les membres de mon bureau de secteur et avec des personnes-ressources (des grands-frères dans le quartier, des anciens conseillers, des jeunes-frères …

Pour savoir un peu ce qu'ils pensent de telle ou telle autre situation). En tant jeune, en deux ans, j'ai énormément appris. Et dans cette dynamique, je n'ai pas le droit d'échouer ; parce que si j'échoue, je ferme la porte à d'autres jeunes. Donc, j'ai une obligation de rester un exemple pour permettre à d'autres jeunes de pouvoir bénéficier de la confiance des populations et des aînés.

Lefaso.net : Quel peut être votre message aux habitants de votre arrondissement ?

R.A.Z. : Le message est que nous puissions nous donner main pour pouvoir agir ensemble. L'insalubrité dans notre arrondissement crée des problèmes pour les populations. Si nous avons des enfants malades, du fait des eaux usées dans nos cours et nos six-mètres, c'est parce que nous sommes aussi à la base de cette situation. Notre bonheur viendra de nous-mêmes ; le président Roch Kaboré ne quittera Kosyam pour venir nettoyer devant notre porte. Il faut qu'on fasse le minimum pour nous-mêmes, c'est pour nous-mêmes, notre bien. Que l'ensemble de nos énergies puissent concourir à l'édification de notre arrondissement pour le bien-être de tous.

Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

Sit-in des syndicats du ministère de l'Économie : Les douaniers s'en démarquent, les autres insistent

$
0
0

Les syndicats du Ministère de l'économie, des finances et du développement (MINEFID) tiennent, à partir de ce lundi 28 mai et ce jusqu'au vendredi 1er juin, des sit-in sur leurs lieux de travail. Au premier jour, le syndicat des douaniers n'a pas observé le mot d'ordre. Au niveau des financiers, les forces de l'ordre déployées en grand nombre ont empêché l'accès auxlocaux du ministère. L'accès était conditionné par la présentation d'une réquisition. Au Trésor public, sur neuf guichets, deux étaient fonctionnels à notre passage.

Les douaniers se sont démarqués du sit-in lancé par la Coordination des syndicats du ministère de l'économie et des finances. Pour le moment, pendant que les autres sont en lutte, les hommes au béret noir sont présents à leur poste. C'est du moins l'information donnée ce lundi 28 mai 2018 devant le ministère en charge de l'Économie par le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des douanes, Mathias Kadiogo. Selon lui, bien qu'ils accompagnent le mouvement, les militants de son syndicat sont au travail. Mais c'est en attendant de prendre un temps pour peaufiner les modalités de gestion du sit-in. Les douaniers sont donc en attente de réflexion pour savoir comment le sit-in va s'opérer.

Les financiers empêchés d'entrer au sein du ministère

Pendant que les douaniers sont au travail, les financiers observent le mot d'ordre de leur syndicat. Au ministère, interdiction leur est faite d'accéder aux locaux. Ils se sont rassemblés en masse devant le portail. La police nationale a quadrillé la zone. Pour avoir accès au ministère, les travailleurs doivent présenter une réquisition. L'entrée est donc filtrée. C'est une situation que dénoncent les agents. Pour le secrétaire général du syndicat national des financiers, Mohamed Sawadogo, l'Etat les embrigade.

C'est donc « un État barbare », se convainc-t-il. Au sujet de la rumeur de la non-participation des douaniers au sit-in, Mohamed Sawadogo a estimé que ce sont des militants du MPP(Mouvement du peuple pour le progrès) à qui on a donné des mégaoctets, qui ont vilipendé ces informations sur les réseaux sociaux.

Au Trésor public, deux guichets sur neuf fonctionnent

Au niveau du Trésor public, le travail tourne aussi au ralenti. Sur les neuf guichets opérationnels les jours ordinaires, seuls deux sont fonctionnels ce lundi. Cela entraîne de longs rangs et nécessite de la patience chez les usagers. Ces derniers sont quelquefois découragés comme cette dame que nous avons rencontrée. Elle était venue pour faire des opérations de retrait en vue de payer des salaires de fin du mois. Mais que nenni, elle va devoir prendre son mal en patience, la majorité des guichets n'étant pas fonctionnels.

En attendant, la Coordination des syndicats du ministère n'entend pas baisser les bras, tant que le gouvernement ne satisfait pas ses revendications.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Programmation budgétaire 2019-2021 : Des taux de croissance en deçà des objectifs du PNDES

$
0
0

Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2019-2021 a été présenté aux députés de la 7e législature, le 28 mai 2018. Sur la base du scénario de programme ou scénario de base choisi par le gouvernement, les recettes budgétaires seraient de 2237,42 milliards de francs CFA en 2019 ; 2390 milliards en 2020 et 2619,3 milliards en 2021, soit un accroissement annuel moyen de 8,46%. Au même moment, la masse salariale devrait exploser. Ainsi, il est attendu des taux de croissance 6,6% en 2019 ; 6,9% en 2020 et 6,8% en 2021, contre 7,7% projeté dans le cadre du PNDES sur la même période.

Outil de cadrage macroéconomique et financier triennal, le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) a pour objectif de renforcer la discipline macro-budgétaire en définissant une trajectoire des finances publiques en lien avec les critères de convergence de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il contribue à une meilleure allocation des ressources mobilisables en cohérence avec les orientations stratégiques des politiques publiques et des priorités du gouvernement. L'élaboration du présent document intervient dans un contexte national marqué par une faible pluviosité de la campagne 2017-2018, une situation sécuritaire dégradée et la persistance des revendications sociales.

Aussi, faut-il le préciser, le Burkina vient de signer, avec le Fonds monétaire international (FMI), le programme soutenu par la Facilitéélargie de crédits 2018-2020, un accord qui exige un renforcement de la bonne gouvernance économique et financière. A cela, il faudra ajouter la signature de multiples accords avec les partenaires sociaux. Ce qui a conduit à une excroissance de la masse salariale. La signature le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda de l'accord de libre-échange en Afrique entraînera quant à elle, une diminution de recettes de porte.

Le gouvernement opte pour le scénario de base ou scénario de programme

Le DPBEP 2019-2021 est donc élaboré en référence à trois scénarii : scénario optimiste, scénario pessimiste et scénario de base ou de programme. C'est le dernier scénario qui a été retenu par le gouvernement, car, estime-t-il, il intègre le contexte socioéconomique et offre une prévision réaliste de recouvrement de recettes en phase avec les capacités réelles des régies tout en prenant en compte les éléments de la matrice des réformes stratégiques et des investissements structurants du PNDES.

Sous l'hypothèse d'une pluviosité favorable, d'une situation sécuritaire normalisée, d'une accalmie au niveau de la fronde sociale et d'une mise en œuvre satisfaisante du PNDES, la relance de l'activitééconomique devrait se raffermir sur la période 2019-2021. Et les recettes budgétaires attendues seraient de 2237,42 milliards en 2019 ; 2390 milliards en 2020 et 2619,3 milliards en 2021, soit un accroissement annuel moyen de 8,46%. Sur la base de ce scénario, il est attendu des taux de croissance de 6,6% en 2019 ; 6,9% en 2020 et 6,8% en 2021. Ces taux sont en deçà des objectifs du PNDES qui table sur un taux de 7,7% sur la période sous revue.

Lors du débat, les députés n'ont pas manqué de rappeler cet état de fait. Aussi, ils ont regretté un manque de précision sur certains aspects. Certains ont même dénoncé un manque de volonté politique.

Une explosion de la masse salariale

En 2019 par exemple, les recettes totales s'établiraient à 2237,4 milliards de francs CFA dont 1984,8 milliards pour les recettes propres, soit un accroissement de 12,7% par rapport à 2018. Les dépenses totales s'établiraient à 2503,6 milliards contre 2480,66 milliards en 2018, soit une hausse de 9,4%. Les dépenses de personnel représenteraient 36,6% des dépenses totales, 41,6% des recettes propres et 46% des recettes fiscales pour une norme communautaire de 35%. « Les dépenses d'investissement passeront de 777 milliards à 646 milliards de francs CFA entre 2018 et 2019. Les ressources affectées aux investissements ont été malheureusement absorbées par les dépenses de personnel qui enregistrent une hausse de plus de 165 milliards de francs CFA entre 2018 et 2019. La masse salariale passerait de 670 milliards de francs CFA en 2018 à 835 milliards de francs CFA en 2019, soit une hausse de 24,8% », confié Clémence Yaka, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et du Développement, chargée du budget.

Ce débat d'orientation budgétaire participe du renforcement des pouvoirs de contrôle de l'institution parlementaire en ce sens qu'il permet de mieux informer le parlement sur l'évolution des finances publiques à moyen terme. Il permet d'apporter une réponse technique aux problèmes d'articulation entre les stratégies de développement et le budget de l'Etat. Il permet également de situer la loi de finances dans une perspective pluriannuelle.

Moussa Diallo
Lefaso.net

Direction régionale de la communication des Hauts-Bassins : La nouvelle directrice, Marguerite Kiénou/Blégna, officiellement installée

$
0
0

La Direction régionale de la communication et des relations avec le parlement des Hauts-Bassins a une nouvelle directrice du nom de Marguerite Kiénou/Blégna. Elle a été officiellement installée ce lundi 28 mai 2018 par le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Bernard Béba, dans les locaux de la délégation régionale du Conseil supérieur de la communication (CSC).

Nommée directrice régionale de la communication et des relations avec le parlement des Hauts-Bassins, suivant le conseil des ministres en sa séance ordinaire du mercredi 2 mai 2018, Marguerite Marie Kiénou/Blégna, conseillère en sciences et technique de l'information et de la communication, a été officiellement installée dans ses nouvelles fonctions. Elle remplace Abdoulaye Ouassin, appeléà d'autres fonctions auprès du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.

Selon l'arrêté portant attributions, organisation et fonctionnement des directions régionales de la communication et des relations avec le parlement, la nouvelle directrice a pour mission de promouvoir l'effectivité du droit des citoyens à l'information et de mettre en œuvre la communication gouvernementale. Aussi, elle doit suivre pour le compte du ministère, l'activité des médias privés et publics, contribuer à la mise en œuvre de la politique de développement des médias mais également contribuer au renforcement des capacités des acteurs locaux du secteur de l'information et de la communication.

JPEG - 75 ko
Mme Hortense Zida, SG de la communication

Ce chapelet égrainé par la secrétaire générale de la communication et des relations avec le parlement, Hortense Zida, traduit l'ampleur des attentes formulées à l'attention de la nouvelle directrice de la communication des Hauts-Bassins.

Le Burkina Faso a, depuis le 28 décembre 2017, effectué le basculement vers la Télévision numérique terrestre. Selon Hortense Zida, la directrice régionale veillera à la bonne marche de ce processus au plan régional. « Il faut évoquer à côté de cet avènement, la mise en place du Fonds d'appui à la presse privée, dont les instruments de fonctionnement sont en train d'être mis en place », a-t-elle souligné.

Toutefois, elle a félicité la nouvelle directrice et l'a rassurée des actions entreprises par son ministère pour le renforcement des capacités des directions régionales. Aussi, elle porte la certitude que Marguerite Kiénou/Blégna sera à la hauteur du chalenge et qu'elle ne décevra nullement. « Nous ne doutons pas des aptitudes, compétences et talents de madame Kiénou », a-t-elle souligné.

JPEG - 58.7 ko
Mme KiénouBlégna Marguérite, DR Communication

Pour sa part, la nouvelle directrice de la communication a remercié les premières autorités du pays de lui avoir confié ce poste. Ainsi, consciente de l'immensité de la tâche, elle demande le soutien de tous pour mener à bien cette mission qui lui est assignée. « Ce sont des sentiments de joie qui m'animent aujourd'hui. Je vois l'immensité de la tâche et je compte sur l'ensemble des médias privés et publics de la région des Hauts-Bassins pour m'accompagner dans cette tâche de promotion de l'information et de promotion de la communication gouvernementale dans la région des Hauts-Bassins », a-t-elle souhaité.

La conseillère en sciences et techniques de l'information et de la communication, Marguerite Kiénou/Blégna, a déjà passé sept années dans les ministères en charge des Droits humains et de la Communication.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Projet d'adaptation basée sur les écosystèmes : Des collectivités territoriales engagées pour la préservation des zones humides du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun

$
0
0

La ville de Dédougou a abrité les 24 et 25 mai 2018, le forum des maires des zones humides du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun ». L'objectif global du forum était de créer une plateforme de concertation, de dialogue et de décision entre les collectivités territoriales, le secteur privé et les partenaires au développement afin de promouvoir la gestion durable des zones humides du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun. Plusieurs activités étaient inscrites au programme, notamment des conférences et panels, des expositions-ventes de produits issus des zones humides et une visite de terrain qui a concerné la zone de confluence Mouhoun-Sourou, site Ramsar N°2292, et des réalisations du projet EBA-FEM.

Le forum des maires des zones humides du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun a regroupé environ une centaine de personnes venant de l'administration publique, des projets et programmes, des collectivités locales et du secteur privé. Ce forum s'inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des zones humides sous le thème « Les zones humides pour un avenir urbain durable ». Il a été ainsi initié par le ministère de l'Environnement, de l'Économie verte et du Changement climatique, avec l'appui du projet d'Adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM). Un projet financé par le PNUD, dans le but de promouvoir et de conserver les zones humides du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun.

JPEG - 72.9 ko
Les participants au forum

En effet, le Burkina Faso compte de nombreuses zones humides dont 20 sont inscrites sur la liste de Ramsar ou liste des zones humides d'importance internationale. Ces zones humides fournissent tout un éventail de services importants, aussi bien pour l'homme que pour l'environnement et sont parmi les milieux les plus productifs du pays. Réservoirs de la diversité biologique, elles fournissent l'eau et la productivité dont des espèces innombrables de plantes et d'animaux dépendent pour leur survie. Cependant, elles sont soumises à de fortes pressions et sujettes à de menaces multiformes surtout d'ordre anthropique. C'est le cas par exemple des zones humides du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun. Cette situation appelle à des réponses concertées et urgentes. Ces préoccupations sont largement partagées par les collectivités territoriales des régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest qui ont déjà accompagné l'inscription de trois sites sur la liste de Ramsar à savoir la vallée du Sourou, le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun, la zone de confluence Mouhoun-Sourou. Ces zones humides devraient être des écosystèmes viables, durablement gérées afin de fournir des biens et services nécessaires à la lutte contre la pauvreté.

C'est pourquoi le maire de la ville de Dédougou, Lomboza Kondé Karim, a salué l'initiative du forum ainsi que les acteurs qui œuvrent inlassablement pour le bien-être des populations burkinabè. « Notre région regorge de nombreuses zones humides dont trois sont actuellement inscrites sur la liste de Ramsar. Cette richesse naturelle suscite une forte pression anthropique sur les ressources naturelles de ces zones humides conduisant ainsi à leur dégradation accélérée. Celle-ci se traduit entre autres par le tarissement progressif de la ressource et de la baisse du niveau de la nappe phréatique, l'ensablement et l'effritement des berges des deux fleuves que sont le Mouhoun et le Sourou avec comme conséquence la baisse progressive de leurs capacités de stockage et la dégénérescence des ressources qu'ils contiennent, la réduction des ressources halieutiques qui constituent par ailleurs une importante source de revenus des populations, etc. », a rappelé le maire de Dédougou.

JPEG - 81.3 ko
La photo de famille en compagnie des autorités

Selon lui, la gestion rationnelle de ces zones humides est d'une nécessité impérieuse pour l'amélioration de la résilience des populations aux effets néfastes des changements climatiques. C'est pourquoi il a indiqué que l'organisation du présent forum participe à la vision de son conseil municipal, qui est de « faire du bassin du Mouhoun et de la vallée du Sourou, le point d'appui de la souveraineté alimentaire nationale ».

Les travaux de ce forum ont permis aux participants, après s'être imprégnés de l'état des lieux des ressources des zones humides de la Boucle du Mouhoun, de proposer des solutions aux contraintes et faiblesses de ces écosystèmes. Aussi, au cours de ce forum, les maires, responsables de collectivités territoriales, se sont engagés sur des axes stratégiques du développement durable basés sur le dynamisme des collectivités locales, ce qui fera, selon le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sou Sié Edgard, « des zones humides de notre région, des espaces conservés, viables et durablement gérés et fournissant des biens et services nécessaires à la lutte contre la pauvreté et contribuant à la conservation de la diversité biologique mondiale ».

JPEG - 84.1 ko
L'un des puits grand diamètre réalisé par EBA-FEM

Par ailleurs, ces maires des communes urbaines et rurales autour du corridor de la Boucle du Mouhoun, ont affirmé leur engagement à fédérer leurs ressources physiques, techniques et financiers dans la conservation, la gestion durable et l'utilisation rationnelle du fleuve Mouhoun. Tout en prenant l'engagement de marquer leur refus de voir se dégrader les zones humides du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun, ils lancent un appel à l'ensemble des parties prenantes que sont l'Etat, les industriels, les collectivités territoriales, les organisations paysannes, les associations, les populations riveraines, à préserver le bassin du Mouhoun pour le bien-être des générations aussi bien présentes que futures.

Visite de la zone de confluence Sourou-Mouhoun et des réalisations du projet EBA-FEM par les autorités

JPEG - 87 ko
Visite de la plantation de Mr Zerbo Yacouba

Au cours de ce forum, un voyage d'étude a été organisé sur les sites d'intervention du projet EBA-FEM dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun afin de constater les réalités du terrain. Ce voyage d'étude était aussi une occasion pour permettre au projet, de présenter les pratiques et autres réalisations de terrain faites depuis son exécution. A cet effet, plusieurs points étaient concernés notamment le jardin maraîcher de Magnimasso (dans la zone de confluence du Mouhoun) que le projet EBA-FEM a réalisé au profit du groupement Panissé. Ce jardin est équipé de deux puits grand diamètre, deux grands bassins et quatre micro-bassins. La plantation de M. Zerbo Yacouba a également été visitée. Ce dernier bénéficie tout comme M. Nouho Tibi, de l'accompagnement du projet dans leurs activités. Ces derniers ont été sensibilisés sur les bonnes pratiques à adopter pour la préservation des zones humides. Les autorités ont aussi visité le campement de chasse express Safari du Sourou.

Toutefois, les responsables du projet demandent toujours l'accompagnement et le soutien de leur partenaire technique et financier qui est le PNUD, ainsi que l'appui des autorités nationales et locales.

Le directeur pays de PNUD, Corneille Agossou, pour sa part a affirmé sa volonté de toujours accompagner le projet EBA-FEM.

JPEG - 77.7 ko
Le ministre Nestor Batio Bassière

Le projet Adapter les moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles aux risques induits par le climat dans les paysages du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et des zones humides du bassin de la mare d'Oursi au Burkina Faso » (EBA-FEM) est né de la volonté commune du gouvernement du Burkina Faso, du PNUD et du FEM. Ledit projet basé sur les écosystèmes et ses zones d'intervention constituent le projet pilote de l'approche EBA. Son objectif général est d'aider à réduire la vulnérabilité des populations locales de ses zones d'intervention et renforcer leur résilience. Le projet s'exécute à travers quatre composantes.

La composante 3 intitulée « Intégration de l'adaptation aux changements climatiques dans la planification et le financement du développement local et régional » vise à s'assurer que la gestion adaptative climatique des systèmes agro-écologiques et hydrologiques dans le corridor forestier de la boucle du Mouhoun et du bassin de la mare d'Oursi est intégrée dans les cadres de planification et d'investissement sectoriel essentiels avec un accent particulier sur les niveaux locaux et régionaux. Le projet a une approche basée sur les écosystèmes, qui constituent avec leurs ressources des éléments importants pour la survie de l'humanité d'où la nécessité de leur protection par de bonnes pratiques.

JPEG - 49.6 ko
Signature de l'engagement des maires pour la protection des zones humides

Ce forum était placé sous le patronage du ministre de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique, Nestor Batio Bassière. « Ce forum des maires est unique en son genre. Ces acteurs ont décidé d'accompagner le gouvernement dans la gestion durable de ces ressources naturelles qui sont classées comme zones humides. Ils ont des engagements et le gouvernement a aussi son rôle à jouer. Au niveau de mon département, nous mettrons en œuvre toutes les compétences techniques, mais également la mobilisation des ressources liées au financement des zones humides pour les accompagner dans la mise en œuvre de leur engagement », a laissé entendre le ministre en charge de l'environnement.

Selon lui, il faut l'implication de tous les acteurs dans la gestion de ces ressources naturelles à travers surtout la sensibilisation des populations afin qu'elles puissent protéger ce patrimoine qu'est le corridor forestier du fleuve Mouhoun, qui est un patrimoine national.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Conflit israélo-palestinien : Le Comité de soutien au peuple palestinien demande justice et réparation pour le peuple de Palestine

$
0
0

Le Comité de soutien au peuple palestinien (CSPP) des Hauts-Bassins a organisé une conférence de presse le samedi 26 mai 2018 à Bobo-Dioulasso. Cette conférence fait suite au massacre du 14 mai dernier en Palestine, qui a causé la mort de 60 Palestiniens et fait 2 000 blessés (bilan donné par le CSPP). A travers cette rencontre, le CSPP veut affirmer son soutien au peuple palestinien, mais aussi matérialiser son soutien au quotidien àœuvrer pour la paix en Palestine.

Le Comité de soutien au peuple palestinien (CSPP) est placé sous le régime juridique de la loi N°10/92/ADP du 15 décembre 1992 portant liberté d'association. Il exerce ses compétences sur le ressort territorial de la région des Hauts-Bassins. Le CSPP a pour objectifs de soutenir et populariser les luttes du peuple palestinien, regrouper et mobiliser toutes les forces en vue de lutter pour le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien, coordonner les actions de solidarité en faveur du peuple palestinien et œuvrer pour une paix juste et durable pour tous les peuples de la région du Proche-Orient. Ainsi, cette conférence de presse vient comme une contribution du CSPP à la suite des massacres du 14 mai dernier sur le territoire palestinien qui ont fait 60 morts et 2 000 blessés.

Pour Hassane Kindo, chargé de communication du CSPP, « la solennitéà laquelle nous participons est une communication pour plus d'engagement et de justice pour ce peuple de Palestine. Cette cérémonie nous donne une fois de plus une occasion rare de matérialiser notre soutien au quotidien à d'œuvrer pour la paix en Palestine ».
Au cours de cette conférence de presse, les militants du CSPP ont affiché leur indignation face au silence de certains États suite à cette « barbarie ». C'est pourquoi ils souhaitent attirer l'attention des gouvernements à beaucoup plus de solidarité et de soutien aux Palestiniens.

Le CSPP, composé d'associations et de personnes d'origine et d'opinions très diverses, pense que des réponses s'imposent. Par la voix du président Boubakary Diallo, le CSPP estime qu'il faut mettre les Palestiniens sous protection internationale. Le président Diallo a aussi souligné que « le gouvernement burkinabè s'honorerait, comme il l'a fait en votant contre l'implantation de l'ambassade des États-Unis, en rappelant au plus haut niveau et de la manière la plus solennelle, l'interdiction d'utiliser des armes de guerre contre des manifestants non-armés et en déclarant publiquement sa condamnation de tels actes ». Selon lui, il faut exiger de pouvoir porter secours aux blessés palestiniens, notamment à Gaza, et lancer une opération d'envergure dans ce sens, par exemple par l'envoi d'un navire-hôpital dans le port de Gaza.

Par ailleurs, il a indiqué que tous les États doivent agir pour que l'État d'Israël et ses dirigeants, « coupables de crimes de guerre », soient comptables de leurs actes.
Avant de saluer la décision prise par le Comité des droits de l'homme de l'ONU d'envoyer une commission d'enquête, il a souhaité la levée du « blocus insupportable, inhumain de Gaza ».

Toutefois, il estime que la protection internationale n'est pas une option, mais plutôt une obligation des parties contractantes de la 4e convention de Genève.
Et monsieur Diallo de souligner qu'il n'y a pas de paix sans justice et il n'y a pas de justice sans réparation. « Cela ne pourra passer que par la reconnaissance par Israël de sa responsabilité dans la Nakba », a-t-il laissé entendre.

La Nakba, qui veut dire « la catastrophe » désigne la période de 1947 à 1949, durant laquelle 750 000 Palestiniens ont été chassés par la force et la terreur de leur terre, au moment de la création de l'État d'Israël.

Romuald Dofini
Lefaso.net

23e anniversaire du Syndicat national des travailleurs de l'éducation de base : Des acquis certes, mais plusieurs défis à relever

$
0
0

Le 28 mai 2018, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation de base (SYNATEB) célébrait ses 23 ans d'existence. À cette occasion, le syndicat présente, dans cette déclaration, les acquis engrangés ainsi que les défis à relever. Lisez plutôt !

DECLARATION A L'OCCASION DU 23e ANNIVERSAIRE

Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants ;

Camarades travailleuses et travailleurs de l'éducation de base ;

Aujourd'hui 28 mai 2018, cela fait 23 ans que le SYNATEB existe dans le secteur de l'éducation dans notre pays. En rappel, le 28 mai 1995, l'arène syndicale s'est agrandie avec la naissance du Syndicat national des travailleurs de l'éducation de base (SYNATEB). Face à l'opportunisme syndical ambiant qui existait au niveau du monde de l'éducation dans les années 1990, la nécessité d'un syndicat combatif, révolutionnaire de lutte de classes au niveau de l'éducation de base, était plus qu'impérieuse.

A sa création, le SYNATEB s'est fixé comme objectif de mobiliser les travailleurs de l'éducation de base afin de défendre leurs intérêts matériels et moraux pour une éducation de qualité, accessible aux enfants du peuple tout en liant ses luttes à celles des masses laborieuses.

Dès sa création, le SYNATEB va vite conquérir la confiance des travailleurs de l'éducation de base par ses luttes, ses prises de position et sa ligne syndicale.
En 23 ans d'existence, le SYNATEB a su s'imposer et s'impose encore et toujours dans le sous-système de l'éducation de base comme le seul et véritable créneau pour tous les travailleurs épris de paix, de justice et de liberté. Il a ainsi acquis la confiance des travailleurs de l'éducation de base.

Ayant mobilisé plusieurs dizaines de milliers de travailleurs à travers tout le territoire national autour de ses différentes plates formes revendicatives, notre organisation a réussi à améliorer leurs conditions de vie et de travail. Il aura été sur tous les fronts à travers les luttes contre la Réforme globale de l'administration publique (RGAP), le boycott des formations pédagogiques sans prise en charge, le boycott du nouveau système d'évaluation des agents publics, le boycott de l'encadrement des stagiaires des Ecoles nationales des enseignants du primaire (ENEP) et de l'École normale supérieure de l'Université de Koudougou (ENS-UK) d'alors, les grèves solitaires, les grèves unitaires, les marches et le sit-in illimité pour les avancements sans conditions de notes de 2011.

Malgré les adversités de toutes sortes : intimidations, brimades, sanctions arbitraires, injures, coupures illégales de salaire pour fait de grèves, non prise en compte dans l'organisation des examens scolaires, rejets de dossiers de candidatures aux concours professionnels, le SYNATEB a pu engranger les acquis historiques suivants :

- la hausse des frais de correction de la copie à l'examen du CEP et du concours d'entrée en 6e qui passaient de 50 F à 100 F CFA avec le maintien de la double correction de même que les indemnités de surveillance de 2000 F à 3000 F CFA par jour pendant 4 jours ;

- la prise en charge financière des Groupes d'animation pédagogique (GAP) et des conférences pédagogiques à partir de l'année scolaire 2004-2005 ;

- la participation des syndicats aux commissions d'affectation (niveau national, régional, provincial et CEB) à partir de 2004-2005 ;

- l'abandon du recrutement des maîtres PPTE par le MEBA en 2004 ;

- les conclusions de l'évaluation des 10 ans de la RGAP qui ont consacré la faillite totale de la RGAP en octobre 2010 confortant ainsi le SYNATEB dans sa position de depuis 1997 ;

- l'apurement des arriérés d'avancement de 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 sans condition de notes ;

- la relecture du nouveau système d'évaluation avec la participation des syndicats de la Fonction Publique ;

- la relecture de la loi 013 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique qui a abouti à l'adoption de la loi 081 portant statut général de la Fonction publique d'État ;

- la levée de la restriction sur les affections au plan national des enseignants recrutés pour le compte des régions ;

- la révision de la carrière des enseignants brimés en cours de traitement avec incidence financière ;

- la prise en compte de l'Instituteur principal (IP) comme encadreur pédagogique lors de l'organisation de la conférence annuelle des enseignants ;

- l'octroi des frais d'encadrement aux maîtres conseillers en attendant la hausse des différents taux et leur inscription dans la grille indemnitaire ;
- l'adoption de textes consacrant la rétrocession des logements aux collectivités locales ;
- l'adoption du décret 2016-926 portant protection du domaine scolaire ;
- le retour de la formation dans les ENEP à deux ans ;

Pour le statut particulier, le SYNATEB en a fait son cheval de bataille depuis l'avènement de la RGAP. Et comme à son habitude, il suit avec beaucoup d'attention l'évolution du dossier dans le cadre unitaire.

Camarades ;

Cet anniversaire se tient dans un contexte où le gouvernement Paul Kaba Thiéba tente par tous les moyens de museler le monde syndical à travers des décisions impopulaires et anti travailleurs. Ainsi, nous notons l'introduction à l'Assemblée Nationale de la loi ‘‘anti grève'', l'avis technique du Conseil d'Etat sur le sit-in qui le juge illégal, les velléités de remise en cause du check off, le déploiement abusif des forces de sécurité sur les lieux de travail pendant les actions syndicales.

Au niveau de l'éducation, les travailleurs sont laissés à eux-mêmes, sans formation continue et dans des conditions drastiques de travail.

Au moment où nous célébrons ces 23 ans de luttes, de veille, de sacrifices, de mobilisation aux côtés des travailleurs de l'éducation de base et du peuple burkinabè pour le pain et la liberté, le Bureau national (BN) saisit l'occasion pour saluer tous les pionniers qui ont eu la clairvoyance et le courage de donner un outil authentique de lutte aux travailleurs de l'éducation de base.

Le Bureau national tient à féliciter les responsables des structures de base et tous les militants pour l'énorme travail abattu et les multiples sacrifices consentis au cours des deux décennies précédentes tant au niveau professionnel que syndical.

Camarades militantes et militants ;

Le Bureau National vous encourage pour ce dynamisme et vous invite à plus d'engagement et de détermination afin de relever les défis actuels qui se présentent à nous pour l'amélioration de nos conditions de vie et de travail, tels que :

- La satisfaction de notre plateforme revendicative ;

- La mise en œuvre effective du protocole d'accord entre la CNSE et le Gouvernement ;

- L'opérationnalisation du check off et des élections professionnelles ;

- Le maintien et l'amélioration des cadres de formation continue des personnels de l'éducation de base ;

- Les acquis et les libertés démocratiques et syndicales ;

- L'inscription de la prise en charge des frais d'encadrement sur le bulletin comme une indemnité.

Face à toutes ces réalités, le BN invite les militantes et militants à rester sereins. La perspective est de continuer la mobilisation afin de regrouper tous les travailleurs en vue de mieux les organiser pour remporter des victoires plus éclatantes.

Par ailleurs, le Bureau National voudrait par la même occasion, témoigner toute sa reconnaissance aux organisations sœurs du collectif syndical CGTB ainsi qu'aux femmes et hommes de médias qui nous ont soutenus et accompagnés durant ces 23 ans de luttes. Leur présence à nos côtés a contribuéà la conscientisation des masses populaires et au rayonnement de notre organisation syndicale.
Joyeux anniversaire à toutes et à tous ;

Pour le pain et la liberté, la lutte continue !
Vive le SYNATEB !

Pour une éducation de qualité, en avant !

Pour le Bureau National
Le Secrétaire Général Adjoint

Abdoul-Karim BIKIENGA


Situation nationale : Pascal Zaïda invite le gouvernement à prendre à bras-le-corps le problème de l'insécurité dans le Sahel

$
0
0

Le Cadre d'expression démocratique (CED), avec à sa tête Pascal Zaïda, a rencontré ses militants de la ville de Bobo-Dioulasso, le dimanche 27 mai 2018. Plusieurs points ont été abordés au cours de cette assemblée générale, notamment la question sécuritaire dans le Nord du Burkina Faso, la situation politique et économique du pays et la question du procès du putsch manqué de septembre 2015. Une occasion également pour les militants du CED d'appeler les fils et les filles du pays à une véritable réconciliation nationale.

Deuxième rencontre du genre, cette assemblée générale a été l'occasion pour Pascal Zaïda d'indiquer qu'il était important de rencontrer les militants de la ville de Bobo-Dioulasso car, selon lui, le développement de ce pays passe forcement par sa capitale économique. Cependant, il déplore le fait que cette ville soit délaissée par le gouvernement actuel.

« Le développement de ce pays passe forcement par la capitale économique qui est Bobo-Dioulasso. Mais malheureusement, vous constatez que tout tourne au ralenti. Les gens sont en train de fermer les usines et l'informel ne marche plus », a-t-il déploré.

Monsieur Zaïda estime que le Plan national de développement économique et social (PNDES) n'a rien apportéà la ville de Bobo-Dioulasso, car selon lui, les travaux de bitumage des voies dans la ville de Sya ne sont que l'œuvre de l'ancien régime, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). « Le PNDES tant prôné pour les Burkinabè, il est où ? », s'interroge-t-il.

Pour le coordonnateur national du CED, Pascal Zaïda, le pouvoir du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) est « une source de malheur pour le Burkina Faso », au regard de l'insécurité qui prévaut dans le Sahel et en général au pays des Hommes intègres. C'est pourquoi, il affirme que le Burkina Faso n'a plus de repères. « Nous vivons tous la question de l'insécurité au Sahel. Et depuis que le Burkina Faso a pris son indépendance, le régime où il y a eu le plus de morts, c'est bien le régime Kaboré parce que nous tournons autour de 150 morts depuis qu'il est au pouvoir il y a de cela trois ans. C'est pourquoi nous avons dit à Bobo que le pouvoir du MPP est une source de malheur pour le Burkina Faso », a laissé entendre Pascal Zaida.
Toutefois, il invite le gouvernement à prendre à bras-le-corps le problème de l'insécurité au Sahel pour le bien-être de tous.

Les dossiers de l'insurrection et du putsch manqué de septembre 2015 n'ont pas été oubliés. Le coordonnateur national du CED se demande « pourquoi tant de reports dans ce procès ? ». Pour Pascal Zaïda, les mis en cause devraient bénéficier d'une liberté provisoire, le temps de réunir tous les éléments pour le jugement.
En outre, Pascal Zaïda pense que si les syndicalistes sortent pour manifester, cela veut dire qu'au Burkina rien ne va. « Donc il faut prendre en compte leurs préoccupations afin que les choses puissent évoluer », a-t-il souhaité.

Par ailleurs, il estime qu'au delà de toutes ces préoccupations, il faut l'union des fils et filles du Burkina. C'est pourquoi il appelle au retour de tous les exilés pour une véritable réconciliation nationale. « Le retour de tous les exilés est non-négociable. Le président Kaboré doit le savoir ; et en tant que bon Burkinabè, il doit les faire rentrer le plus tôt possible », a insisté M. Zaïda.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Appel à concours pour la création d'un logotype du Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS)

$
0
0

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le gouvernement s'est doté d'une Politique nationale de protection sociale (PNPS) afin de contribuer au changement qualitatif des conditions de vie de toutes les couches sociales, à travers entre autres : l'amélioration des mécanismes de transferts sociaux pour les plus pauvres et les plus vulnérables ; la promotion et la garantie d'une sécurité de l'emploi et l'accès à un revenu minimal aux populations ; l'amélioration et l'extension de la couverture sociale aux travailleurs des secteurs informel et formel ; l'amélioration de la gouvernance.

Dans le cadre du pilotage de cette Politique nationale, il a été mis en place un dispositif institutionnel de suivi évaluation, composé de deux types d'organes : l'organe d'orientation et de décision qui est le Conseil national pour la protection sociale (CNPS) ; les organes de coordination que sont le Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS) ; les cellules interministérielles spécialisées ; les cellules régionales de la protection sociale.

Le SP-CNPS, est l'organe central administratif et technique d'animation du dispositif institutionnel de suivi évaluation de la politique. Il a besoin de visibilitéà tous points de vue, tant dans la conduite et la promotion de ses activités, la poursuite de ses objectifs, la connaissance et l'appréciation des principes et valeurs qu'il incarne que par les symboles et images auxquels ses missions et compétences peuvent se référer.

Le SP-CNPS est une structure transversale aux missions étendues qui sont au carrefour du social, de l'économique et du politique. Il a pour ambition entre autres de développer et promouvoir une image positive de lui-même dans ses relations avec tous les acteurs intervenant dans la mise en œuvre de la PNPS. Dans ses relations avec les différents publics, il a besoin d'être reconnu à travers une identité visuelle propre dont les déclinaisons s'intègrent harmonieusement et renvoient à une articulation cohérente entre sa raison sociale et sa vocation, ses missions et attributions, ainsi que les valeurs qu'il incarne.

Au regard de la place et de l'importance qui lui sont accordées dans le dispositif institutionnel de mise en œuvre de la PNPS, il importe d'associer un logo à son image et à sa notoriété. Ce logotype servira à l'identification de ses documents, outils de communication, produits et productions et sera décliné sur tous supports papiers, numériques, audiovisuels, etc. Il sera accompagné d'une charte graphique dont les lignes seront facilement identifiables, le contenu clairement défini et aisément compréhensible.

L'appel à concours pour la création d'un logotype au profit du SP-CNPS est une opportunité offerte aux créateurs graphiques, d'exprimer leurs talents de créateurs et de proposer des logos, à travers une compétition ouverte, à l'issue de laquelle les 2 premiers seront primés pour leurs œuvres.

II. Mandat et règlement du concours

1- Objet

Le Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS) lance un appel à concours pour la création d'un logotype qui servira d'identité graphique de ladite structure.

2- Cahier des charges

La création d'un logo du SP – CNPS se fera en prenant en compte le cahier de charge suivant :

2-1 Objectifs du logo

Les objectifs visés par le logo du SP –CNPS sont entre autres :
- améliorer l'identité visuelle du SP-CNPS ;
- susciter l'intérêt autour du SP-CNPS.

2 -2 Caractéristiques du logo

Le logo doit respecter les caractéristiques suivantes :
- l'excellence : le logo prônera l'excellence recherchée par le SP-CNPS ;
- la qualité visuelle : graphisme, couleurs, polices de caractères, etc. ;
- l'originalité : le logo du SP –CNPS ne devra pas être une déclinaison d'un autre logo ;
- la lisibilité : le logo devra être lisible, c'est-à-dire facilement reconnaissable et mémorisable ;
- l'unicité et la simplicité : ces aspects devront permettre d'ancrer plus facilement le logo dans la mémoire du public cible, et donc de l'identifier plus vite.
- slogan : un slogan en adéquation avec la thématique devra être proposé.

2 -3 Dénomination officielle

La dénomination officielle de la structure est : Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS).

2 -4 Contraintes techniques

Les logos envoyés devront impérativement respecter les contraintes suivantes :
-être en monochrome et en polychrome ;
- comporter au maximum trois (03) couleurs à choisir entre : le rouge, le jaune, le vert, le noir, le blanc ou le bleu, avec précision du pourcentage des mélanges de couleurs ;
- pouvoir être reproduit en garantissant une qualité optimum pour la version noir blanc. Une attention soutenue sera donc portée sur la lisibilité du logotype en absence d'information colorée ;
-être sous formats : JPEG, AI, TIFF ;
-être reproductible pour concevoir des médailles (Or, argent et Bronze) ;
-être transposable sur différents supports promotionnels.

3- Critères de sélection

Les propositions seront sélectionnées selon les critères suivants :
- Adéquation avec les ambitions du SP-CNPS ;
- Respect des délais ;
- Respect du cahier de charges ;
- Qualité de la création artistique.

4- Conditions de participation au concours et soumission des offres

Ce concours est gratuit et ouvert à tous sans aucune distinction.

La soumission au format papier se fera sur une feuille A4, fond blanc (21 cm x 29.7 cm). Cette feuille est anonyme. Aucune autre mention (nom du participant, signature) ne doit figurer sur le papier, sinon l'œuvre proposée sera rejetée.

Une autre feuille A4 fond blanc (21 cm x 29.7 cm) doit être jointe au logo sur laquelle le participant décrit brièvement en français la signification de son œuvre (choix des couleurs, signification des constituants, relation avec le contexte de la protection sociale). Sans cette description, l'œuvre ne sera considérée. Ce document non plus ne doit pas comporter le nom du participant.

Une clé USB et/ou CD comportant le logo sous les formats définis ci-dessus doit être fournie.

Chaque candidat(e) peut envoyer deux (02) logos maximum.

Une candidature ne sera jugée complète et recevable qu'après la soumission de l'œuvre sous les deux formats (numérique et papier).

Les documents (logo sur A4, description sur A4, et CD) doivent être mis dans une enveloppe sur laquelle le participant renseignera les informations suivantes : Nom, prénom, sexe, numéro de téléphone et email.

Cette enveloppe sera à son tour glissée dans une autre enveloppe qui sera adressée au Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP-CNPS) et déposée à l'ancien bâtiment du Premier ministère, 2ème étage, Préciser à l'extérieur de l'enveloppe la Référence de l'œuvre « CONCOURS LOGO DU SP-CNPS ».

Le concours est ouvert à compter du 21 mai 2018 et se terminera le 07 juin 2018, à 16h (GTM).

Toutefois, si le comité de sélection considère ne pas avoir suffisamment de propositions, il s'autorise à prolonger la durée au-delà de cette date.

5- Jury

Les propositions de logo seront soumises à un comité de sélection composé de sensibilités pluridisciplinaires.

6- Prix

Seuls les deux (02) meilleurs logos seront récompensés.
1er prix : 750 000 FCFA 2ème prix : 250 000 FCF

7- Droits

La participation au concours implique l'acceptation du fait que les propositions de logo deviennent la propriété exclusive du Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale.
Toute personne qui adresse une proposition de logo dans le cadre du concours reconnaît qu'elle est l'auteur (elle certifie que sa proposition de logo ne porte pas atteinte aux droits de tiers et ne viole aucun droit d'auteur).
Le logo gagnant deviendra la propriété exclusive du Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale.

Le lauréat renoncera à ses droits d'auteurs, de diffusion, sur son usage présent et à venir.
Aucune utilisation de ce logo ne sera autorisée, sans un avis expressément notifié de la part du Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale

La participation à ce concours implique l'acceptation pleine et entière du présent règlement.

Contact :(+226) 76 65 44 78

Séminaires de formations CISCO : CCNA security, CCNA cybersecurity operations, cybersecurity essentials

$
0
0

Pour le deuxième semestre de 2018, ISISEC à travers son Académie CISCO organise des séminaires de formation en CCNA Security, en CCNA Cybersecurity Operations et Cybersecurity Essentials aux dates ci-dessous indiquées.

Calendrier des formations

Approche pédagogique

• Cours présentiels avec des instructeurs CISCO certifiés
• E-Doing
• Des travaux pratiques sur des équipements CISCO
• Des études de cas

Une attestation CISCO est délivrée à la fin de la formation en cas de validation.

Formation Cyber Security Essentials

Le cours Cybersecurity Essentials est un cours de niveau intermédiaire. Il développe une compréhension de base de la cybersécurité et explique en quoi elle est liée à la sécurité de l'information et du réseau. Le cours présente aux participants les caractéristiques des délits informatiques, les principes de sécurité ainsi que les technologies et les procédures pour protéger les réseaux. Grâce à des contenus interactifs et multimédias, à des activités pratiques et à des études de cas du secteur, les étudiants créent des compétences techniques et commerciales pour poursuivre des carrières dans la cybersécurité.

• Découvrez les procédures pour mettre en œuvre la confidentialité, l'intégrité, la disponibilité et les contrôles de sécurité sur des réseaux, des serveurs et des applications.

• Apprenez les principes de sécurité et comment développer des politiques de sécurité conformes aux lois de la cybersécurité.

• Appliquez des compétences par la pratique, en utilisant les TP et les activités de Cisco Packet Tracer.

• Recevez des commentaires immédiats sur votre travail en répondant aux questionnaires et aux tests intégrés

Déroulement de la formation Cybersecurity Essentials

• Du 22 Juin au 21 Juillet
• De Vendredi à Samedi
• De 18H30 à 21H30
• Lieu : ISISEC Ouagadougou (Burkina Faso)

Formation CCNA Security

Formation de niveau avancé en sécurité, le CCNA Security met l'accent sur les principales technologies de sécurité, l'installation, le dépannage et la surveillance des périphériques réseau afin de maintenir l'intégrité, la confidentialité et la disponibilité des données et des périphériques, ainsi que sur les compétences des technologies utilisées par Cisco dans sa structure de sécurité. Cette formation vous prépare à la certification CCNA Security.

• Apprenez les différentes méthodes d'attaques des réseaux et les techniques de protection.
• Découvrez comment déployer les systèmes de détection et de protection d'intrusion (IDS/IPS)
• Découvrez comment défendre le réseau via les pare-feu
• Apprenez à configurer le serveur AAA.
• Apprenez à mettre en place des VPN
• Apprenez à configurer les routeurs ASA

Déroulement de la formation CCNA Security
• Du 27 Juillet Au 26 Octobre
• De Vendredi à Samedi
• De 18H30 à 21H30
• Lieu : ISISEC Ouagadougou (Burkina Faso)

Formation CCNA Cybersecurity Operations

Se défendre aujourd'hui contre les cyber menaces demande une approche formalisée, structurée, et disciplinée exécutée par des professionnels des centres d'opération de sécurité. Les analystes en cybersécurité font partis de ces professionnels dans les centres d'opération et jouent un rôle de premier niveau dans la lutte contre la cybercriminalité. Le cours de CCNA Cybersecurity Operations est un cours de niveau avancé dans la cybersecurité. Il permet aux participants d'acquérir de solides compétences et d'occuper le poste d'analyste en cybersécurité dans les centres d'Opération de sécurité. Ce cours vous prépare à la certification en CCNA
Cybersecurity Operations.
• Apprenez le rôle de l'analyste des opérations de cybersécurité dans l'entreprise
• Découvrez les caractéristiques des systèmes d'exploitation Windows et Linux nécessaires à la prise en charge des analyses de cybersécurité.
• Apprenez le fonctionnement de l'infrastructure réseau et des protocoles et services
• Découvrez les différents types d'attaques réseau
• Utilisez les outils de surveillance réseau pour identifier les attaques contre les protocoles et services réseau.
• Utilisez différentes méthodes pour empêcher l'accès malveillant aux réseaux informatiques, aux hôtes et aux données.
• Découvrez les impacts de la cryptographie sur la surveillance de la sécurité du réseau
• Apprenez à analyser les données d'intrusion réseau pour vérifier les exploits potentiels.
• Appliquez des modèles de réponse aux incidents pour gérer les incidents de sécurité réseau.
Déroulement de la formation CCNA Cybersecurity Operations
• Du 02 Novembre Au 29 Décembre
• De Vendredi à Samedi
• De 18H30 à 21H30
• Lieu : ISISEC Ouagadougou (Burkina Faso)

En participant au programme Networking Academy, vous devenez membre d'une communauté mondiale qui partage des objectifs et des technologies similaires. Des établissements scolaires, des établissements d'enseignement supérieur, des universités, ainsi que d'autres entités dans plus de 160 pays participent à ce programme. Profitez des avantages du programme Networking Academy de Cisco en vous inscrivant à ces formations.

Les inscriptions ont déjà commencé. Pour de plus amples informations, visitez notre site web : www.isisec.net ou contactez-nous à info@isisec.net ou aux numéros suivants : 25380845/62106867/60502222.

Jubilé d'or de la paroisse SAINT JOSEPH MOUKASSA de KOUDOUGOU : Les ressortissants et sympathisants conviés à une messe le Dimanche 03 Juin 2018.

$
0
0

Dans le cadre des préparatifs du jubilé d'or de la paroisse SAINT JOSEPH MOUKASSA de KOUDOUGOU, tous les ressortissants originaires de cette paroisse et sympathisants sont conviés à une messe d'action de grâce ce Dimanche 03 Juin 2018 à la Paroisse Saint Pierre de Gounghin à 11h.

Une rencontre en vue des préparatifs du dit jubilé d'or se tiendra après la messe avec le Curé de la Paroisse Saint Joseph de Moukassa et le Comité d'organisation du dit Jubilé.
La présence de tous est vivement souhaitée.

Pour vos dons et contributions voilà des adresses utiles :

- Compte Coris Bank International : 05004 34307525101-84

- Compte Orange money : +226 76604299

D'avance merci et faite une large diffusion.

Pour toute information, contacter les personnes suivantes :

ZONGO Blaise au 70233329 à Ouagadougou
ZONGO Arthur au 71338132 à Ouagadougou
YAMEOGO Daniel au 70283974 à Ouagadougou
Mme NANA / ZIDA au 70751658 à Ouagadougou
NANA Ambroise au 77500507 à Ouagadougou
YAMEOGO O Michel au 70234518 à Koudougou
GUISSOU Athanase au 70234458 à Koudougou

Convocation des pharmaciens de la région ordinale du centre

$
0
0

Conformément aux dispositions règlementaires en vigueur tous les pharmaciens de la région ordinale du centre sont conviés à l'Assemblée générale ordinaire (AGO) le Jeudi 31 mai 2018 à 08 heures 30mn dans la Salle de Conférence de BRAVIA Hôtel. Le thème de cette AGO portera sur « Le Régime d'assurance maladie universelle : rôle responsabilité, contribution du pharmacien » et l'Ordre du jour :
- Bilan de la mise en œuvre des activités 2017
- Présentation du programme d'activité 2018
- Informations
- Divers

Vue l'importance de cette rencontre et au regard des clauses du règlement intérieur, la présence de tous est obligatoire.

Dr Nédié NAO

Viewing all 86174 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>